Services publics

L’APVF considère les services publics comme un facteur essentiel de dynamisation d’un territoire. Un service public ne doit pas être apprécié uniquement en fonction de son coût mais également en fonction de la nécessité d’assurer une offre de services équitable sur tout le territoire.

Des services publics au service du public

Comment dynamiser un territoire, comment attirer des investisseurs privés, si les services publics manquent et désertent les territoires ?

 

Le maintien d’un maillage fort de services publics est une condition essentielle pour permettre un aménagement juste et efficace du territoire. Or, cette notion même de service public comme service accessible à tous, au même coût, sur tout le territoire, est de plus en plus mise à mal sous les coups de la rentabilité et de la concentration.

La faible taille des structures est souvent invoquée pour fermer des services publics dans les petites villes : trop peu d’activité en chirurgie-obstétrique dans tel hôpital, trop peu d’affaires jugées dans tel tribunal, trop peu d’activités dans tel bureau de Poste, etc.

Pourtant, les services publics des petites villes ne peuvent pas être comparés aux structures présentes dans les grandes agglomérations : se trouvant sur un bassin de population plus restreint, ces services publics ne peuvent évidemment pas être jugés sur les mêmes critères de rentabilité et d’activité.

De plus, en assurant une offre de proximité, les services publics de petites villes permettent de désengorger les grosses structures déjà saturées : par exemple, les services d’urgence des petits hôpitaux assurent une prise en charge de premier recours sachant qu’une majorité des passages aux urgences ne nécessitent pas de prise en charge lourde.

Les services publics de proximité agissent en complémentarité avec les services publics plus spécifiques et présents dans les grands centres urbains. Ils permettent notamment de désengorger les structures de taille importante qui sont déjà saturées. Ils sont donc nécessaires au bon fonctionnement du service public sur tout le territoire.

Ainsi, les sous-préfectures sont essentielles au bon fonctionnement des préfectures, les hôpitaux de premiers recours essentiels au CHU et aux hôpitaux disposant d’un plateau technique plus poussé, les tribunaux d’instance permettent de désengorger les TGI, etc.

L’APVF s’engage pour une offre de services publics de qualité et de proximité qui permette de maintenir l’attractivité et le dynamisme de nos territoires.

Une offre de santé de proximité et de qualité

L’APVF s’est particulièrement investie en matière de santé, notamment lors de l’écriture de sa dernière publication datant de septembre 2020 "Pour une offre de soins et de qualité de proximité dans nos territoires" (que vous pouvez retrouver ici) et en alimentant la réflexion autour du Ségur de la Santé de l'automne 2020.
Au travers de ses interventions auprès du Gouvernement et des parlementaires, l’APVF défend le maintien d’une offre de proximité et de qualité dans tous les territoires, qu’ils soient ruraux, périurbains ou en périphérie des grandes agglomérations.
Dans le cadre de la mise en oeuvre de la campagne de vaccination contre la Covid-19, l'APVF est également intervenue auprès du Ministère de la Santé pour porter la voix des petites villes qui disposent d'un centre de vaccination.

De manière générale, l'APVF est particulièrement attachée au développement de l’ensemble de la gamme des soins dans les territoires et à la préservation de la place et de l’importance des hôpitaux de proximité, qui assurent une mission de service public dont une logique purement comptable ne peut rendre compte.

Photo : Une délégation de l'APVF rencontre Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales et de la Santé pour la sensibiliser
sur la situation de l'offre de soins dans les petites villes

Elle encourage vivement le développement d’un dialogue territorial harmonieux entre les Agences régionales de santé et les élus locaux alors que nombre d’entre eux se désolent de l’absence de concertation et de la brutalité de certaines décisions, que ce soit dans leur préparation, dans leur annonce et dans leurs conséquences. C’est cette culture qu’il faut changer afin d’avoir un dialogue apaisé en matière de santé et de permettre de trouver des solutions qui aillent dans l’intérêt de nos concitoyens.

Enfin, l’APVF encourage et met en valeur les nombreuses initiatives des maires qui innovent afin de maintenir une offre de qualité sur leur territoire. Par exemple, de nombreuses petites communes mettent en place des maisons pluridisciplinaires de santé qui, aujourd’hui, donnent satisfaction à la fois aux habitants et à nos concitoyens. D’autres villes ont, elles, choisi de salarier leurs médecins ou de mettre en place une mutuelle communale.

La tranquillité publique et la sécurité au coeur des préoccupations de l'APVF

L’APVF se positionne également en matière de sécurité. En février 2015, elle a publié une étude (que vous pouvez retrouver ici) afin de tirer un bilan des politiques locales de sécurité et de prévention de la délinquance menées dans les petites villes et de saisir les attentes et les enjeux que formulent les élus de petites municipalités en relation avec ce champ particulier de politiques publiques.

Cette enquête, particulièrement bien relayée dans la presse, montre que la sécurité et la tranquillité publique sont des enjeux auxquels les maires de petites villes accordent une importance toute particulière. Elle met en avant les différents choix des élus locaux, leurs attentes et leurs préoccupations et a pu alimenter un travail de qualité au sein de la commission "Sécurité et prévention de la délinquance" comme auprès du Ministère de l'Intérieur.

Depuis cette date, la Commission "Sécurité et prévention de la délinquance" auditionne régulièrement des experts de la sécurité publique de façon à nourrir sa propre doctrine et à conforter la place du maire dans l'articulation des politiques locales de sécurité : elle a par exemple rencontré à plusieurs reprises les responsables du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), les membres du think tank de l'Institut pour la Justice (IPJ) ainsi que les parlementaires les plus investis sur les sujets relatifs à la sécurité locale.