ESPACE MEMBRE

France services : "Consolider avant d'élargir le panier de services"
Cet article est à retrouver en intégralité sur le site de Localtis, partenaire de l’APVF. Face aux fractures numériques et territoriales, le Sénat mise sur le renforcement du réseau France services mais met en garde contre une extension trop rapide. Il confirme “la réelle professionnalisation des conseillers France services” mais estime qu’une clarification avec le …
Cet article est à retrouver en intégralité sur le site de Localtis, partenaire de l'APVF.
Face aux fractures numériques et territoriales, le Sénat mise sur le renforcement du réseau France services mais met en garde contre une extension trop rapide. Il confirme "la réelle professionnalisation des conseillers France services" mais estime qu'une clarification avec le rôle des conseillers numériques est nécessaire.
Dans les territoires où les services publics se raréfient, le réseau France services s'est imposé comme le relais indispensable. Issues de la transformation des anciennes maisons de services au public (MSAP), les maisons France services sont aujourd'hui plus de 2.700 espaces répartis sur le territoire. Après s'être intéressé aux effets de la dématérialisation dans un premier article publié jeudi 18 septembre 2025, Localtis s'est penché sur le le volet consacré au réseau France services, aux conseillers France services et aux conseillers numériques du rapport de la mission sénatoriale, présenté mardi 16 septembre 2025.
Logique d'aller-vers
La création du réseau des maisons France services procède d'une logique d'aller-vers, puisqu'il s'agit de réimplanter les services publics dans des territoires dont ils ont tendance à disparaître. "Cette logique a toutefois été poussée encore plus loin avec les versions itinérantes des France services", rappelle le rapport qui cite Juliette Méadel, ministre déléguée auprès du ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargée de la ville : dans les quartiers politique de la ville (QPV), "46 bus France services […] se déplacent quotidiennement à la rencontre des usagers. Ce choix d'aller-vers est également complété par 12 France services se déplaçant de site en site, souvent mis à disposition par les collectivités. Au total, près de 10% (58) des France services en QPV sont itinérantes".
Dans les campagnes, "des maisons France services mobiles sont installées dans des camping-cars et vont dans de nombreux villages au moins une fois par mois", a pour sa part rappelé Françoise Gatel, ministre déléguée chargée de la ruralité, citée dans le rapport.
Enfin citons le dernier échelon de l'aller-vers : la Banque des Territoires a financé l'AMI "Aller-vers et faire-venir en France services" qui a permis à 22 lauréats d'être accompagnés jusqu'en 2025, parmi lesquels des projets d'itinérance en scooter électrique, stand mobile ou vélo cargo.
Ces guichets de proximité incarnent une réponse à l'éloignement des administrations et à la complexité des démarches en ligne. Mais le réseau reste à consolider.
Consolider avant d'élargir le panier de services
Le rapport met en effet en garde contre une extension trop rapide : "Il faut stabiliser et consolider le réseau avant d'élargir le panier de services." Plusieurs défis persistent. Le rapport cite le financement équilibré entre l'État et les collectivités, alors que certains élus dénoncent un désengagement financier (voir notre article du 13 décembre 2024) .
Il insiste également sur la nécessité de renforcer les liens entre France services et les grands opérateurs nationaux (CAF, CPAM, Cnav, etc.), notamment par des lignes téléphoniques dédiées pour les conseillers. Il encourage aussi à développer des permanences physiques d'opérateurs dans les espaces, afin de répondre aux cas les plus complexes.
Conforter le métier de conseiller France services
"Un nouveau métier s’est créé" : cette réflexion a été entendue par le président et la rapporteure pendant la visite d'un France services à Beaulieu dans le Rhône, le 16 juin 2025. Elle illustre et confirme la réelle professionnalisation des conseillers France services. Leur rôle est jugé déterminant, mais leur statut reste précaire. La mission appelle à "conforter le métier", "en structurant les fiches de poste, la formation et le déroulement de carrière". Le rapport mentionne le fait que certains élus ont exprimé des réserves à propos de la qualité de l'information délivrée dans les France services : les France services ne répondraient qu'à des besoins "basiques" et feraient aux usagers des réponses "trop souvent incomplètes", car "les agents n'ont pas forcément des formations aussi pointues que les services concernés".
