Développement durable : Christophe Bouillon a rencontré les acteurs des travaux publics

28 mars 2019

Le mardi 26 mars, Christophe Bouillon, Président de l’APVF, est intervenu devant plus de 30 entrepreneurs membres de la Commission du développement durable de la FNTP (Fédération Nationale des Travaux Publics) pour présenter les attentes des territoires en matière d’environnement et d’infrastructures.

 

Un constat d’échec partagé par tous

Le Président de l’APVF a tout d’abord mis en avant l’échec collectif face au défi climatique dont les effets se font déjà sentir aujourd’hui, plus particulièrement dans les petites villes. La France ne respecte pas ses engagements puisque les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter et la rénovation énergétique des bâtiments peine à se mettre en route. Alors que le non-respect des objectifs climatiques français se confirme, l’Etat refuse encore et toujours de donner des moyens à la hauteur des enjeux, laissant les territoires seuls face au défi climatique. Une « inaction climatique » d’autant plus grave que les citoyens et notamment les jeunes ne cessent depuis plusieurs mois d’exprimer leur engagement pour le climat.

Pour relever le défi climatique, il faut passer d’une transition écologique des mots à une transition écologique des actes qui implique les citoyens, l’Etat mais aussi et surtout les territoires et les acteurs privés.

Le rôle stratégique de l’Etat dans l’implication des acteurs privés

Comme évoqué dans son rapport parlementaire sur les outils publics encourageant l’investissement privé, Christophe Bouillon a rappelé la nécessite de la mobilisation des acteurs privés et le rôle des pouvoirs publics dans leur implication. L’Etat doit être un incitateur, un accompagnateur et un facilitateur. Incitateur, l’Etat doit montrer l’exemple aux entreprises et aux territoires l’exemple en fixant des objectifs et des moyens qui permettent de répondre à l’urgence climatique. Accompagnateur, les pouvoirs publics doivent épauler les acteurs privés dans ce changement de modèle en favorisant la création de grandes filiales dans le recyclage, l’éolien ou encore la rénovation énergétique. Enfin, l’Etat doit aussi être un facilitateur en simplifiant et stabilisant les règles en vigueur pour donner plus de visibilité aux entreprises.

L’ensemble des acteurs présents partagent ce sentiment d’échec mais aussi l’idée que les pouvoirs publics ont un rôle essentiel à jouer dans la mobilisation des acteurs privés et des territoires en faveur de la transition écologique.