03
avril
2025
3 questions à Eric Scotto, Président et co-fondateur d'Akuo

3 questions à Eric Scotto, Président et co-fondateur d'Akuo

Energie

Dans l’attente de la prochaine Programmation Pluriannuelle de l’énergie, la Lettre des Petites Villes échange cette semaine avec un acteur de plus en plus important de l’énergie dans les territoires : Akuo, avec son Président et co-fondateur, Eric Scotto. Akuo est désormais un acteur reconnu dans les territoires du secteur des énergies renouvelables. Quelles sont …

Dans l'attente de la prochaine Programmation Pluriannuelle de l'énergie, la Lettre des Petites Villes échange cette semaine avec un acteur de plus en plus important de l'énergie dans les territoires : Akuo, avec son Président et co-fondateur, Eric Scotto.

Akuo est désormais un acteur reconnu dans les territoires du secteur des énergies renouvelables. Quelles sont selon vous les briques essentielles à la transition énergétique ?

La transition énergétique repose sur plusieurs briques essentielles. Avant tout, il faut évidemment une expertise technique et une capacité d’innovation pour développer des solutions adaptées aux réalités locales. Chez Akuo, nous sommes pionniers en France sur des technologies comme le stockage et l’agrivoltaïsme, qui permettent de maximiser l’intégration des énergies renouvelables. Ensuite, un cadre réglementaire clair et adapté est indispensable pour garantir le déploiement rapide et efficace de ces solutions. Mais surtout, la clé réside dans l’implication des populations locales. Co-construire les projets avec les collectivités et les habitants, c’est s’assurer qu’ils répondent aux besoins du territoire, qu’ils soient mieux acceptés et qu’ils créent des bénéfices directs pour les communautés. C’est ainsi que la transition devient une véritable opportunité pour les territoires. Aux côtés de l’APVF, Akuo s’engage à faire des petites villes les moteurs de cette transformation.

Dans ce contexte, quelle peut être la contribution de l’agrivoltaïsme qui se développe de plus en plus dans les petites villes ?

L'agrivoltaïsme, qui associe agriculture et énergie solaire, est une solution durable pour les petites villes, « accélératrices de la transition énergétique » mais également pour les agriculteurs directement.

Permettant une production d’énergie renouvelable solaire peu chère, l’agrivoltaïsme par nature contribue à faire baisser la facture énergétique des communautés dans un contexte où les petites villes sont les premières impactées par la hausse des prix de l’électricité.

Au-delà de ça, cette production d’énergie verte aide les agriculteurs en leur offrant une source de revenus supplémentaire. Par ailleurs, en installant des panneaux solaires sur des terres agricoles, cette pratique optimise l'utilisation des sols tout en produisant de l'électricité renouvelable. Les avantages incluent la protection des cultures, l'amélioration du bien-être animal et l'adaptation aux changements climatiques. Par exemple, nos projets ont sauvé des productions menacées, comme les pruneaux d'Agen, en préservant certains labels AOP.

Lors de la conférence nationale sur l’agrivoltaïsme qui s’est déroulée à Lyon le 25 mars dernier, Akuo a mis en avant l’exemple de la commune de Sombernon. De quelle façon ce projet illustre-t-il le partage de la valeur avec le monde agricole ?

Sombernon est un projet pilote et illustre parfaitement le partage de la valeur avec le monde agricole. Porté par une collaboration étroite avec les exploitants locaux Julien Duthu, Romain Duthu et Eric Fevret, ce projet pilote de 54 ha associe 34 MWc d’énergie solaire à des grandes cultures sur des terres à faible potentiel. Conçu par et pour les agriculteurs, il intègre leurs besoins : trackers photovoltaïques ajustables pour la mécanisation, récupération d’eau de pluie pour l’irrigation (truffière, cultures d’été), et réduction de l’évapotranspiration sous les panneaux, limitant les pertes liées aux sécheresses (20-30 % ces cinq ans). De plus, nous avons voulu aller plus loin dans le partage de la valeur économique avec Sombernon en lançant une campagne de financement participatif grâce à notre plateforme AkuoCoop, afin d’assurer que les profits du projet bénéficieront aussi aux communautés locales et au monde agricole.