Le rapport souligne que la formation continue représente dans les France services un enjeu considérable, "peut-être plus important encore que la formation initiale". D'abord parce que la réglementation évolue constamment ; ensuite parce que cet enjeu a été particulièrement mis en évidence par les agents eux-mêmes. "Les conseillers France services doivent en effet se tenir à jour des dernières évolutions chez les douze partenaires nationaux, ce qui induit un besoin quasi permanent de formation".
Le Sénat propose donc d'assurer une meilleure prise en compte des évolutions du métier de conseiller France services en structurant la formation, les fiches de postes et le parcours professionnel des agents et en leur assurant un déroulement de carrière à hauteur de leurs compétences.
Conseillers numériques : clarifier les missions
En parallèle, l'État a financé depuis 2021 le dispositif de plusieurs milliers de conseillers numériques, piloté par l'ANCT, la Banque des Territoires intervenant plus particulièrement au titre du conventionnement avec les structures d'accueil et de la formation initiale et continue. Ces conseillers numériques ont pour vocation d'accompagner les Français dans l'apprentissage des usages numériques.
Au total, selon la Banque des Territoires, "plus de 3,5 millions de personnes ont pu être accompagnées depuis le lancement du dispositif en 2021".
Si leur action est saluée, leur positionnement reste flou, estiment les sénateurs : comment articuler leur mission avec celle des conseillers France services ? "De même qu'il importe de clarifier l'avenir du financement des conseillers numériques", soulignent le rapport.
Celui-ci appelle aussi à une clarification, en désignant un chef de file national de l'inclusion numérique, chargé de coordonner financements et missions. "Sans cela, le risque est grand de juxtaposer des dispositifs sans cohérence", craignent les sénateurs.
En définitive, ces guichets France services et ces métiers constituent une réponse humaine aux dérives d'une dématérialisation mal vécue. Encore faut-il leur donner des moyens pérennes, une organisation claire et une reconnaissance professionnelle à la hauteur de leur rôle. Or, lors de la présentation du rapport de la mission, mardi 16 septembre, les rapporteurs n'ont pas su répondre à la question de savoir si les financements annoncés pour la politique d'inclusion - 40 millions pour 2025 - étaient bel et bien confirmés pour l'année en cours (voir notre article du 23 mai 2025).

Finances locales : retrouvez la note de conjoncture de La Banque postale
Il ressort de la dernière note de conjoncture de La Banque postale, publiée en début de semaine, que l’étau se desserrerait un peu pour les collectivités principalement grâce à la décélération de leurs dépenses de fonctionnement. Mais ce n’est pas la panacée, les recettes de fonctionnement peinent à retrouver leur dynamique. Alors que les recettes de fonctionnement …
Il ressort de la dernière note de conjoncture de La Banque postale, publiée en début de semaine, que l’étau se desserrerait un peu pour les collectivités principalement grâce à la décélération de leurs dépenses de fonctionnement. Mais ce n’est pas la panacée, les recettes de fonctionnement peinent à retrouver leur dynamique.
Alors que les recettes de fonctionnement devraient continuer de ralentir (+ 2,2 %, après + 2,6 % en 2024) pour atteindre 283,7 milliards d'euros cette année, les dépenses de fonctionnement (241,4 milliards d’euros) devraient afficher une décélération très nette (+ 2,5 % après + 3,7 % en 2024, liée à la forte réduction de l'évolution des charges à caractère général et des prix des dépenses alimentaires et énergétiques.
Selon la note de la Banque postale, le bloc communal devrait bénéficier d'une très légère progression de l'épargne nette (+ 0,2 %) en 2025, et particulièrement les communes (+ 0,9 %). Les intercommunalités enregistreraient un recul de 3,6 % de leur épargne nette.
Les régions seraient, elles aussi, en recul, pour la troisième année consécutive, avec -17,1 % de leur épargne nette (après - 11,8 % en 2023, et - 7,6 % en 2024),
Les départements devraient même bénéficier d'une « bonne surprise » : après s'être effondrée à 2,3 milliards d'euros en 2024, leur épargne nette devrait rebondir pour atteindre 3 milliards d'euros à la fin de 2025. Ce n’était pas le scénario prévu par l’OFGL qui tablait sur une baisse de 0 ,6 % de l’épargne nette des départements.
