Copil numérique: l’APVF insiste sur la lutte contre la fracture digitale

28 mai 2020

A l’invitation des Ministres Jacquelines Gourault, Julien de Normandie, Agnès Pannier-Runacher et Cédric O (représenté), le Gouvernement a réuni ce lundi 25 mai les associations de collectivités dont l’APVF, et acteurs du numérique pour présenter leur vision sur la lutte contre la fracture digitale. Jean-Michel Morer, Maire de Trilport et référent numérique de l’APVF a pris part aux échanges. 

Les Ministres ont rappelé que les réseaux numériques ont tenu le choc à l’occasion du confinement et le recours massif aux technologies du numérique par les français a démontré la qualité des réseaux, et des investissements réalisés ces dernières années.

Le Gouvernement a indiqué que L’Etat a comme priorité l’accompagnement des acteurs de la filière pour limiter l’impact du confinement et qu’il était désormais urgent de réduire la fracture numérique pour ceux qui se sont retrouvés bloqués pendant le confinement. Chaque opérateur devra s’engager à respecter ses engagements pour la couverture numérique du territoire.

Jean-Michel Morer, référent numérique de l’APVF, a insisté sur un triptyque fort pour les élus des petites villes:

  • Résilience des réseaux. Ils peuvent avoir le rôle d’accélérateur sur les territoires en marge, à condition d’anticiper les conséquences de la période (changement des habitudes, conditions climatiques, etc). D’où la nécessité d’anticiper les fragilités, que ce soit des territoires, ou des infrastructures.
  • Accélération. Il convient pour les élus des petites villes de passer à la seconde étape, et de s’attaquer en priorité à la question des usages, pour les habitants, mais également pour les collectivités, via la dématérialisation de l’administration publique notamment. La période invite à tirer plusieurs enseignements, et un calendrier officiel doit être finalisé.
  • Sécurité. Le nombre d’attaques sur le matériel numérique est en très forte augmentation, et la digitalisation des services et des usages doit nécessairement s’accompagner d’un débat concerté sur la sécurisation, qu’elle soit logistique (sécurité physique du matériel), immatérielle (données), voire géopolitique (propriété des serveurs, des informations, etc).

Le Gouvernement a confirmé que la période singulière que nous traversions appelait à de fortes vigilances, tant en termes d’inégalités sociales, que de sécurisation des matériels et des données. Il a rappelé la forte attente des français, en confirmant auprès des opérateurs l’objectif de maintenir le rythme du déploiement du numérique, pour continuer la dynamique de 2019 (plus de 2x plus prises raccordables que 2017). Le Gouvernement a ainsi demandé aux opérateurs un point dans les 15 jours afin de faire le bilan sur les difficultés rencontrées et les opportunités, pour permettre notamment de poursuivre la couverture en réseau du territoire national.