03
avril
2025
Déserts médicaux : l’APVF salue l’adoption d’une régulation attendue de l’installation des médecins

Déserts médicaux : l’APVF salue l’adoption d’une régulation attendue de l’installation des médecins

Santé

L’Assemblée nationale a adopté le 2 avril un article clé de la proposition de loi transpartisane visant à encadrer l’installation des médecins sur le territoire. Une régulation attendue de longue date, que l’Association des petites villes de France soutient pleinement, appelant à des mesures concrètes pour garantir l’égalité d’accès aux soins. Face à l’extension continue …

L’Assemblée nationale a adopté le 2 avril un article clé de la proposition de loi transpartisane visant à encadrer l’installation des médecins sur le territoire. Une régulation attendue de longue date, que l’Association des petites villes de France soutient pleinement, appelant à des mesures concrètes pour garantir l’égalité d’accès aux soins.

Face à l’extension continue des déserts médicaux, l’Assemblée nationale a franchi une étape importante en adoptant, mercredi 2 avril, l’article central d’une proposition de loi transpartisane sur la régulation de l’installation des médecins. Le texte prévoit que dans les territoires déjà bien pourvus en professionnels de santé, un médecin ne pourra s’installer qu’en remplacement d’un confrère. À l’inverse, dans les zones sous-dotées, l’installation reste libre, afin d’orienter les nouvelles pratiques là où les besoins sont les plus urgents.

Cette mesure, portée notamment par le député Guillaume Garot et cosignée par plus de 250 parlementaires, a été votée à une large majorité, malgré les réserves du gouvernement et de plusieurs syndicats médicaux. Ces derniers redoutent une atteinte à la liberté d’installation, mais les défenseurs du texte rappellent qu’elle reste ouverte sur 87 % du territoire national.

L’Association des petites villes de France, qui avait publiquement appelé à « des décisions courageuses, concrètes et équitables » face à l’urgence, salue cette adoption comme un signal fort envoyé aux territoires les plus vulnérables. Présentes en première ligne dans la lutte contre les inégalités d’accès aux soins, les petites villes subissent de plein fouet la pénurie médicale. Plus d’un tiers des Français sont aujourd’hui confrontés à des délais inacceptables pour obtenir un rendez-vous médical, une situation que cette régulation vise à inverser.

L’APVF continuera de suivre avec attention la suite des débats, prévue début mai, notamment sur les volets concernant la permanence des soins et les incitations à l’exercice dans les zones sous-dotées. Elle réaffirme que la lutte contre les déserts médicaux passe par une réponse équilibrée, combinant régulation, incitations, présence médicale publique et accompagnement des collectivités.

Lien vers notre communiqué de presse du 26 mars 2025

03
avril
2025
La DGF baisse pour un tiers des communes

La DGF baisse pour un tiers des communes

Finances et fiscalité locales

La direction générale des collectivités locales (DGCL) a publié le 31 mars, dans les délais habituels malgré la promulgation tardive de la loi de finances pour 2025, les montants de la dotation globale de fonctionnement (DGF). De nombreuses communes continuent à voir leur DGF diminuer, même si le ministre François Rebsamen s’est voulu rassurant dans …

La direction générale des collectivités locales (DGCL) a publié le 31 mars, dans les délais habituels malgré la promulgation tardive de la loi de finances pour 2025, les montants de la dotation globale de fonctionnement (DGF). De nombreuses communes continuent à voir leur DGF diminuer, même si le ministre François Rebsamen s’est voulu rassurant dans un courrier adressé au Président de l’APVF.

À 27,395 milliards d'euros, la DGF est en hausse de 150 millions d'euros en 2025, sachant qu'elle avait augmenté de 320 millions d'euros par an en 2023 et 2024. Cette progression de la DGF est financée par une baisse à due concurrence de la dotation de soutien à l'investissement local (DSIL). En son sein, 19,1 milliards d'euros (soit près de 70% de l'enveloppe) seront affectés aux communes (12,508 milliards d’euros) et aux  intercommunalités (6,26 milliards d’euros) et 8,27 milliards d'euros le seront aux départements.

