14
mars
2018

[SAVE THE DATE] 29 mars à Cassis : La propreté et le geste propre : un enjeu pour les petites villes

Formations / Rencontres

L'APVF organise le 29 mars prochain à Cassis les Rencontres territoriales des petites villes du Sud Est intitulées : Tri sélectif, recyclage et propreté dans la ville : Comment progresser ?

Les Rencontres territoriales des petites villes du Sud Est

Région Provence Alpes Cotes d’Azur

Jeudi 29 mars 2018 à Cassis (Bouches du Rhône)

 

La propreté et le geste propre : un enjeu pour les petites villes

Tri sélectif, recyclage et propreté dans la ville : Comment progresser ?

 

Organisée par l’Association des petites villes de France en partenariat avec Citéo et Gestes propres

 

 

10h :    Accueil par Danielle Millon, Maire de Cassis, Vice-présidente de la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole, Vice-Présidente du Conseil Départemental des Bouches du Rhône.  

André Robert, Délégué général de l’APVF

10h30 : Le tri : le geste éco-citoyen préféré des français : comment l’optimiser ?

  • Christine Leuthy Molina, Directrice régionale PACA de Citéo
  • Gisèle Perot-Ravez, 2ème Adjointe au Maire de Saint-Rémy-de-Provence chargée de l’Environnement
  • Nicole Bouillot, Conseillère Municipale et Territoriale, en charge des questions de propreté et de tri sélectif à la mairie de Plan de Cuques

--> Echanges avec la salle

11h30 : Dépôts sauvages, encombrants, déjections canines… Quelles solutions préventives mettre en œuvre pour davantage de propreté dans la ville ? 

  • Carole Carpentier, Déléguée générale de Gestes Propres : la prévention des déchets sauvages par l’éducation du consommateur citoyen
  • Ferdinand Bernhard, Maire de Sanary-sur-Mer, Président de la Communauté d'Agglomération Sud Sainte-Baume, Conseiller Départemental du Var
  • Dominique Teixier, Maire de Saint Martin de Crau, Vice-Président de la Communauté d'Agglomération Arles Crau Camargue Montagnette

--> Echanges avec la salle

12h30 : Cocktail déjeunatoire offert par Citéo

14
mars
2018

[SAVE THE DATE] 4 avril - Tribunes libres et droits d’expression de l’opposition : quelles contraintes et quelles limites ?

Formations / Rencontres

Assurée par Me Philippe Bluteau, cette formation vise à sensibiliser les élus locaux aux conditions légales d’expression des conseillers d’opposition dans les supports municipaux et à gérer les demandes de l'opposition sans risque de condamnation.

Inscription à retourner :
- par courrier : APVF - 42, boulevard Raspail - 75007 Paris
- par e-mail : npicard@apvf.asso.fr
- par fax : 01 45 48 02 56

14
mars
2018

Accès aux soins : l’APVF auditionnée par la mission gouvernementale

Services publics

Le jeudi 8 mars, l’APVF a été auditionnée par les Délégués à l’accès aux soins, missionnés par la Ministre de la Santé pour rencontrer l’ensemble des acteurs concernés et proposer d’éventuelles adaptations à la mise en œuvre du plan gouvernemental d’accès aux soins annoncé en octobre dernier. A cette occasion, l’APVF a rappelé sa volonté de briser le tabou de la régulation de l’installation des médecins et a plaidé pour la création de « Territoires prioritaires de santé ».

Le jeudi 8 mars, l’APVF, représentée par Nicolas Soret, Président de la Communauté de Communes du Jovinien et membre du Bureau de l’association, a été auditionnée à l’Assemblée nationale par les Délégués à l’accès aux soins.

Ces trois délégués nommés par Agnès Buzyn, Ministre de la Santé (Sophie Augros, médecin, Elisabeth Doineau, sénatrice et Thomas Mesnier, député) ont pour mission de rencontrer l’ensemble des acteurs concernés, de faire remonter les bonnes pratiques locales et d’émettre des propositions sur « l’adaptation éventuelle » du plan gouvernemental pour l’accès aux soins annoncé en octobre dernier par le Premier ministre. Les délégués doivent rendre leurs conclusions à la Ministre de la Santé d’ici la fin de l’année.

