Attractivité et aménagement du territoire

ATTRACTIVITÉ ET AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

Petites villes de demain : un plan demandé et salué par l'APVF

Relancer des territoires productifs, redynamiser les centres-bourgs et renforcer l’attractivité des petites villes : voilà autant de sujets que l’APVF considère comme essentiels et dont les enjeux sont trop structurants pour rester dans l’angle mort des politiques publiques locales comme nationales. Après de fortes mobilisations de l'APVF, elle ne peut que saluer la mise en place du plan petites villes de demain qui vise à redynamiser les petites centres. Ce plan doit s'inscrire de la relance et permettre de répondre aux enjeux spécifiques des petites villes centres du programme. Partenaire national du programme, l'APVF va tout faire pour que ce plan soit une réussite.

La petite ville bourg-centre : un lien indispensable entre l'urbain et le rural

Parmi les villes adhérentes à l'APVF, beaucoup sont des petites villes centres, organisatrice d'un bassin de population rurale. L’APVF considère la petite ville bourg-centre comme le maillon indispensable entre l’urbain et le rural. En ce qui concerne l'aménagement du territoire, l'APVF estime aussi qu'il faut s'interroger, penser et organiser la "révolution numérique" en cours dans la mesure où celle-ci a vocation à bouleverser notre façon d'appréhender le territoire.

Etant au centre du maillage rural du territoire, la petite ville bourg-centre offre les services essentiels aux communes rurales alentours et impulse les politiques d’aménagement et de développement locales.

L’APVF considère :

  • que la petite ville est l’échelon idéal pour mutualiser nombre de services publics indispensables à la population ;
  • que les petites villes maillent le territoire et que pour cette raison elles doivent être des pôles d’animation du monde rural ;
  • que si la petite ville est au cœur de l’aménagement du bassin de vie qu’elle domine, elle ne doit pas regrouper et capter toute l’activité du monde rural - a contrario, elle ne doit pas assumer seule le coût de l’animation et de l’offre de services au monde rural : cette charge de centralité doit être répartie avec toutes les communes alentour ;
  • que la petite ville ne doit pas être seule à assumer ce rôle de pivot du monde rural, et que l’Etat, la région et le département doivent ensemble partager la même vision stratégique et doivent participer au financement des politiques de développement local ;
  • que l’Etat doit assumer sa mission régalienne d’aménagement harmonieux du territoire et de réduction de la fracture territoriale.

"Politique de la ville": les petites villes gagnantes de la nouvelle géographie prioritaire

L’APVF a largement participé aux débats récents relatifs à la refonte de la géographie prioritaire : elle s’est félicitée que près de 400 petites villes intègrent le dispositif. Aujourd’hui, parmi les communes concernées par la « politique de la ville », 30% d’entres elles sont des petites villes « bourg-centres » ou périphériques. Il s’agit là d’une véritable avancée qui témoigne de la force de conviction de l’APVF. Plus récemment, l’APVF s’est positionnée en faveur des préconisations du rapport Borloo et regrette de ce fait l’insuffisante prise en compte par le Président de la République.

Les priorités des petites villes : mobilités et transports

A l'occasion des débats sur la LOM mais également lors de l'examen du projet de loi économie circulaire, l'APVF a rappelé la nécessité de repenser nos mobilités pour les rendre plus durables et plus justes. La question des déplacements est en effet essentielle pour les petites villes de plus en plus enclavées.

L'enjeu est bien double : désenclaver nos territoires tout en décarbonant nos déplacements. Pour cela, l'APVF a répété à plusieurs reprises la nécessité de relance les petites lignes ferroviaires et de dévélopper des nouvelles filières de mobilités sources d'emplois locaux. Aussi, il est essentiel de penser la mobilité de manière multi-modale et de permettre les complémentarités entre les différents modes de transports.

La difficulté de se déplacer librement aujourd’hui dans une société où la mobilité constitue la clé de voute de l’égalité territoriale, conduit à l’exclusion, au déclassement et à l’amplification de la fracture sociale : aléas scolaires et professionnels en sont les principales conséquences. Le constat est sans appel : les Français ne sont pas égaux face aux transports. La mobilité étant le facteur clé d’insertion sociale et de développement économique, les élus des Petites villes plaident pour des mobilités qu’ils souhaitent inclusives dans tous les territoires, qu’ils soient métropolitains, périurbains ou ruraux.