La hausse de seulement 150 millions d’euros de la DGF ne permet pas de couvrir la progression de 300 millions d’euros des dotations de péréquation. Pour rappel, le CFL a porté la progression de la dotation de solidarité urbaine (DSU) d'un montant de 2,9 milliards d'euros) en 2025 à la hauteur de celle de la dotation de solidarité rurale (DSR qui atteint 2,3 milliards), soit +150 millions d'euros pour chacune (contre des hausses respectives de 140 et 150 millions d'euros prévues en loi de finances).

Par conséquent la péréquation verticale sera cette année financée pour moitié par des redéploiements internes de la DGF.

Le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation ne nie pas que la DGF baisse pour plus d’un tiers des communes, mais s’est voulu rassurant dans un courrier adressé au Président de l’APVF le 31 mars :  « 3,7 % d’entre elles ont une diminution supérieure à 2 % de leurs recettes réelles de fonctionnement ».

Pour l’APVF, cette vision réductrice masque la réalité vécue par les territoires :

  • en tenant compte de l’inflation, la DGF baisse au global,
  • de nombreuses communes ont une DGF négative,
  • la hausse de la péréquation ne suffit pas toujours à compenser la perte de la dotation forfaitaire,
  • le niveau de DGF ne permet plus de couvrir l’augmentation contrainte des charges de fonctionnement subie par les communes,

Dans un contexte de baisse généralisée de la capacité d’autofinancement des communes, et en l’absence de fiscalité locale dynamique, le financement des services de proximité n’est plus assuré dans le temps. Après les régions et les départements, nous risquons de fragiliser la situation financière des communes et d'engendrer une crise globalisée des finances locales.

L’APVF, représentée par son Premier vice-Président, Antoine Homé, Maire de Wittenheim, sera auditionnée prochainement, le 10 avril, dans le cadre du contrôle budgétaire relatif à la dotation globale de fonctionnement, par le Sénateur Stéphane Sautarel et la Sénatrice Isabelle Briquet, rapporteurs spéciaux de la mission « Relations avec les collectivités territoriales ».

Pour nous aider à préparer cette audition, n'hésitez pas à faire vos remontées ou part de vos réflexions concernant la dotation globale de fonctionnement à Emma Chenillat avant le 9 avril : echenillat@apvf.asso.fr

Téléchargez le courrier du Ministre Resbamen au Président de l'APVF 

Site de la DGCL consacré aux dotations 

Guide pratique de la DGF

03
avril
2025
Grande enquête pour les maires des communes PVD !

Grande enquête pour les maires des communes PVD !

Attractivité et aménagement du territoire

Le programme Petites Villes de Demain (PVD), piloté par l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, entre dans sa dernière année pleine. L’APVF, qui représente les communes entre 2 500 et 25 000 habitants, souhaite recueillir le sentiment des maires des communes lauréates sur le déroulement du programme PVD. Ce questionnaire d’une durée de 10 …

Le programme Petites Villes de Demain (PVD), piloté par l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, entre dans sa dernière année pleine. L’APVF, qui représente les communes entre 2 500 et 25 000 habitants, souhaite recueillir le sentiment des maires des communes lauréates sur le déroulement du programme PVD. Ce questionnaire d’une durée de 10 minutes environ est à destination des maires/élus.

 

Répondre au questionnaire des maires des communes lauréates du programme Petites Villes de Demain

03
avril
2025
Narcotrafic : « Nous luttons avec un pistolet à eau contre des criminels. » Jérôme Durain, Sénateur

Narcotrafic : « Nous luttons avec un pistolet à eau contre des criminels. » Jérôme Durain, Sénateur

Sécurité

À l’invitation de Jean-Pierre Bouquet, référent sécurité de l’APVF, Maire de Vitry-le-François et membre du Bureau de l’APVF, la commission sécurité s’est réunie pour aborder la question du narcotrafic dans les petites villes. Ce phénomène, véritable source de préoccupation pour les maires de nos petites villes, place ces derniers en première ligne face au développement …

À l’invitation de Jean-Pierre Bouquet, référent sécurité de l’APVF, Maire de Vitry-le-François et membre du Bureau de l’APVF, la commission sécurité s’est réunie pour aborder la question du narcotrafic dans les petites villes. Ce phénomène, véritable source de préoccupation pour les maires de nos petites villes, place ces derniers en première ligne face au développement des réseaux criminels sur leurs territoires. En 2022, 46 des 47 aires urbaines présentant les plus forts taux de mis en cause comptaient moins de 100 000 habitants, illustrant la vulnérabilité des villes moyennes et petites villes.