Lors de cette audition, l’APVF a plaidé pour que le Gouvernement reconnaisse la lutte contre la désertification médicale comme une priorité nationale. A ce titre, elle a demandé le remplacement des actuelles « zones caractérisées par une offre de soins insuffisante ou par des difficultés dans l’accès aux soins » par des « Territoires prioritaires de santé ». Au-delà de la dimension symbolique, qui placerait ces territoires au même rang de priorité que les « quartiers prioritaires » de la politique de la ville, une telle approche permettrait une meilleure identification des enjeux transversaux de l’accès aux soins (lié aux questions de mobilité, de cadre de vie, d’attractivité économique, etc.) et faciliterait ainsi la mobilisation de nouveaux financements, y compris de la part de l’Etat.

Nicolas Soret a rappelé que l’APVF souhaite une réflexion « sans tabou » sur la régulation de l’installation des médecins, qui paraît être le seul remède face à la multiplication de mesures incitatives coûteuses et parfois peu efficaces qui provoquent par ailleurs une forme de concurrence entre collectivités pour l’installation des médecins. Nicolas Soret a ainsi exprimé son soutien pour la proposition de loi portée par le député socialiste Guillaume Garot (rejetée par l’Assemblée nationale le 18 janvier dernier) qui prévoit que dans des zones définies par les ARS, en concertation avec les syndicats médicaux dans lesquelles existe un fort excédent en matière d’offre de soins, un nouveau médecin libéral ne pourrait s’installer en étant conventionné à l’assurance maladie que lorsqu’un médecin libéral de la même zone cesse son activité.

Par ailleurs, Nicolas Soret a partagé le constat de nombreux maires de petites villes concernant le faible niveau de dialogue avec les ARS. Les élus constantent en effet que l'absence de dialogue conduit à une forme de brutalité dans la préparation et l’annonce de certaines décisions. Nicolas Soret a pu citer quelques exemples concrets, tel que le projet de fermeture des urgences de nuit à l’hôpital de Tonnerre dans l’Yonne.

07
mars
2018

Réforme constitutionnelle : l’ouverture des discussions est lancée

Droits et devoirs des élus

Depuis le début de la semaine, Edouard Philippe, Premier ministre, a entamé les rencontres avec les présidents des différents groupes politiques du Parlement afin d’échanger sur les contours de la réforme constitutionnelle à venir.

Le calendrier relatif à la réforme constitutionnelle est à priori déjà connu, puisque l’ambition du Premier ministre est de soumettre un projet de loi à la « mi-avril » en Conseil des ministres pour un examen du texte en juillet par le Parlement. Le chantier s’annonce ambitieux et plusieurs points du texte à venir sont déjà connus, à l’image de la suppression de la Cour de justice de la République ou l’inscription d’une « spécificité corse » au sein de la Constitution. L’un des chantiers envisagés par la réforme constitutionnelle est bien sûr la refonte du fonctionnement du Parlement : en effet, le gouvernement a fait part de son souhait de réduire d’un tiers le nombre de parlementaires, d’introduire la limitation du cumul des mandats dans le temps ainsi qu’une dose de proportionnelle.

S’agissant du domaine des collectivités territoriales, la réforme constitutionnelle telle qu’elle se dessine à vocation à faire évoluer leur statut constitutionnel : de nouveaux principes « girondins » devraient être introduits au sein de la constitution offrant davantage de liberté en termes d’action et d’expérimentation aux collectivités, et tout particulièrement aux régions.

D’autre part, concernant les élus locaux, le gouvernement a fait part de son souhait de limiter le nombre de mandats consécutifs à trois dans les communes de plus de 3.500 habitants. Un projet de mesure qui n’a pas manqué de susciter un tollé parmi les associations d’élus locaux, dont l’APVF, ainsi qu’au sein de la chambre haute.

