Ce qui change pour l’urbanisme et le logement après la promulgation de la loi du 26 novembre 2025

27 novembre 2025

La loi de simplification du droit de l’urbanisme et du logement a été promulguée le 26 novembre 2025 et publiée au Journal officiel du 27 novembre. Porté par le gouvernement pour répondre à la crise du logement et à la chute des constructions neuves, le texte vise à accélérer les projets, réduire les délais et adapter les règles aux besoins des territoires.

Ce qui change

1. Des procédures d’urbanisme plus rapides

  • Certaines modifications des PLU sont désormais sans évaluation environnementale.

  • Les procédures évoluent : plus que deux modalités (modification simplifiée ou révision).

  • La concertation électronique devient plus largement possible à la place de l’enquête publique.

  • Le SCoT et le PLUi pourront être fusionnés en un document unique lorsque leurs périmètres correspondent.

  • Création d’une opération de transformation urbaine (OTU) pour restructurer zones pavillonnaires ou commerciales.

  • Accord du maire obligatoire en cas de dérogation au PLU.

2. Un contentieux de l’urbanisme resserré

  • Le délai de recours gracieux passe de deux mois à un mois, sans prolonger le délai contentieux.

  • Sanctions alourdies en cas de constructions illégales.

  • Le Conseil constitutionnel a toutefois censuré la mesure conditionnant le droit de recours à la participation du public.

3. Davantage de leviers pour construire des logements

  • Possibilité de déposer un permis d’aménager sur plusieurs sites.

  • Des dérogations ponctuelles permettront de créer des logements dans les zones d’activités économiques.

  • Assouplissement des règles de changement de destination dans les zones naturelles, agricoles et forestières.

  • Création des résidences à vocation d’emploi, pour loger temporairement travailleurs mobiles, étudiants ou stagiaires à loyers encadrés.

  • Adaptation du cadre des résidences hôtelières à vocation sociale pour accueillir les travailleurs de grands chantiers.

4. Solarisation des parkings : un dispositif ajusté

  • Possibilité de mixer ombrières photovoltaïques et végétalisation.

  • Obligation : 35 % de la moitié de la surface du parking doit être équipée en panneaux solaires.

  • Les parkings de 1 500 à 10 000 m² pourront bénéficier d’un report jusqu’en 2030.