Le sénateur socialiste Jérôme Durain à l’initiative, avec le sénateur LR Étienne Blanc, de la proposition de loi sur le narcotrafic après avoir présidé la commission d’enquête éponyme, est intervenu comme grand témoin lors de la commission sécurité du mardi 1er avril. Il a dressé un état des lieux de l’expansion du trafic de drogue en France et de ses conséquences : hausse de la criminalité, sentiment d’insécurité croissant et emprise démocratique. Il a dénoncé l’asymétrie des moyens de police et de justice face à ses réseaux organisés, illustrant la situation par une formule frappante : « Nous luttons avec un pistolet à eau contre des criminels. »

Dans ce contexte, la proposition de loi « visant à sortir la France du piège du narcotrafic » entend structurer une réponse plus efficace, alors que le trafic ferait vivre près de 240 000 personnes pour un chiffre d’affaires estimé entre 3 et 6 milliards d’euros, tandis que seules 117 millions d’euros sont actuellement saisies.

Les maires pris en étau

La question du rôle des maires face à ce fléau s’est également posée. Trop souvent, ces derniers se retrouvent au cœur des tensions, pris entre les attentes de leurs administrés et leurs moyens d’action souvent limités. Jérôme Durain résume bien cette pression en évoquant « une cible sur le buste de Marianne. » Pour l’APVF, il est essentiel que les élus locaux ne soient pas en première ligne de la lutte contre le narcotrafic, une mission qui relève avant tout des prérogatives régaliennes de l’État.

Un cadre juridique renforcé, mais quels moyens concrets ?

Hasard du calendrier, alors que la commission sécurité se tenait à 14h30, l’Assemblée nationale adoptait, trois heures plus tard, le texte sur le narcotrafic. Cette loi apporte donc des avancées significatives, parmi lesquelles, entre autres, :

  • Renforcement de l'OFAST (Office anti-stupéfiants).
  • Création du Parquet national anti-criminalité organisée (PNACO), prévu pour 2026.
  • Nouveaux outils anti-blanchiment, incluant la fermeture administrative des commerces liés au trafic, une mesure attendue par les maires.
  • Amélioration du renseignement, avec des interceptions satellitaires et la prolongation de la surveillance algorithmique.
  • Création d’un régime carcéral plus strict pour les 700 à 800 détenus les plus dangereux, afin de couper leur lien avec les réseaux criminels.

Cette loi marque donc un premier pas pour soulager les élus locaux, qui ne peuvent pas, seuls, pallier les carences dans la lutte contre le narcotrafic. Si l’État affirme ainsi sa responsabilité, les maires attendent désormais la mise en place de moyens concrets sur le terrain, à la hauteur des ambitions affichées. Cette réunion a permis aux membres de la commission sécurité de confronter leurs expériences avec Jérome Durain, un élu engagé et fin connaisseur de ces enjeux, en espérant que les mesures adoptées ne restent pas lettre morte sans les moyens financiers et humains adéquats.

31
mars
2025
Inscrivez-vous aux  XXVIIe Assises de l'APVF

Inscrivez-vous aux XXVIIe Assises de l'APVF

Les Assises auront lieu les 12 et 13 juin 2025, à Saint-Rémy-de-Provence (PACA)

Cette année l’APVF propose les inscriptions et le paiement en ligne via son partenaire HelloAsso.

Pensez à vous munir d’une carte de crédit pour effectuer le règlement 

« Téléchargez le programme »

« Inscription aux Assises »

Vous avez dû remarquer que le système d’inscription aux Assises des Petites Villes de France a changé.

En raison d’un taux d’impayés élevé (25 %), l’APVF a été contrainte de modifier son système d’inscription : il n’est désormais plus possible de procéder à un règlement par mandat administratif.

