Programme petites villes de demain : un programme de terrain co-construit

16 janvier 2020

A l’occasion d’une réunion organisée le jeudi 14 janvier au Ministère de la Cohésion des Territoires à laquelle l’APVF participait, le Gouvernement est revenu sur les logiques et l’offre de services qui sous-tendent à ce programme en aide aux petites villes, et duquel l’APVF est partenaire national.

Tous les préfets ont participé et répondu, preuve de l’intérêt de la démarche sur les territoires. L’objectif est de donner de la matière au Programme petites villes de demain, sur la base de ces remontées afin de mobiliser les moyens attendus et utiles à disposition des acteurs et porteurs de projets locaux. Pour Yves Le breton, Directeur général de l’Agence nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT) « Le programme des petites villes de demain figure parmi les programmes importants que l’ANCT a initié, et pour lequel elle va s’attacher à développer une méthode ascendante dans sa définition et son application sur le terrain ».

Au-delà de la simple notion de centralité, la question a été de déterminer le niveau d’équipements, le nombre d’habitants de la collectivité, du bassin d’emploi dans lequel elle s’inscrit et du degré de fragilité de l’environnement. Il n’y aura pas de choix national des collectivités. La logique défendue par le Gouvernement est de se baser sur ces critères, communs à l’ensemble des territoires, voire de les enrichir, au cas par cas selon les spécificités locales, de critères supplémentaires si pertinents.

Les objectifs annoncés sont d’accompagner les petites centralités dans leurs projets de revitalisation. Il est entendu que plus la commune est petite, moins elle est armée en termes de logistique, d’ingénierie, d’infrastructure, d’accès à l’information ou à l’expertise, voire de capacité d’investissement.  Le second objectif est de conforter les dynamiques enclenchées au niveau local tout en donnant de la lisibilité à une politique nationale : accélérer les dynamiques et donner accès a davantage de services et de moyens. Le souhait est tout autant d’accompagner les collectivité »s qui ont d’ores et déjà lancé des projets que celles qui souhaiteraient partir d’une feuille blanche. Enfin, le dernier objectif annoncé est celui de la complémentarité dans la construction du programme petites villes de demain, afin qu’il soit complémentaire, au cas par cas, avec les initiatives départementales et régionales déjà existantes dans certains territoires, comme par exemple en Bretagne.

L’offre de service est en cours de définition, eu égard aux remontées des Préfets mais pourrait tourner autour de deux niveaux :

  • Offre de valeur nationale : formations, guides thémtiques, accès à al connaissance qui puisse outiller les porteurs de projets
  • Offre de valeur locale en accompagnant les chefs de projets via co-financements, assistance au management de projets, élaboration de conseils, diagnostics, financements et mobilisation de partenaires, etc.

Il y aura toutefois quelques pré-requis :

  • Que la projet de la commune soit en lien et se fasse avec l’accord de l’intercommunalité afin que tous les acteurs institutionnels aillent dans la même direction
  • Que le projet s’inscrive dans une logique de territoire
  • Que le projet puissent toucher à une multitude de thématiques (revitalisation des commerces, mobilités, développement durable, etc.) et qu’il soit conçu comme un projet à long-terme.

L’APVF a rappelé au cours de cette réunion les très fortes attentes suscitées par le plan « petites villes de demain » et l’urgence d’être opérationnel dès le lendemain des municipales.