Hausse des investissements du bloc communal
En 2025, les dépenses d’investissement (hors dette) des collectivités devraient dépasser les 80 milliards d’euros (+ 1,2 %), avec des disparités entre catégories de collectivités. Le bloc communal poursuivrait la hausse de ses investissements (+ 4,9 %), tandis que les départements et les régions afficheraient des investissements en baisse, de respectivement - 6,9% et - 8,5%.
Compte tenu du niveau élevé des investissements, les collectivités continueraient à présenter un besoin de financement en fin d'année 2025. Mais à 0,35 point de PIB (10 milliards d’euros), celui-ci serait en recul par rapport à 2024, année où il s'était élevé à 0,45 point de PIB. Il serait « comblé par un recours à l’emprunt encore fort (près de 28 milliards d’euros) et un prélèvement sur la trésorerie du bloc communal », précise la Banque postale.
Premiers résultats de la mise en place de l’annexe verte :
La note comporte une première analyse très intéressante de la mise en œuvre de l’annexe verte (que les collectivités de plus de 5 000 habitants devaient mettre en place, dès l’exercice budgétaire 2024, sur le périmètre de leurs investissements).
Il ressort que près de 35% des dépenses d'investissement communales et plus de 40% de celles des intercommunalités sont considérées comme favorables à la lutte contre le réchauffement climatique, contre respectivement 6 % et 12 % défavorables.
Toujours s'agissant du bloc communal, entre 37 et 47 % des dépenses d'investissement sont évaluées comme étant neutres, les dépenses non cotées ne représentant qu’environ un dixième du total.
Téléchargez la note de conjoncture de La Banque postale en cliquant ici.

« Le FNADT vient combler les trous dans la raquette » : l’APVF auditionnée par la Cour des comptes
Le FNADT, par sa souplesse et sa capacité à financer l’ingénierie, demeure un outil indispensable pour les petites villes. C’est le message porté par Nicolas Soret, Maire de Joigny et Vice-président de l’APVF, lors de son audition par la Cour des comptes le 18 septembre dernier. Créé par la loi de 1995, le Fonds national …
Le FNADT, par sa souplesse et sa capacité à financer l’ingénierie, demeure un outil indispensable pour les petites villes. C’est le message porté par Nicolas Soret, Maire de Joigny et Vice-président de l’APVF, lors de son audition par la Cour des comptes le 18 septembre dernier.
Créé par la loi de 1995, le Fonds national d’aménagement et de développement du territoire (FNADT) est progressivement devenu la colonne vertébrale de la politique d’aménagement du territoire de l’État. Il finance à la fois de grands programmes nationaux (France Services, Action Cœur de Ville, Petites Villes de Demain, Territoires d’Industrie, Villages d’Avenir) et la contractualisation État-régions via les CPER. Son efficacité a été confirmée par le rapport sénatorial de juillet 2025, qui a mis en avant son fort effet de levier mais aussi des faiblesses en termes de lisibilité et de transparence.
Cette audition s’est tenue dans un contexte marqué par une réduction drastique des crédits en 2025 : la section locale du FNADT est passée de 134 à 21 millions d’euros en autorisations de paiement et de 190 à 65 millions en engagements, soit une chute de 80 %. Cette décision compromet l’exécution des CPER 2021-2027 et met en cause la fiabilité des engagements contractés par l’État auprès des collectivités.
Nicolas Soret a rappelé que le FNADT répond à un besoin spécifique en permettant de financer non seulement l’investissement mais aussi l’ingénierie de projet. Dans de nombreuses petites villes, ce soutien à l’ingénierie est décisif pour la mise en œuvre des programmes de revitalisation (comme Petites Villes de Demain), car il offre des moyens humains et techniques que les communes ne pourraient pas assumer seules. Le FNADT joue ainsi un rôle d’amortisseur et vient combler un vide laissé par des dotations plus normées comme la DSIL ou la DETR.
Le Vice-président de l'APVF a également insisté sur les difficultés rencontrées par les élus locaux : délais d’instruction trop longs, instabilité des priorités fixées par circulaire et confusion avec d’autres fonds (DETR, DSIL, Fonds vert, Fonds friches). À cela s’ajoute la place prépondérante de la commission DETR dans le débat public, qui tend à marginaliser la réflexion sur le FNADT et à réduire la compréhension de son rôle.
