
France Stratégie évalue à 19 milliards d’euros par an le montant des transferts qui seraient nécessaires entre 2024 et 2030 pour rentabiliser les investissements dans la transition écologique notamment le transport routier et le bâtiment.
Ainsi, la note met en avant que “sur 85 milliards d’euros d’investissement nécessaires” à la transition chaque année entre 2024 et 2030, dans le bâtiment et le transport routier, seul “un tiers” sera “rentable sans intervention publique”, dans les secteurs du bâtiment et des transports routiers sous réserve que “les prix de l’énergie restent à leur niveau de 2024”.
Concernant la rénovation des bâtiments “et en particulier l’isolation thermique”, France Stratégie estime que les investissements ne seront “généralement pas rentables (…) sauf intervention significative du secteur public”, en particulier pour que les ménages soient en situation de modifier leurs systèmes de chauffage du fioul ou du gaz par des pompes à chaleur, seul domaine qui “offrirait une rentabilité notable”. Pour le transport routier, les avancées technologiques des véhicules électriques permettent d’envisager une rentabilité qui “s’améliorerait dans le temps”.
France Stratégie évalue que des transferts d'”environ 19 milliards d’euros par an seraient nécessaires entre 2024 et 2030″ afin de “rendre rentables les investissements non rentables”. Le montant des subventions de l’Etat estimé à environ 8 milliards d’euros dans le budget de l’Etat 2024 est donc inférieur.
Parmi les pistes pour accroître la rentabilité des investissements bas carbone , les auteurs de la note évoquent notamment des incitations réglementaires, des malus sur l’achat d’actifs bruns ou bien encore l’usage de taxes carbones
En outre, France Stratégie préconise une approche ciblée : “lorsque des subventions sont nécessaires, elles devraient être adaptées aux revenus des ménages pour restreindre les effets d’aubaine et inciter les ménages les plus modestes à participer à la transition”. Il est également souligné que “certains ménages font face à des contraintes financières qui les empêchent de réaliser ces investissements” notamment les moins aisés. Dès lors ces derniers “auront donc besoin d’un soutien supplémentaire pour financer ces investissements.”
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