Toute inscription doit obligatoirement être effectuée en ligne, avec un paiement immédiat par carte bancaire. En cas d’absence de carte bleue communale, nous invitons les personnes intéressées à avancer la somme nécessaire à leur inscription. Cette démarche génère automatiquement une facture ainsi qu’un badge nominatif. Les personnes concernées sont invitées à se faire rembourser ensuite via une note de frais auprès de leur collectivité.

Vous pouvez également faire voter une délibération lors de votre Conseil municipal.

Toute personne qui participe aux Assises doit être badgée, n’oubliez donc pas d’imprimer votre badge. Aucun badge ne sera distribué sur place.

Nous sommes conscients des contraintes que cela peut représenter et vous remercions pour votre compréhension.

Nous mettons également en place une plateforme simplifiée de covoiturage qui vous permettra de prendre contact avec des participants proches de chez vous.

« Plateforme de covoiturage »

L’offre de logements dans le centre-ville de Saint-Rémy-de-Provence étant très limitée, nous vous encourageons à réserver votre hébergement sans attendre !

A très bientôt

L’équipe APVF

28
mars
2025
Protection des captages d’eau potable : une feuille de route nationale à l’épreuve des territoires

Protection des captages d’eau potable : une feuille de route nationale à l’épreuve des territoires

Transition écologique

Le 28 mars 2025, le Gouvernement a présenté une feuille de route stratégique dédiée à la protection des captages d’eau potable. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan Eau, lancé en mars 2023, et répond aux impératifs de la directive européenne relative à la qualité de l’eau potable, à transposer avant la fin de …

Le 28 mars 2025, le Gouvernement a présenté une feuille de route stratégique dédiée à la protection des captages d’eau potable. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan Eau, lancé en mars 2023, et répond aux impératifs de la directive européenne relative à la qualité de l’eau potable, à transposer avant la fin de l’été 2026. À travers cette démarche, l’État entend donner une nouvelle impulsion à la sécurisation des ressources, aujourd’hui fragilisées par les pollutions diffuses et les effets du changement climatique.

La France compte environ 33 000 captages d’eau potable. Toutefois, plus de 14 000 ont été abandonnés depuis les années 1980, en raison de contaminations liées aux nitrates, aux pesticides ou encore aux substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS). Ces fermetures, qui se poursuivent à un rythme de près de 100 par an, témoignent de la vulnérabilité croissante de la ressource. La baisse des niveaux d’eau souterraine, accentuée par les épisodes de sécheresse, aggrave les concentrations de polluants.

Dans ce contexte, la mise en œuvre d’une protection préventive des captages devient une priorité nationale. Il ne s’agit plus uniquement de traiter l’eau, mais d’agir en amont pour limiter les sources de contamination et garantir une qualité durable de la ressource.

Le Gouvernement propose une méthode en trois étapes :

  1. Identifier les captages sensibles, selon des critères scientifiques précis (dépassements des normes, population desservie, volumes prélevés) ;

  2. Élaborer un arrêté, qui paraîtra d’ici la fin de l’année, définissant les points de prélèvement sensibles ;

  3. Déployer des plans de gestion de la sécurité sanitaire des eaux (PGSSE) à l’horizon 2026, élaborés par les collectivités responsables de l’eau potable.

Ces actions seront accompagnées d’un guide opérationnel à destination des préfets et des acteurs locaux, prévu à l’automne 2025, et d’un dispositif d’accompagnement technique et financier renforcé.

Pour initier cette dynamique, une enveloppe de 6,5 millions d’euros sera mobilisée en 2025 dans le cadre de la stratégie Ecophyto 2030. Cette somme visera à soutenir les premières démarches sur les captages les plus vulnérables. Toutefois, les besoins dépassent largement ce montant : la délimitation d’une aire d’alimentation représente à elle seule un coût moyen de 50 000 euros.

Face à cette réalité, le Gouvernement prévoit un appui complémentaire via les agences de l’eau, les Aqua-prêts de la Banque des Territoires, ainsi que des dispositifs incitatifs pour la réduction de l’usage des intrants agricoles dans les zones de captage.

Pour les Petites Villes, souvent en charge de la gestion de l’eau potable ou fortement impliquées dans les syndicats d’eau, cette feuille de route constitue un levier, mais aussi un défi. L’identification des captages sensibles, la concertation avec les acteurs du territoire, et la mise en œuvre d’actions concrètes supposent des ressources humaines et financières adaptées.

