
Réunis en salle Nation à l’occasion du 107ᵉ Congrès des maires, les membres du Conseil d’administration de l’Association des Petites Villes de France (APVF) ont exprimé une préoccupation unanime : l’avenir financier des petites communes est en jeu. Dans un climat de grande franchise et d’inquiétude partagée, les maires présents ont rappelé combien les budgets locaux, déjà fragilisés par les crises successives, ne peuvent supporter une nouvelle vague de contraintes sans mettre en péril l’action publique de proximité.
Sous la présidence de Christophe Bouillon, maire de Barentin, l’APVF a adopté une motion forte, dénonçant la pression budgétaire imposée par le projet de loi de finances 2026. Les élus pointent un effort demandé de 4,7 milliards d’euros, jugé « injuste et disproportionné », et alertent sur les conséquences directes pour la capacité d’investissement, la transition écologique et la qualité des services publics locaux.
La motion détaille les mesures les plus problématiques notamment le doublement du DILICO, la baisse des compensations fiscales ou encore le gel de la dynamique de TVA et appelle gouvernement et Parlement à revoir en profondeur le texte. L’APVF propose que l’effort demandé aux collectivités soit ramené à 2 milliards d’euros, comme proposé par le Sénat, et que le DILICO soit réduit de moitié.
Au-delà du budget, les maires réaffirment aussi leurs attentes en matière de décentralisation, de clarification des compétences et de confiance retrouvée entre l’État et les territoires.
