Loi Santé : l’APVF demande aux parlementaires de prendre des mesures fortes contre la désertification médicale  

14 mars 2019

Alors que l’examen du projet de loi santé a commencé à l’Assemblée nationale, le Bureau de l’Association des petites villes de France, réuni mardi dernier,  a invité publiquement – par voie de communiqué de presse – les parlementaires à prendre des mesures fortes et volontaristes à la hauteur du défi de la désertification médicale.

L’APVF estime en effet que si la fin du numerus clausus est une mesure positive, celle-ci ne donnera pas de résultats significatifs avant dix ou quinze ans. Le problème de la désertification médicale impose des réponses urgentes dès maintenant.

Pour l’APVF, la situation de pénurie de l’offre de soins dans certains territoires implique désormais que soit abordée la question de la régulation de l’installation des médecins. L’APVF propose donc que – par le biais de la loi santé – deux mécanismes de régulation soit expérimentés sur une durée limitée :

  • l’obligation d’exercice, pendant 1 an, en zone sous-dotée à la sortie des études de médecine ;
  • le conventionnement sélectif : dans les zones sur-dotées, le conventionnement à l’assurance maladie serait conditionné à la cessation d’activité par un autre médecin libéral (sur le modèle applicable aujourd’hui pour les infirmiers libéraux).

Une telle procédure d’expérimentation permettrait à la fois de répondre à l’urgence de la situation actuelle et d’analyser l’efficacité réelle de ces mesures dans le temps.

L’heure est désormais à l’expérimentation de solutions concrètes et pragmatiques aux fins de lutter plus efficacement contre la désertification médicale.