Les collectivités territoriales bénéficieront de nouveaux outils numériques d’analyse et de visualisation des données, permettant un pilotage plus fin de la ressource et une meilleure priorisation des actions. L’État appelle également à une mobilisation du tissu local — agriculteurs, entreprises, associations — autour de ces projets structurants.

Lien vers le dossier de presse

27
mars
2025
Rencontre des Maires de petites villes des Hauts-de-France

Rencontre des Maires de petites villes des Hauts-de-France

L’association des Petites Villes de France (APVF), en partenariat avec La Banque postale, organise les Rencontres des Maires des petites villes de Hauts-de-France le 27 mars 2025. Cette rencontre se tiendra, cette année, en visioconférence, de 15H00 à 16H30.  « Les apports de la loi de finances pour 2025 sur les finances locales, avec un éclairage …

L’association des Petites Villes de France (APVF), en partenariat avec La Banque postale, organise les Rencontres des Maires des petites villes de Hauts-de-France le 27 mars 2025. Cette rencontre se tiendra, cette année, en visioconférence, de 15H00 à 16H30. 

« Les apports de la loi de finances pour 2025 sur les finances locales, avec un éclairage particulier sur les communes des Hauts-de-France »

Rendez-vous, en visioconférence,
le Jeudi 27 mars 2025
de 15h00 à 16h30

S'inscrire

Intervenantes :

Julie Marcoff, Responsable d’études financières chez La Banque postale
Alice Monticelli, Responsable d’études financières chez La Banque postale

Les maires, leurs adjoints, leurs collaborateurs de cabinets ainsi que les DGS sont les bienvenus à cet événement.

27
mars
2025
3 questions à Camille Pouponneau, ancienne maire de Pibrac (Haute-Garonne)

3 questions à Camille Pouponneau, ancienne maire de Pibrac (Haute-Garonne)

A l'approche des élections

Les prochaines élections municipales auront lieu dans un an. L’occasion pour La lettre des Petites Villes de poser 3 questions à Camille Pouponneau, ancienne maire de Pibrac, qui fait paraître un ouvrage Maires, le grand gâchis, sur les raisons pour lesquelles continuer à s’engager au niveau local.    1/ Ancienne maire de Pibrac, ancienne membre …

Les prochaines élections municipales auront lieu dans un an. L'occasion pour La lettre des Petites Villes de poser 3 questions à Camille Pouponneau, ancienne maire de Pibrac, qui fait paraître un ouvrage Maires, le grand gâchis, sur les raisons pour lesquelles continuer à s'engager au niveau local.

 

 1/ Ancienne maire de Pibrac, ancienne membre du Bureau de l’APVF, vous avez démissionné de vos fonctions en octobre 2024. Vous avez fait paraître le 20 mars dernier, aux éditions Robert Laffont, Maires, le grand gâchis.  Selon vous, qui est responsable de ce gâchis ?

 

Je pense qu’il y a une responsabilité collective. On s’habitue à la démocratie, nous la prenons pour acquise jusqu'au jour où nous nous rendons compte qu’elle est vraiment menacée. On regarde avec effroi ce qui se passe outre Atlantique, mais la trumpisation de la vie politique arrive aussi en France: la fin de la nuance, la vindicte populaire sur les réseaux sociaux, la polarisation des opinions, la remise en cause des institutions, des médias et des politiques, les théories du complot. Tout cela je l’ai mesuré, comme mes collègues, chaque semaine sur le terrain. 

 

Dans le livre, transparaissent trois responsabilités. Celle des élus nationaux et de la technocratie parisienne qui pondent des lois complexes, coûteuses et contradictoires. Celle des citoyens qui se déresponsabilisent et qui font porter toutes les fautes aux élus et aux voisins. Et enfin celle des maires, qui, comme moi, ont parfois trop assumé des responsabilités qui n’étaient pas les leurs, ont accepté de devenir des simples gestionnaires experts, ou bien ont segmenté leur discours et leurs actions abandonnant un destin commun. 