Reste maintenant à savoir ce qu’il adviendra de ces différentes orientations une fois que le débat aura eu lieu. D’autant que pour l’heure, il n’y aucune certitude concernant la façon dont sera entérinée cette réforme constitutionnelle.

07
mars
2018

Fête du Sport : les possibilités de subvention pour les collectivités

Questions de société

Laura Flessel, Ministre des sports, a annoncé la semaine passée que la première Fête du Sport aurait lieu dès cette année et plus précisément du 21 au 23 septembre 2018. L’objectif est simple : calqué sur le modèle de la fête de la musique, il s’agit d’organiser des manifestations libres d’accès dédiées au sport. A noter que les projets associant collectivités et monde sportif peuvent être subventionnés de différentes manières.

Pour accéder à ces subventions, un appel à projets a été ouvert le 22 février dernier, avec possibilité d’accompagnement financier - dans la limite de 25 000 euros par porteur de projet - par le Centre national pour le développement du sport (CNDS). Les demandes d’accompagnement sont disponibles en ligne et peuvent être remplies jusqu’au 20 avril : les Directions régionales de la jeunesse et des sports (DRJSCS) auront ensuite jusqu’au 11 mai pour instruire les demandes émanant des collectivités. A partir du 1er juin, les labellisations et les notifications d’éventuels accompagnements financiers devraient être transmises aux collectivités sélectionnées.

En parallèle, le Centre national pour le développement du sport (CNDS) met à disposition des collectivités un guide méthodologique dans lequel il est notamment précisé que les projets ayant vocation à être labellisés doivent s’appuyer sur un partenariat conduit entre une collectivité et a minima une association sportive affiliée à une fédération sportive. Les projets étudiés en priorité seront ceux ayant vocation à s’articuler au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) ou en zone de revitalisation rurale (ZRR). Il est par ailleurs précisé qu’une attention particulière sera portée aux projets qui associent aux publics suivants : les femmes, les personnes handicapées, les jeunes, les seniors et les détenus.

Pour accéder à la plateforme du Forum du sport, merci de vous rendre au lien suivant : http://www.cnds.sports.gouv.fr/fetedusport/

Pour accéder au guide méthodologique du CNDS, merci de cliquer ici.

07
mars
2018

Investissement local : un environnement institutionnel et financier favorable selon Standards & Poor's

Finances et fiscalité locales

L'étude de Standards & Poor's, publiée le 22 février 2018, révèle que l'amélioration de la situation financière des collectivités territoriales devrait se poursuivre en 2018 et 2019. Ces prévisions plutôt positives sont principalement dues aux efforts fournis par les collectivités pour maîtriser leurs dépenses de gestion depuis 2016 et à la stabilisation des dotations de l’État en 2018.

Pour le bloc communal, Standards & Poor's anticipe une consolidation des marges d’autofinancement avec un taux d’épargne de 16 % environ en 2018 et 2019 et une progression de de 3 à 4 % de l’investissement qui le ferait repasser « au-dessus du seuil des 50 milliards d’euros en 2019 (contre 47 milliards d’euros en 2017) ». Le recours à l'emprunt et l'endettement des collectivités locales resteraient stables même si l'étude s'inquiète de « l'émergence de risques financiers liés à la réforme du secteur du logement social, historiquement largement garanti par les collectivités locales ». Ces mesures pourraient se traduire, en effet, par une augmentation des risques hors-bilan du secteur public local.

L'agence de notation prévoit une poursuite de la progression des recettes de fonctionnement de 1,2 % en 2018. Elle devraient continuer de bénéficier d'une conjoncture plus favorable, notamment au travers de leurs recettes fiscales en lien avec l'activité économique. La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et la part de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) transférée par l’État aux régions à compter de 2018 devraient rester dynamiques. Par ailleurs, la réforme de la taxe d’habitation, dès lors qu'elle est compensée et qu'elle ne remet pas en cause le pouvoir local de taux, ne présenterait pas à ce stade de risque financier pour les collectivités. Toute remise en cause du dégrèvement pourrait néanmoins, selon Standards & Poor's, « avoir un impact négatif sur notre appréciation du cadre institutionnel et financier des communes et intercommunalités ».