Face à ces constats, l’APVF appelle à un FNADT pérenne, lisible et transparent. Cela suppose de sécuriser les crédits dans la durée, de clarifier la doctrine d’emploi et d’améliorer la transparence, notamment par la publication annuelle des projets financés et des montants attribués.

Violences scolaires : nouvelles règles sur les armes blanches et la vente aux mineurs
Le 1er septembre 2025, jour de la rentrée, le Premier ministre François Bayrou annonçait une quarantaine de mesures contre la violence des mineurs à l’école. Cinq jours plus tard paraissait au Journal officiel un décret modifiant la réglementation des armes blanches. Le texte classe désormais en catégorie A1, armes interdites à l’acquisition et à la …
Le 1er septembre 2025, jour de la rentrée, le Premier ministre François Bayrou annonçait une quarantaine de mesures contre la violence des mineurs à l’école. Cinq jours plus tard paraissait au Journal officiel un décret modifiant la réglementation des armes blanches.
Le texte classe désormais en catégorie A1, armes interdites à l’acquisition et à la détention, certains couteaux, coutelas, machettes (à lame fixe, tranchante, pointue, dentelée et percée de plusieurs trous ou pointes) ainsi que les coups de poing américains postérieurs à 1900. Les détenteurs de ces armes ont jusqu’au 7 décembre 2025 pour les remettre à l’État pour destruction.
Le décret impose en outre aux fabricants et commerçants d’afficher clairement l’interdiction de vente d’armes blanches aux mineurs. Un arrêté publié le même jour précise les modalités et fournit un modèle d’affiche. Les professionnels disposent de six mois à compter du 7 septembre 2025 pour se mettre en conformité, sous peine de contravention.
Enfin, un décret du 1er juillet 2025 a renforcé le régime disciplinaire dans les établissements publics : saisine obligatoire du conseil de discipline dès qu’un élève est en possession d’une arme et obligation d’engager une procédure disciplinaire pour tout fait portant atteinte aux valeurs de la République ou au principe de laïcité. Entrées en vigueur le 4 juillet, ces dispositions visent à sécuriser les établissements scolaires, y compris dans les petites villes.

Covoiturage : une solution souple et maligne pour relier les petites villes
À l’occasion d’un échange entre Thomas Matagne, fondateur d’Ecov, et Sylvain Laval, Maire de Saint-Martin-le-Vinoux et membre du Bureau de l’APVF, la question du covoiturage en zones peu denses a été au centre des débats. Dans nos territoires, la dépendance à la voiture individuelle reste forte et l’offre de transports collectifs est limitée. Le covoiturage …
À l’occasion d’un échange entre Thomas Matagne, fondateur d’Ecov, et Sylvain Laval, Maire de Saint-Martin-le-Vinoux et membre du Bureau de l’APVF, la question du covoiturage en zones peu denses a été au centre des débats.
Dans nos territoires, la dépendance à la voiture individuelle reste forte et l’offre de transports collectifs est limitée. Le covoiturage apparaît comme la réponse la plus adaptée et la plus réaliste pour mailler le territoire. Encore faut-il en faire un véritable service public de qualité, pensé pour les habitants et non calqué sur les modèles urbains.
Les échanges ont souligné le rôle clé des intercommunalités, souvent compétentes en matière de mobilités, et la nécessité de lever certains freins comme le versement mobilité, encore trop faible hors zones denses. La commande publique (DSP, marchés) et l’animation locale peuvent aussi jouer un effet d’entraînement, en s’appuyant sur des outils simples et visibles – panneaux d’arrêt, bornes à bouton poussoir, information en temps réel – et en coordonnant covoiturage et autres modes doux (pistes cyclables, transports collectifs).
L’APVF, via sa commission Transports, poursuivra ce travail en sondant les attentes de ses adhérents et en partageant les bonnes pratiques. Objectif : faire du covoiturage un maillon essentiel d’une mobilité plus souple, plus intelligente et plus durable dans les petites villes et leurs intercommunalités.
