
L’Association des Petites Villes de France présidée par Christophe Bouillon, Maire de Barentin, ancien Député de Seine-Maritime, et La Banque Postale publient la 11ème édition du « Regard financier sur les petites villes » à l’occasion des 27èmes assises des petites villes de France. Cette étude porte sur les comptes 2024 des 4 141 communes comprises entre 2 500 et 25 000 habitants qui totalisent 26,7 millions d’habitants, soit 39 % de la population française.
Le budget total, hors dette, des petites villes (budgets annexes inclus) s’élève à 44,1 milliards d’euros en 2024, soit 39,5 % du budget total hors dette des communes (hors ville de Paris), montant en hausse de 4,8 % par rapport à 2023.
Cette progression s’explique notamment par une augmentation de 3,2 % des dépenses de fonctionnement portée principalement par la masse salariale et par la hausse de 9,1 % des dépenses d’investissement.
Sur la période 2019-2024, soit quasiment le mandat actuel, les dépenses totales des petites villes ont progressé de + 17,2 % en euros courants. En réalité, hors inflation, les dépenses communales, sont quasi-stables (-0,3 %).
Dans le même temps, les recettes de fonctionnement ont progressé de 3,8 %, en lien avec la progression de 3,9 % des valeurs locatives cadastrales. Cette hausse a permis de maintenir l’épargne brute à 5,6 milliards d’euros avec toutefois de nombreuses disparités qui se sont accrues entre les communes entre 2023 et 2024. Alors que le bas de la strate témoigne d’une certaine résilience budgétaire, les municipalités de plus de 10 000 habitants voient leur santé financière se dégrader.
Pour la seconde année, les petites villes mobilisent également leur trésorerie au service de l’investissement à hauteur de 800 millions d’euros, et limitent ainsi le recours à l’emprunt (baisse de l’encours de dette de 0,7 %).
En 2025, les petites villes ne seront pas épargnées par les dispositions de la loi de finances : elles seront impactées par le dispositif de lissage conjoncturel des recettes fiscales des collectivités (DILICO) à hauteur de 67,5 millions d’euros et par l’augmentation du taux de contribution employeur à la Caisse Nationale de Retraites des Agents des Collectivités Locales (CNRACL) à hauteur d’environ 250 millions d’euros par an jusqu’à 2028.
La question va se poser de leur capacité à participer au redressement des comptes publics l’année prochaine, tout en poursuivant leurs investissements de fin de mandat et en préservant la qualité et le bon fonctionnement des services publics de proximité.
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