3 questions à…Henry GAILLARD, Président de Lumiplan

La transition numérique fait partie des grands enjeux auxquelles font face les petites villes. Pour aborder au mieux ce défi, la Lettre des Petites Villes pose, cette semaine, 3 questions à  Henri Gaillard, Président de Lumiplan.

 

1/ L’APVF a officialisé son partenariat avec Lumiplan cette année. Est-ce que vous pourriez présenter rapidement vos activités et leur lien avec les petites villes ?

Lumiplan est une entreprise française de 270 personnes, créée il y a plus de 50 ans. En 2023, Bpifrance, la Banque Publique d’Investissement, est entrée à notre capital qui est détenu aujourd’hui majoritairement par nos collaborateurs.

Notre mission est d’aider les citoyens, les voyageurs et les touristes à mieux vivre les territoires. Pour cela, nous accompagnons les communes et leurs délégataires de service public dans leur digitalisation avec des solutions de communication numérique.

Nos solutions informent 20 millions de Français chaque jour. Nous rapprochons les élus locaux de leurs concitoyens, améliorons et favorisons l’usage des transports publics chez les voyageurs et valorisons les offres touristiques auprès des visiteurs lors de leur séjour dans les territoires.

La grande majorité de nos 4 000 clients comptent moins de 25 000 habitants. Et parmi les 1 200 adhérents d’APVF, plus de 300 sont des clients Lumiplan.

Le partenariat avec l’APVF renforce notre engagement à soutenir les petites villes dans leur transition numérique et a pour objectif d’accélérer leur modernisation.

 

2/ La transition numérique traverse tous les pans de la société et affecte par conséquent également les petites villes. Quels enjeux identifiez-vous pour la transformation numérique des petites villes ?

La transition numérique est un levier indispensable pour une administration plus efficace et une relation citoyenne optimisée.

Mais n’oublions pas que 15% de la population française (soit environ 8 millions de personnes) est en situation d’illectronisme. Une partie de la population se trouve privée des services publics qui se dématérialisent. L’inclusion numérique est un enjeu important pour renforcer la cohésion sociale.

Les élus ne s’y trompent pas. Nous observons un fort engouement chez les décideurs publics pour les bornes interactives. Elles sont un bon moyen de rapprocher les habitants du numérique, à la fois économique et valorisant pour les petites villes, car ce sont des smartphones géants en accès libre installés dans l’espace public, avec un usage intuitif à la portée de tous.

3/ L’année prochaine se tiendront les élections municipales. Quels nouveaux défis identifiez-vous pour le prochain mandat 2026-2032 ?

J’en vois au moins trois. Le défi de la confiance : les villes devront garder le contact numérique avec les usagers dans un paysage informationnel complexe. La bonne nouvelle, c’est qu’à l’ère de la surabondance d’informations et d’outils, dont la fiabilité est souvent contestable, les enquêtes montrent que les canaux officiels des mairies sont appréciés et conservent leur légitimité et crédibilité aux yeux des citoyens.

Le deuxième défi sera celui de l’adaptation au réchauffement climatique, avec des risques météorologiques et autres dangers qui seront malheureusement de plus en plus fréquents et intenses.

Enfin, il y aura le défi de l’intelligence artificielle qui représente une opportunité et un risque.

Lumiplan continuera d’être un partenaire clé pour les petites villes. Nos panneaux d’information numériques et nos applications mobiles leur seront utiles pour continuer à exister dans un univers communicationnel saturé et leur permettront d’alerter efficacement la population en cas de besoin. Et nous avons commencé à aider les communes à utiliser l’Intelligence Artificielle pour leur communication grâce à des formations en ligne.