3 questions à…Catherine MacGregor, Directrice Générale d’Engie

19 juin 2025

La transition énergétique fait partie des grands défis auxquels sont confrontés les collectivités. La lettre des Petites Villes revient cette semaine sur les façons d’y faire face avec Catherine MacGregor, Directrice Générale d’ENGIE.

  1. ENGIE est un acteur majeur de la transition énergétique. Pouvez-vous nous indiquer les grandes priorités que vous vous fixez pour les années à venir ?

 Conformément à sa raison d’être, ENGIE agit pour accélérer la transition énergétique et s’appuie sur un alignement très fort de sa stratégie, de ses ambitions et de ses activités, vers le Net Zéro Carbone d’ici 2045.

Pour y parvenir, nous développons les renouvelables et les solutions de flexibilité comme le stockage par batteries, afin de fournir de l’électricité décarbonée à tout client qui le demande 24h/24, 7j/7.

Nous travaillons aussi à décarboner le gaz, qui sera durablement nécessaire pour un certain nombre d’usages, notamment dans le transport maritime et aérien (e-fuels), la production d’acier, de ciment. C’est l’alliance des électrons et des molécules, la combinaison entre l’électricité et le gaz décarbonés (biométhane, hydrogène et ses dérivés), qui permettra d’assurer un système énergétique fiable et compétitif.

Enfin, à l’échelle locale, ENGIE est un acteur clef des infrastructures décentralisées telles que les réseaux urbains de chaud et de froid, infrastructures essentielles pour la décarbonation des territoires et des industries.

En France, nous sommes le premier opérateur dans l’énergie éolienne et dans le solaire photovoltaïque, ainsi que le deuxième opérateur dans l’hydraulique. Nous sommes aussi le deuxième producteur de biométhane. Développer une production nationale forte, diversifiée et bas carbone grâce aux énergies renouvelables, c’est non seulement répondre au réchauffement climatique, c’est aussi garantir notre sécurité et protéger notre économie.

  1. Quelle est la place des petites villes dans la transition énergétique en France ?

Les petites villes sont en première ligne pour relever ce défi : en accueillant des infrastructures énergétiques sur leur territoire, tels que des parcs éoliens, des parcs solaires, des unités de méthanisation, elles jouent un rôle essentiel dans la transition énergétique de notre pays.

Nous les accompagnons également de façon très concrète, par le remplacement de leurs anciennes chaudières au fioul par du gaz naturel et de plus en plus par du biométhane, le raccordement à un réseau de chaleur biomasse ou de géothermie, la rénovation énergétique de leurs bâtiments avec des Marchés Globaux de Performance Energétique et les nouveaux contrats à paiement différé, qui échelonnent le paiement des travaux sur toute la durée du marché.

Dans un groupe comme ENGIE, ancré au cœur des territoires, avec 46 000 collaborateurs répartis dans toutes les régions, les relations avec les associations représentatives des élus comme l’Association des petites villes de France sont essentielles. ENGIE sera présent à Saint-Rémy de Provence les 12 et 13 juin.

  1. Les collectivités locales font face à des contraintes multiples dans leurs projets énergétiques, dont celui de l’acceptabilité… Comment le groupe ENGIE les aide-t-il à dépasser ces freins ?

 L’étude IFOP  que nous avons dévoilée récemment sur les attentes des Français en matière d’énergie nous montre que contrairement aux idées reçues, ils ont une bonne image des énergies renouvelables (à 84%), et cette adhésion monte même à 94% pour les riverains, preuve que la proximité renforce l’acceptabilité.

Elle n’est pas le fruit du hasard : l’une des clefs de la réussite réside dans l’appropriation de la transition énergétique par les acteurs à tous les niveaux. Pour développer un nouveau projet localement, il faut du dialogue, de la concertation, du temps pour trouver les meilleurs équilibres. Il faut aussi de la transparence et de la confiance. C’est notre démarche chez ENGIE : en nous appuyant sur notre expérience, nous avons défini une méthode mûrie avec tous les acteurs pour créer aux côtés des territoires des projets utiles à la lutte contre le changement climatique, respectueux de l’environnement et de la biodiversité, et fédérateurs localement.

Le renouvellement des parcs éoliens illustre cette concertation efficace.  Par exemple, dans la petite ville de Plouarzel, dans le Finistère, les solutions que nous avons mises en œuvre pour démanteler l’ancien parc et le renouveler ont abouti à un taux de recyclage de 99,9%.  Cette démarche s’est inscrite dans le projet de territoire défini avec les acteurs locaux, et nous sommes fiers du travail accompli ensemble.

 

Pour en savoir plus, consulter l’étude IFOP/Engie sur l’image des énergies renouvelables pour les Français

 

Droits photos : ENGIE / BRETON VINCENT