Paris, le 7 mai 2025
L’Association des Petites Villes de France (APVF), représentée par Christophe Bouillon, ancien député
de Seine-Maritime et Maire de Barentin, et Antoine Homé, Premier vice-président et maire de
Wittenheim, a participé à la Conférence financière des territoires organisée le 6 mai sous l’égide du
Premier ministre. Elle salue une inflexion de discours du gouvernement, à travers la reconnaissance
de la non–responsabilité des collectivités territoriales dans la dégradation des comptes publics
et des efforts fournis par elles pour atténuer le déficit public de l’Etat.
Les élus des petites villes sont de bons gestionnaires, avec une évolution maîtrisée de leurs dépenses
de fonctionnement en moyenne sur 10 ans de + 1,2 % par an, et un encours de dette en diminution
constante depuis une dizaine d’année. Mais, les enquêtes récentes de l’APVF laissent présager un
déclin de leur situation financière : un tiers des petites villes subirait une baisse de leur épargne brute
en 2025, remettant parfois en cause l’existence du service de proximité et freinant l’investissement local.
Toute contribution au redressement des comptes publics doit être différenciée et adaptée aux
capacités réelles des collectivités à assurer leurs missions fondamentales. Elle doit être équitable
et reposer sur un diagnostic fin.
Si l’APVF se félicite de la volonté du gouvernement d’associer plus directement les collectivités à
l’élaboration du projet de budget 2026, elle souhaite que ce partenariat soit institutionnalisé dans le
cadre d’un nouveau contrat entre l’Etat et les collectivités, avec des engagements réciproques et
des garanties. Comme a insisté Christophe Bouillon, la visibilité pluriannuelle sur les ressources locales
est un premier pas attendu et doit s’accompagner d’un moratoire sur les charges contraintes.
En outre, il faut avancer sur la simplification. Les économies qu’elle peut générer doivent être prises en
compte dès le prochain budget. Il faut également être au rendez-vous de la transition écologique car,
dans ce domaine aussi, la France a des engagements ambitieux à tenir et les collectivités territoriales
qui portent 70 % de l’investissement public sont en première ligne.
L’APVF se tient à la disposition du gouvernement pour travailler sur le chantier des finances locales et
participera de manière constructive aux quatre groupes de travail proposés lors de la séance. Pour des
collectivités pleinement responsables, elle suggère l’ouverture d’un cinquième groupe de travail sur la
modernisation de la fiscalité locale.
Télécharger le communiqué en PDF
Contact Presse
André ROBERT, Délégué général – 01 45 44 00 83 – 06 80 84 27 53 – arobert@apvf.asso.fr
Antoine OLLIVIER, Conseiller – 01 45 44 63 99 – 06 47 43 02 28 – aollivier@apvf.asso.fr