Loi d’orientation des mobilités (LOM) : peu d’annonces mais beaucoup d’attentes

L’Association des Petites Villes de France que préside Christophe Bouillon, député de Seine-Maritime, maire honoraire de Canteleu, a suivi avec beaucoup d’attention la présentation par le Gouvernement, ce lundi 26 novembre, du projet de loi d’orientation des mobilités (LOM). Dans un contexte de forte contestation, le Gouvernement a fait peu de nouvelles annonces, hormis l’abandon des dispositions relatives aux péages urbains.

Si l’APVF salue la priorité donnée, dans la programmation des investissements de transport, qui constitue un volet important de la LOM, à l’entretien et à la modernisation des réseaux routiers, ferroviaires et fluviaux, elle regrette néanmoins que les montants mobilisés soient inférieurs à ceux préconisés dans le scénario intermédiaire du rapport « Duron ».

Pour l’APVF, la LOM doit permettre le développement de solutions alternatives à la voiture individuelle, et notamment des « petites » lignes ferroviaires, afin de désamorcer les fractures socio-géographiques grandissantes et de répondre à l’enjeu écologique. Cela nécessite un cadre financier global très ambitieux, une solidarité renforcée entre les territoires, ainsi que de nouvelles incitations à la mise en oeuvre, dans les territoires périurbains et ruraux, de solutions innovantes, notamment en matière de mobilités actives et partagées.

Ansi, à l’approche de l’examen législatif du texte, l’APVF appelle le Gouvernement et les parlementaires à apporter une attention soutenue à la « diagonale du vide », selon l’expression remise à la mode par le démographe Hervé Le Bras pour décrire le phénomène des « gilets jaunes » : ces espaces à faible densité de population, où les habitants peuvent légitimement dénoncer une forme d’abandon par les pouvoirs publics.

La mobilité joue un rôle essentiel car le fait de ne pas pouvoir se déplacer librement, dans une société de plus en plus mobile, conduit inexorablement à l’exclusion et au déclassement. C’est vrai pour les habitants, comme pour les territoires. Ce constat explique la mobilisation et l’engagement des élus des Petites Villes de France pour un « droit à la mobilité » réellement effectif et opérationnel, partout et pour tous.