L'étude prévoit enfin le maintien des efforts de gestion avec une croissance des charges de fonctionnement à 0,8 %. Pour S & P, « la contractualisation des efforts budgétaires à réaliser par le secteur public local constitue un changement de méthode favorable » à condition que certaines incertitudes soient résorbées s'agissant du contenu des contrats et du « traitement des collectivités situées  hors contrats financiers, qui représentent une part importante de la dépense publique locale ».

L'APVF constate ainsi que l'amélioration de la situation financière des collectivités territoriales dépend largement du respect, par l’État, de ces engagements – stabilisation des dotations, dégrèvement intégral et pérenne de la taxe d'habitation et contractualisation selon les modalités de mise en œuvre retenues.

Téléchargez l'étude de  S & P "Collectivités locales françaises : les besoins devraient rester à des niveaux historiquement bas"

07
mars
2018

Stationnement payant : mise en œuvre de la réforme depuis le 1er janvier

Finances et fiscalité locales

Les nouveaux principes du stationnement payant sur voirie issus de la loi MAPTAM du 27 janvier 2014 sont entrés en vigueur depuis le 1er janvier 2018. La réforme du stationnement payant concerne environ 800 communes et signifie désormais la mise en place d’une redevance d’occupation du domaine public au lieu et place du régime de police administrative.

Les communes ou les intercommunalités compétentes en matière de mobilité et de voiries ont désormais la possibilité de déterminer le montant du forfait de post-stationnement applicable lorsque la redevance n’est pas réglée en totalité dès le début du stationnement, ou ne l’est que partiellement. Ce forfait de post-stationnement remplace ainsi l’amende pénale de 17 euros.

Les collectivités ont la possibilité d’externaliser certaines missions (dans le respect de la commande publique), comme la surveillance du stationnement, et la délivrance des avis de paiement.

Pour rappel, à l’exception de l’Ile-de-France, les recettes de ce FPS seront affectés aux communes et à leurs groupements, et non plus à l’État. Elles devront être affectées à des opérations « destinées à améliorer les transports en commun ou respectueux de l’environnement ou « au financement du coût de la mise en œuvre de la politique de stationnement payant ». Dans certains cas, des syndicats mixtes de transport urbain pourront également percevoir « une partie du produit de la redevance ».

Télécharger la note sur les opérations à réaliser par les collectivités territoriales avec l’ANTAI pour un démarrage au 1er janvier 2018 du contrôle du stationnement payant

07
mars
2018

Transition énergétique : le CESE dresse un premier bilan de la loi et constate le manque de moyens accordés aux collectivités

Ville intelligente et durable

La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) adoptée en 2015 a concrétisé la volonté de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre du pays d’ici à 2050. Elle entend accélérer le développement des énergies renouvelables, réaliser des efforts importants en matière d’efficacité énergétique, notamment dans les bâtiments, et promouvoir la sobriété énergétique en incitant ménages et entreprises à modifier leurs comportements. Trois ans après, le CESE dresse un premier bilan de sa mise en oeuvre.

Malgré les nombreuses initiatives qui se sont développées, l’économie française ne se trouve pas encore sur une trajectoire permettant d’espérer atteindre les objectifs fixés selon le CESE. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont augmenté de nouveau en 2015 et 2016. Celles des transports ne fléchissent pas, dans le secteur du logement et du tertiaire les objectifs de rénovation énergétique sont loin d’être atteints et la France demeure un des pays d’Europe les plus en retard dans le déploiement des énergies renouvelables. Les moyens mis au service de la transition énergétique demeurent insuffisants et leur stabilité n’est pas assurée.