Vous pouvez d'ores et déjà vous signaler à aollivier@apvf.asso.fr si vous souhaitez suivre les travaux à venir de la commission Transports sur le covoiturage.

Élections municipales de mars 2026 : première rencontre régionale à Toulouse consacrée à la préparation juridique des élections municipales
Une quarantaine de participants ont assisté à la première rencontre régionale organisée à Toulouse par l’APVF, consacrée à la préparation juridique des prochaines élections municipales. Philippe Bluteau, avocat au barreau de Paris, cabinet Oppidum Avocats et conseil juridique de l’APVF et auteur du Guide du candidat aux élections municipales, a animé cette réunion. Ont été …
Une quarantaine de participants ont assisté à la première rencontre régionale organisée à Toulouse par l’APVF, consacrée à la préparation juridique des prochaines élections municipales.
Philippe Bluteau, avocat au barreau de Paris, cabinet Oppidum Avocats et conseil juridique de l’APVF et auteur du Guide du candidat aux élections municipales, a animé cette réunion. Ont été notamment abordées les questions de promotions des actions de la collectivité, les précautions à prendre, le traitement égalitaire des listes de candidats dans l’accès aux moyens municipaux (salles et moyens humains). La question de l’utilisation des réseaux sociaux par les équipes sortantes a également été abordée.
La prochaine rencontre régionale se tiendra à Bordeaux le 16 octobre pour la région Nouvelle-Aquitaine.

3 questions à... Michel-François Delannoy, Directeur du Département Appui aux Territoires du Groupe Caisse des Dépôts
Cette semaine, La Lettre des Petites Villes donne la parole à Michel-François Delannoy, Directeur du Département Appui aux Territoires du Groupe Caisse des Dépôts qui agit au cœur des territoires pour accompagner et encourager l’engagement des jeunes dans la vie publique. 1) La Banque des territoires vient de publier les résultats d’une étude de son …
Cette semaine, La Lettre des Petites Villes donne la parole à Michel-François Delannoy, Directeur du Département Appui aux Territoires du Groupe Caisse des Dépôts qui agit au cœur des territoires pour accompagner et encourager l’engagement des jeunes dans la vie publique.
1) La Banque des territoires vient de publier les résultats d’une étude de son Observatoire des investissements du bloc communal concernant les intentions d’investissement 2025. Quelles en sont les principales tendances ?
Cet observatoire, basé sur l’analyse des budgets primitifs 2025, met d’abord en lumière que la dynamique d’investissement des communes et des EPCI se poursuit cette année, de l’ordre de +6% par rapport à 2023 ; il confirme ainsi le caractère très atypique du mandat sur la poussée de l’investissement public local depuis près de 5 ans. Par ailleurs, nous constatons une accélération des investissements favorables aux enjeux d’atténuation au changement climatique autour de trois grands sujets : la rénovation énergétique du bâti public, le renouvellement des réseaux d’eau et d’assainissement, le déploiement d’aménagements souvent dédiés à la mobilité douce.
Ces axes d’investissement sont en pleine cohérence avec les mesures phares du plan stratégique de la Banque des Territoires et démontrent que le groupe Caisse des Dépôts est un partenaire incontournable des collectivités locales.
2) Plus précisément, y a-t-il une spécificité petites villes en matière d’évolution de l’investissement local ?
La Banque des Territoires joue un rôle important auprès des petites villes, notamment par le soutien significatif apporté aux programmes PVD et PVD+, tels que l’analyse et l’ingénierie territoriale, l’aide au financement de chefs de projet ainsi que leur formation.
Les petites villes ont pris à bras le corps le sujet de la transformation écologique dans leur stratégie d’investissement. Dans le cadre de nos travaux, nous avons constaté, au sein du panel, que près de 50% des volumes d’investissement des petites villes sont très clairement orientés sur des axes favorables à l’atténuation au changement climatique.
Par ailleurs, notre panel nous enseigne que les petites villes ont prévu, en 2025, un recours plus massif à l’autofinancement que les grandes villes, pour le financement de leurs investissements. Malgré les incertitudes économiques et budgétaires, leur situation demeure robuste et leur capacité de désendettement très correcte.
3) L’emprunt constitue maintenant la ressource privilégiée des collectivités. Cette tendance ne risque-t-elle pas d’être contrariée en cas de remontée des taux d’intérêt ?
