L’APVF interpelle les autorités françaises et européennes sur la baisse programmée des budget européens

24 octobre 2019

L’heure est grave pour les collectivités locales et en particulier les petites villes. Si les négociations actuellement en cours à Bruxelles peuvent sembler loin, elles auront un impact direct et catastrophique pour les projets menés sur nos territoires, si les scenarii actuellement sur la table venaient à se confirmer. C’est pourquoi l’APVF a saisi les autorités compétentes, et se félicite que le Parlement européen, conformément aux revendication de nos élus, se soit prononcé cette semaine pour une augmentation du budget. 

La baisse programmée des budgets européens aura de graves conséquences sur la capacité des collectivités, et notamment les petites villes, à mener à bien des projets. En effet, les Etats membres souhaiteraient couper en priorité dans les fonds structurels, à savoir le fonds européen de développement régional, le fonds social européen, ainsi que le fonds européen agricole pour le développement rural.

L’APVF a rappelé que les autorités françaises et européennes devaient prévoir un plan d’urgence, en cas de retard dans l’adoption d’un budget définitif. Il s’agit d’assurer les petites villes que les politiques actuelles seraient même temporairement prolongées en attendant un éventuel accord et ainsi d’éviter le gel soudain de toute aide européenne.

L’APVF a par ailleurs affirmé que la baisse du budget européen n’était pas une nécessité et qu’il existait aujourd’hui des options sur la table pour augmenter le budget, sans pour autant faire peser cet effort sur les budgets nationaux ou nos concitoyens. Nous faisons évidemment référence à l’introduction de nouvelles ressources propres. Nous demandons à ce que toutes ces options soient sérieusement considérées – et non balayées d’un revers de main – avant de décider une baisse des budgets européens.

Enfin, l’APVF a prévenu que nous ne pourrions accepter que de nouvelles priorités de l’Union européenne soient financées sur le dos des politiques de solidarités européennes. Celles-ci ne doivent en aucun cas et sous aucun prétexte servir de variable d’ajustement, car elles ne compenseront de toutes façons pas les faiblesse et l’insuffisance d’un budget européen limité à autour d’un 1% du PIB.

En début de semaine, conformément à nos revendications, le Parlement européen s’est clairement prononcé pour une augmentation du budget européen. Cette position chiffrée et responsable est un modèle, et nous espérons que la Commission européenne saura s’allier à cette proposition ambitieuse pour peser face à la frilosité des Etats membres.

Un courrier a été adressé dans ce sens aux autorités à Bruxelles et à Paris. Disponible ici.

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