Pour le Conseil Economique Social et Environnemental, de nombreuses instances traitent de ce sujet mais leur articulation reste peu claire. Le suivi des indicateurs est insuffisant et ne permet pas de mesures correctives. Cela concerne en particulier la question des compétences, des qualifications et de la formation professionnelle, facteur clé de la transition. Enfin les moyens d’assurer une cohérence entre les orientations prises aux niveaux local et régional et national sont quasi inexistants.

Les territoires manquent de moyens

La LTECV a reconnu la place centrale des territoires dans la transition énergétique. Mais les collectivités locales n’ont pas été dotées de moyens supplémentaires pour assurer cette mission. Et, « il y a même lieu de redouter que, dans un contexte de rigueur budgétaire accrue, elles aient des difficultés à poursuivre leurs actions en faveur de la rénovation des bâtiments, du développement des transports collectifs, du déploiement des énergies renouvelables ou encore de la mise en place du Service public de la performance énergétique de l’habitat (SPPEH) prévu par la LTECV » regrette le CESE.

07
mars
2018

Jurisprudence SMACL : incidences de la modification du PLU sur la poursuite d’activité d’une installation classée existante

Attractivité et aménagement du territoire

La modification du PLU d’une commune peut-elle avoir des incidences sur la poursuite d’activité d’une installation classée existante ?

Une société exploite depuis plusieurs années une installation de stockage, dépollution et démontage de véhicules hors d’usage. Mais une inspection révèle que la casse-automobile est exploitée sans autorisation au titre de la nomenclature des installations classées.

Pour régulariser sa situation et poursuivre son activité, la société dépose en préfecture une demande d’autorisation en bonne et due forme. Le préfet tarde à répondre. Il ne prend position que trois ans après le dépôt de la demande.

Entre-temps le plan local d’urbanisme (PLU) est modifié, lequel interdit désormais l’implantation de ce type d’exploitations dans la zone concernée.

Le préfet oppose en conséquence un refus à la demande d’autorisation de la société sur les bases du nouveau règlement du plan local d’urbanisme de la ville.

La société conteste cette décision en invoquant les dispositions de l’article I de l’article L. 514-6 du Code de l’environnement lesquelles empêchent que l’exploitation d’une installation classée légalement autorisée, enregistrée ou déclarée soit rendue irrégulière par une modification ultérieure des règles d’urbanisme.

L’argument est rejeté par les juridictions du fond, ce qu’approuve le Conseil d’Etat :

  • Les dispositions invoquées « ne sont pas applicables aux refus d’autorisation, d’enregistrement ou de délivrance d’un récépissé de déclaration » ;

 

  • par suite « en appréciant, ainsi qu’elle l’a fait, la compatibilité de la décision de refus contestée du 25 mars 2013 avec le plan local d’urbanisme applicable à la zone où se situe l’installation en litige, au regard des règles de ce plan en vigueur à la date où elle statuait, la cour n’a pas commis d’erreur de droit ».

Autrement dit la société exploitant la casse-automobile aurait pu poursuivre son activité si elle avait été en règle avant la modification du PLU mais le préfet ayant répondu à sa demande de régularisation après la modification du document d’urbanisme de la commune, il devait se prononcer au regard de ces nouvelles règles.

Ce qu'il faut en retenir :

  • Les dispositions de l’article I de l’article L. 514-6 du Code de l’environnement empêchent que l’exploitation d’une installation classée légalement autorisée, enregistrée ou déclarée soit rendue irrégulière par une modification ultérieure des règles d’urbanisme.
  • Encore faut-il que l’exploitation soit en règle avant la modification du PLU. En effet si la société présente un dossier de régularisation, le préfet prend en compte les nouvelles règles fixées par le PLU pour se prononcer. Peu importe que la demande de régularisation ait été présentée par la société avant la modification du PLU.