Au sein de la Banque des Territoires, nous sommes très attentifs à la situation financière et budgétaire des différentes strates de collectivités locales. Le mix de financement des investissements publics est directement lié à la santé financière des collectivités. Vont-elles accentuer leurs financements via l’autofinancement ? Via la subvention ? Via l’endettement.
Certes, le recours à l’emprunt doit appréhender les hypothèses de volatilité des taux mais il doit surtout être posé au regard de sa finalité et de son objet de financement surtout s’il s’inscrit sur le long terme, voire le très long terme. L’endettement constitue donc un effet levier pour le financement d’investissements durables et à impacts pour les territoires.
Par exemple, un réseau d’eau s’amortit sur au moins 50 ans, donc sur le temps long. Son cout de renouvellement est significatif, il n’a pas vocation comptablement à être autofinancé sur une année. C’est la particularité de nos offres de financement. La Banque des Territoire, c’est la banque du temps long.
Télécharger l'étude en cliquant ici.

Publication de l'AMI "Lieux innovants, lieux accueillants"
La Banque des Territoires accompagne le réseau France services à travers un nouvel Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) destiné à soutenir la rénovation, le déménagement ou la réorganisation des espaces d’accueil. Présenté lors du dernier Comité Interministériel des Villes du 6 juin à Montpellier, cet AMI constitue une opportunité pour les France services implantées dans …
La Banque des Territoires accompagne le réseau France services à travers un nouvel Appel à Manifestation d'Intérêt (AMI) destiné à soutenir la rénovation, le déménagement ou la réorganisation des espaces d’accueil.
Présenté lors du dernier Comité Interministériel des Villes du 6 juin à Montpellier, cet AMI constitue une opportunité pour les France services implantées dans ou à proximité des QPV qui souhaitent :
- améliorer les conditions d’accueil et d’accompagnement des usagers,
- adapter leurs locaux aux besoins spécifiques des territoires
- bénéficier d’un appui en ingénierie et en design de services,
- identifier de nouveaux leviers de financement.
1000 France services bénéficieront d'un accompagnement renforcé de la Banque des Territoires pour faire de leur lieu des espaces attractifs, chaleureux et écologiques et ainsi garantir une meilleure qualité d'accueil et une hausse de la fréquentation. L’AMI reste ouvert jusqu’en 2027, et donnera lieu à des vagues successives.
Comment candidater ? Découvrez la vidéo en suivant ce lien
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La Fondation SFR lance son 8e Appel à Projets Numérique Solidaire
La Fondation SFR lance son 8e Appel à Projets Numérique Solidaire afin de soutenir les associations qui agissent pour une meilleure inclusion de tous grâce à la Tech et à l’IA. Une dotation de 100 000 € est allouée pour encourager les initiatives innovantes à impact qui favorisent la solidarité. Ce nouvel Appel à Projets …
La Fondation SFR lance son 8e Appel à Projets Numérique Solidaire afin de soutenir les associations qui agissent pour une meilleure inclusion de tous grâce à la Tech et à l'IA. Une dotation de 100 000 € est allouée pour encourager les initiatives innovantes à impact qui favorisent la solidarité.
Ce nouvel Appel à Projets Numérique Solidaire vient amplifier l’action de la Fondation SFR au plus près des territoires. Cette proximité illustre la conviction de SFR : le numérique est une chance pour tous, une opportunité de créer ou de recréer du lien social, d'imaginer de nouvelles formes d'entraide, de solidarité, et d'agir contre l'exclusion. Il s’agit d’encourager la réalisation de projets associatifs qui facilitent l’inclusion des publics en situation de fragilité grâce au développement de solutions numériques innovantes.
Ainsi, les structures d’intérêt général ayant plus de deux ans d’existence et agissant sur le territoire français auprès de publics fragilisés (personnes en situation de handicap, personnes âgées, personnes éloignées de l’emploi, jeunes issus des quartiers ruraux ou populaires…) peuvent déposer un dossier de candidature jusqu’au 15 octobre 2025, via le formulaire disponible sur le site dédié.
Un comité de sélection, composé de salariés SFR et de membres de la Fondation SFR, choisira 10 projets numériques qui devront, par la suite, être présentés et défendus par les associations devant les membres du jury.
