La ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet a reçu les associations d’élus le lundi 13 mai pour leur faire part de ses réflexions concernant le “sursaut de l’autorité à l’école”. Si la concertation a été considérée comme bienvenue, les élus locaux ont indiqué que ces propositions méritaient d’être précisées.
La ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, a présenté une batterie de mesures sur le “sursaut de l’autorité à l’école” aux représentants des associations d’élus locaux. Il s’agit de la première rencontre entre la ministre et l’ensemble des associations d’élus. Un ensemble de dix propositions, d’une grande variété, centré sur des enjeux civiques et moraux, ont été mises en débat. En voici la liste :
- Scolariser tous les collégiens en semaine de 8h à 18h ;
- Recourir aux internats ;
- Se lever à l’arrivée du professeur ;
- Faire participer les élèves aux tâches communes dès le plus jeune âge ;
- Installer des commissions éducatives à l’école primaire ;
- Réparer les dommages matériels occasionnés dans l’école ;
- Harmoniser dans toutes les écoles un régime de “punitions scolaires” ;
- Etablir un contrat entre les parents et les établissements scolaires ;
- Sanctionner les élèves perturbateurs aux examens et les pénaliser sur Parcoursup ;
- Préserver l’école des violences numériques.
L’ensemble des associations d’élus a salué la volonté de concertation de la ministre. Toutefois, elles se sont montrées plus circonspectes face à ce pot-pourri de propositions. L’idée de sanctionner des élèves pour le passage du brevet, du CAP ou du bac, a ainsi été vivement critiquée. De même, la proposition d’établir un contrat entre les parents et les établissements scolaires, outre qu’elle puisse être discutable sur le fond, suscite des interrogations sur la portée juridique d’un tel contrat. Le gouvernement semble se diriger vers l’instauration d’une charte dans les établissements.
L’APVF était représentée lors de cette réunion par son Vice-Président, Jean-Michel Morer, maire de Trilport (77) a souligné qu’il était “compliqué de se contenter de mesures gadgets” et qu’il était nécessaire d’inscrire la réflexion dans la durée”, tant “l’école est au cœur des fragilités de la société”.