Conseil d’Etat, 29 janvier 2018, N° 405706

07
mars
2018

Déchets : la feuille de route pour l'économie circulaire suscite des inquiétudes chez les collectivités

Ville intelligente et durable

La transition vers une économie circulaire est un chantier clé de la transition écologique et solidaire. Le modèle linéaire "fabriquer, consommer, jeter" se heurte fatalement à l’épuisement des ressources de la planète.

Les collectivités sont compétentes en matière de gestion des déchets ménagers et assimilés et financent à hauteur de 6 milliards d’euros la collecte et le traitement des déchets municipaux, avec un taux de recyclage de près de 50% et de valorisation de 75%. Les collectivités sont donc les principales contributrices de l’économie circulaire depuis 1992, en mettant en place des filières de collecte séparée et de recyclage, en initiant ou en facilitant des démarches d’écologie industrielle, en faisant évoluer leurs politiques d’achat public, etc.

Les collectivités sont compétentes en matière de gestion des déchets ménagers et financent à hauteur de 6 milliards d’euros la collecte et le traitement des déchets municipaux. Elles sont donc les principales contributrices de l’économie circulaire depuis 1992, en mettant en place des filières de collecte séparée et de recyclage.

 

Des mesures trop focalisées sur les déchets ménagers et une feuille de route qui conduirait principalement à une augmentation de la fiscalité des déchets 

Aucune mesure ambitieuse n’est aujourd’hui envisagée dans la feuille de route du gouvernement pour réduire significativement les déchets non recyclables. La feuille de route se concentre sur les déchets ménagers mais ne répond pas au problème des millions de tonnes de déchets non recyclés (car non recyclables) qui remplissent les décharges (jouets, équipements de sports, matériel de bricolage…). Sur ce sujet, le Gouvernement propose d’augmenter lourdement la taxe sur le service public d’élimination des déchets payée par les collectivités (+ 500 millions d’euros potentiellement).

  • L’APVF s'oppose à l'idée de doubler la TGAP car, sans mesures pour réduire les déchets non recyclables que les collectivités doivent traiter, cette forte augmentation serait injuste et inefficace et aurait pour seul effet d’accroitre la pression fiscale sur les territoires.

 

Mettre en place un système de consigne : de possibles conséquences graves pour les collectivités

Le sujet de la consignation revient dans l’actualité face à la nécessité de franchir un nouveau cap de performance sur le recyclage de certains types d’emballages. En France, les performances moyennes de recyclage sur les bouteilles et flacons en plastique restent trop faibles (56% seulement sur le territoire national). Certains pays (l’Allemagne en 2003 ou la Norvège en 1999) ont mis en place une consignation pour recyclage. Ces pays atteignent des taux de collecte qui avoisinent ou dépassent les 90% sur les bouteilles et canettes concernées. Le système fonctionne de la manière suivante : le consommateur paie en plus du prix d’achat de la bouteille, de 10 à 25cts d’euros supplémentaires de caution, somme qui lui est remboursée dès lors qu’il rapporte son emballage dans un point de collecte (en général les points de vente).

Mettre en place un système de consigne en France représenterait une profonde remise en cause du modèle actuel de collecte et de recyclage des emballages fondé sur des partenariats entre les entreprises et les collectivités (Responsabilité Elargie du Producteur). Puisque, en cas de consigne, tout ce qui sera consigné par les habitants n’ira pas en centre de tri, cela priverait le service public de gestion des déchets d’un des rares matériaux qui permet de dégager une recette et d’alléger la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. D’un côté, on mettrait en place un système de consigne pour les matériaux présentant une certaine valeur marchande, et de l’autre, on laisserait aux collectivités le soin – et le coût – de gérer les déchets qui ne rapportent rien.

Le système de consigne engendrerait donc la disparition de certaines recettes des collectivités qui, dès lors, ne pourront plus soutenir l’effort d’investissement nécessaire pour réussir le recyclage de tous les plastiques.

  • L’APVF juge préférable d’optimiser les performances du système actuel, plutôt que de refondre de manière précipitée l’organisation de la collecte et du recyclage des emballages.