Métropoles : L’APVF présente une analyse des coopérations interterritoriales

6 septembre 2018

Lors d’un colloque le 4 septembre dernier, Christophe Bouillon a réagi à une étude commandée par l’APVF auprès de l’École urbaine de Sciences Po Paris intitulée « Les environnements territoriaux des métropoles : quelles stratégies de coopération au service du développement local ? ».  

A l’occasion d’un colloque organisé le mardi 4 septembre dans les locaux de la Caisse des Dépôts, des représentants de trois associations de collectivités (l’APVF, l’ADGCF et l’AdCF) ont pu réagir à la présentation d’une étude qu’elles avaient commandée auprès de l’École urbaine de Sciences Po Paris intitulée « Les environnements territoriaux des métropoles : quelles stratégies de coopération au service du développement local ? ».

En se fondant sur une trentaine d’entretiens menés entre janvier et mai 2018 dans trois métropoles qui sont Toulouse Métropole, Nantes Métropole et Métropole Européenne de Lille (MEL), cette recherche met en avant les raisons qui poussent les métropoles et leurs territoires périphériques à coopérer : les instruments de coopération et de dialogue, le contexte local et historique, les pratiques professionnelles et politiques des interlocuteurs, la concurrence internationale et injonction externe.

Pour Christophe Bouillon, Président de l’APVF et Député de Seine-Maritime, cette étude confirme que la complémentarité constitue le maître-mot de la coopération interterritoriale.  Il cite notamment le fait que, face à la compétition internationale, si une métropole souhaite attirer les meilleurs talents, elle doit pouvoir offrir une certaine qualité de vie aux limites et à l’extérieur de la ville-centre.

Le Président de l’APVF a par ailleurs plaidé pour un mécanisme permettant de durablement « souder » aux métropoles, locomotives du développement, les wagons des territoires avoisinants. Il a cité la proposition, portée par l’APVF, de créer un « 1% métropole » visant à prélever 1% des recettes de la fiscalité économique de la métropole la mieux dotée de chaque région, et d’effectuer ces ressources à des projets structurants dans le reste du territoire régional.

Christophe Bouillon estime qu’il est également « urgent » que l’Etat se réengage en faveur de la solidarité territoriale. Il plaide pour que la future Agence nationale de cohésion des territoires serve à considérablement renforcer les capacités d’ingénierie des territoires dits « périphériques ». Comme le souligne l’étude Sciences Po, le manque d’ingénierie est en effet souvent perçu, par les petites villes, comme l’un des principaux freins à la coopération avec la grande ville voisine.