 

2/ Vous avez rédigé une note pour la Fondation Jean Jaurès en janvier 2025 intitulée Pour faire vivre la fraternité, relire et relier. Vous croyez donc toujours à la capacité d’action des maires ? Est-ce que la fraternité peut être le moteur de cette action ?

 

Je crois plus que jamais que nous avons besoin des maires ! Sinon je n’aurais pas pris la peine d’écrire ce livre : c’est un acte politique car je pense que la politique peut changer le monde. Je m’y suis épuisée, car justement : j’y crois !

La pluralité humaine nécessite des combattants, et les maires sont de ceux-là. Aujourd’hui nous n’arrivons plus à vivre ensemble. Tout démontre que les algorithmes des réseaux sociaux nourrissent la pensée unique et rendent de plus en plus difficile la tolérance à la différence. Il n’y a qu’un retour dans la vraie vie, dans des lieux de rencontre physiques dans nos communes, et la reprise du dialogue entre les habitants, qui permettra de nourrir notre capacité à se comprendre et à vivre ensemble. C’est cela la fraternité, cette valeur républicaine avec une dimension affective forte et qui fait notre sentiment d’appartenance à la même espèce : l’humanité. Cette dimension affective n’est pas un gros mot, c’est un atout. Elle doit se transmettre et les maires en sont les meilleurs passeurs.

 

3/ Les prochaines élections municipales ont lieu dans un an. Quel message souhaiteriez-vous transmettre aux aspirants et aspirantes maires ?

 

Je voudrais leur dire d’abord de se demander pourquoi ils s’engagent. Et qu’ils se le notent sur un post-it à accrocher sur le miroir de leur salle de bain pour y penser chaque matin. Ne jamais perdre de vue le sens de leur action et accepter de lâcher-prise sur tout ce qui n’y répond pas. Je voudrais aussi les alerter : qui veut aller loin ménage sa monture : donc dès le début du mandat, et sans négociation possible, il faut qu’ils sacralisent des temps pour eux et leurs proches, loin de leur commune. Je voudrais également les prévenir : soyez modestes dans vos ambitions, fixez vous les 2 ou 3 objectifs que vous serez fiers d’avoir réalisés durant le mandat et concentrez vous là-dessus. 

Enfin et surtout : soyez vrais.

 

 

©Photo Camille Pouponneau Copyright Frédéric Maligne

27
mars
2025
Future of Mobilty Forum : Quelle intermodalité pour nos petites villes ?

Future of Mobilty Forum : Quelle intermodalité pour nos petites villes ?

Transports et mobilités

Hier, à l’invitation de Vincent Ducrey et du Hub Institute, Christophe Bouillon, président de l’APVF, a pris la parole lors du “Future of Mobilty Forum 2025” sur la mobilité, aux côtés des maires -en distanciel- de Washington D.C. et de Leipzig. Il a défendu avec force le besoin de doter les petites villes d’une offre …

Hier, à l'invitation de Vincent Ducrey et du Hub Institute, Christophe Bouillon, président de l'APVF, a pris la parole lors du "Future of Mobilty Forum 2025" sur la mobilité, aux côtés des maires -en distanciel- de Washington D.C. et de Leipzig. Il a défendu avec force le besoin de doter les petites villes d'une offre de mobilité diversifiée et adaptée aux besoins de leurs habitants.

Mailler le territoire en solutions de mobilité
Dans un contexte où la transition écologique impose de réinventer nos modes de déplacement, Christophe Bouillon a insisté sur l'importance de l'intermodalité comme levier décisif. Pour les petites villes, cela signifie sortir d'un modèle tout-voiture en favorisant la combinaison des modes de transport : vélo, transports collectifs, covoiturage, mobilité partagée... Un objectif qui nécessite à la fois une vision politique et des moyens techniques.

Les intercommunalités comme Autorités Organisatrices de la Mobilité
L'un des points clés défendus par Christophe Bouillon est la mobilisation de tous les outils à disposition, en particulier le rôle des intercommunalités en tant qu'Autorités Organisatrices de la Mobilité (AOM). Ce statut leur permet d'agir sur plusieurs leviers : développement des transports en commun, création d'infrastructures cyclables, mise en place de solutions de transport à la demande ou encore partenariats avec des acteurs privés.