Les critères d'appréciation porteront notamment sur l'innovation, l'impact social, la pérennité et le nombre de bénéficiaires du projet. Le palmarès de la 8e édition sera dévoilé en janvier 2026. Les 5 lauréats de cet appel à projets bénéficieront d’une dotation financière de 20 000 € chacun.
La Fondation SFR agit depuis 2006 pour promouvoir l’égalité des chances. Depuis plus de 15 ans, elle concentre son engagement sur l’inclusion numérique, l'insertion professionnelle et l’accompagnement des jeunes ainsi que des publics en situation de fragilité.
Candidater à l'appel à projet en suivant ce lien
Télécharger le communiqué de presse de SFR

Les investissements du bloc communal à la loupe
Le nouvel Observatoire des investissements du bloc communal de la Banque des territoires a dévoilé le 15 septembre aux associations d’élus locaux les résultats de sa première édition, qui analyse les intentions d’investissement pour 2025 à travers un panel d’une cinquantaine de communes et EPCI. Les investissements sont principalement tournés sur des projets “verts” (rénovation …
Le nouvel Observatoire des investissements du bloc communal de la Banque des territoires a dévoilé le 15 septembre aux associations d'élus locaux les résultats de sa première édition, qui analyse les intentions d'investissement pour 2025 à travers un panel d'une cinquantaine de communes et EPCI. Les investissements sont principalement tournés sur des projets "verts" (rénovation énergétique, de mobilités douces ou de requalification urbain).
Cette étude s'appuie l'analyse des budgets primitifs 2024 et 2025 et les plans pluriannuels d'investissement de 47 territoires sélectionnés pour être le plus représentatif possible : ils se caractérisent ainsi par leur grande diversité, y compris financière : grandes villes et leurs métropoles ou agglos, communes petites ou moyennes et leurs EPCI… territoires urbains, périurbains, ruraux, ultramarins… Pour compléter la matière, des entretiens ont été menés avec élus et techniciens.
Les intentions d'investissement ont été réparties en dix grandes catégories de projets : bâtiments (construction ou rénovation), aménagement du territoire (acquisitions foncières, requalification, aménagement d'espaces publics…), route et voirie, transports (transports collectifs notamment), commande publique (acquisition d'équipements), eau, déchets, espaces verts, "environnement" (prévention des risques, planification, protection de zones naturelles…). Et une catégorie "autres" réunissant pêle-mêle la sécurité, les réseaux, les projets d'équipements sportifs ou culturels… L'ensemble des collectivités étudiées représentant un total de 5.500 projets.
Bâtiments et voirie représentent la moitié des investissements prévus
Il ressort de l'étude que les intentions d'investissement ont augmenté de 6% entre 2024 et 2025 (donc bien plus que l'inflation), passant de 3,65 à 3,86 milliards d'euros. Certes, cette hausse ne concerne pas toutes les collectivités (27 sur 47). Et on voit que ce sont les EPCI qui la portent (+8%), tandis que les communes affichent une petite baisse de 2%. Cette hausse est tirée par des projets d'ampleur, sachant que 80% du volume d'investissement est porté par 19% des projets et que le nombre de projets a tendance à diminuer, notamment sur le terrain de l'aménagement urbain. Une tendance assez symptomatique d'une année préélectorale, a souligné Damien Christiani, expert ingénierie financière au département Appui aux territoires, en présentant l'étude ce 15 septembre.
83% de ce volume concerne les grandes villes et leurs EPCI. D'ailleurs, les intentions d'investissement par habitant y sont nettement plus élevées : 728 euros en 2025, contre 494 euros pour les autres territoires. En revanche, la hausse entre l'an dernier et cette année est deux fois moins forte pour ces grandes villes et EPCI (+5%) que pour les communes moyennes et petites et leurs EPCI (+10%).
Quels types de projets représentent les plus gros volumes ? La rénovation ou construction de bâtiments domine : elle pèse pour près de 28% (7,7% pour la seule rénovation énergétique). Viennent ensuite les travaux de voirie (19,3%), les projets d'aménagement (18,6%), les transports (10,2%). Donc bâtiments et voirie représentent près de la moitié des investissements prévus.
Et quels sont cette fois les types de projets qui devraient afficher la plus forte progression entre 2024 et 2025 ? Clairement, ce sont les aménagements de voiries (+22%) et les projets environnementaux (+26%). Et les choses sont plus nettes encore si l'on se rapproche. Concernant la voirie, la hausse est de 40% si l'on considère uniquement les aménagements liés aux mobilités douces (pistes cyclables, voies vertes…). Et parmi les projets liés à la transition écologique, des hausses spectaculaires (supérieures à 100%) apparaissent s'agissant de la préservation des milieux aquatiques, de la valorisation des déchets, de la protection / restauration des zones humides, de la réhabilitation / dépollution de friches ou encore de l'entretien des cours d'eau.
Des projets tournés pour plus d'un tiers sur la transition écologique
Concernant les grandes collectivités, elles prévoient d'investir massivement dans les aménagements liés aux mobilités douces. Du côté des plus petites collectivités, c'est la gestion de la ressource en eau qui mobilise la plus forte hausse (+97%). Ce constat est lié aux récents transferts de compétences "eau et assainissement" des communes vers les EPCI . En volume toutefois, ce sont bien les projets de rénovation (notamment énergétique) de bâtiments qui dominent très largement (35%, une part certes en baisse de 10 points par rapport à 2024).
S'appuyant sur la méthodologie de I4CE, l'étude confirme que plus d'un tiers des intentions d'investissement tombent dans la catégorie "dépense favorable à l'environnement" (et même 41% pour les petites collectivités et EPCI). Parmi les projets favorables : la rénovation énergétique, les mobilités douces, la dépollution de friches, le changement de l'éclairage public… Le reste est "neutre" (43%) ou "indéfini" (20%). Ne reste donc plus que 2% de projets a priori "défavorables". Il s'agit notamment de 75 projets devant engendrer une artificialisation des sols. L'achat de véhicules thermiques, par exemple, peut être un autre cas de figure. Cette part de projets "défavorables" monte toutefois à 8% pour les petites et moyennes collectivités : "Ces collectivités ont besoin de construire des équipements, mais disposent de moins d’espaces déjà artificialisés qu’elles pourraient requalifier", souligne l'étude.
Le recours à l'emprunt de plus en plus envisagé
Il ressort de l'étude "Les collectivités du panel prévoient de financer leurs intentions d’investissement majoritairement via le recours à l’emprunt." Très majoritairement même : à 72% (contre 68% en 2024). Un chiffre qui monte à 76% pour les grandes villes et leurs EPCI (contre 49% pour les collectivités plus petites), sans doute du fait d'une épargne plus fragile. L'autofinancement représente 15% du mix. Le reste se partage entre subventions (9%) ou dotations (8%).
Les subventions (en hausse de 14% entre les deux années étudiées, pour atteindre 359 millions d'euros en 2025) proviennent en premier lieu de l'Etat (41%), puis des autres niveaux de collectivités – régions (8%), départements (7%), bloc local (8%). Restent les fonds européens (3%) et l'apport des agences de l'eau (3%). Et une catégorie "autres" derrière laquelle on trouvera par exemple l'apport des CAF.
C'est surtout pour les projets "verts" que les subventions sont importantes. Les deux tiers des collectivités du panel "estiment que, sans les subventions reçues, leurs projets d'investissements verts n'auraient pas été réalisés". "Les financeurs dirigent majoritairement leurs subventions vers les projets favorables à la transition écologique" et notamment à l'atténuation du changement climatique, souligne la Banque des territoires. Ce qui peut au final avoir une incidence sur les choix des collectivités.
S'agissant des subventions, "18% des collectivités du panel n'inscrivent aucune subvention dans leurs budgets primitifs" témoignant d'une certaine insécurité financière. Pour Romain Colas par exemple, maire de Boussy-Saint-Antoine et vice-président de l'APVF, il est regrettable que les subventions de l'État ne soient parfois perçues que comme "une variable d'ajustement" alors qu'elles devraient dans l'idéal avoir une fonction d'effet levier, surtout, en matière de transition écologique.
Voir le 3 questions à Michel-François Delannoy, Directeur du Département Appui aux Territoires chez Groupe Caisse des Dépôts, en cliquant ici
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