Les centres villes tirent leur épingle du jeu sauf…dans les villes petites et moyennes

25 janvier 2017

Agir sur l’ensemble des leviers d’attractivité

L’étude de la situation des centres-villes au sein desquels le commerce reste très dynamique fait apparaître que rien n’est inéluctable ; des solutions existent, les bonnes pratiques se diffusent mais leur réussite demeure conditionnée à la mise en place d’une politique volontariste et globale de la part de la collectivité.

Les élus locaux jouent un rôle crucial pour le maintien du dynamisme des centres-villes. Le commerce, s’il est essentiel à l’animation des centres-villes, n’est qu’une des composantes de l’attractivité de ceux-ci. Ainsi, le commerce ne peut être considéré comme l’unique levier sur lequel appuyer une politique de dynamisation d’un cœur de ville :

  • la politique du logement,
  • la présence d’activités tertiaires,
  • le maintien des services publics et administrations en coeur de ville,
  • la politique culturelle,
  • le patrimoine matériel et immatériel,
  • l’accessibilité multimodale, les pôles de stationnement,
  • les aménagements publics,
  • une attention juste et coordonnée du développement des surfaces commerciales périphériques,
  • la pluralité de l’offre commerciale,
  • l’animation des marchés non sédentaires,

Sont autant de domaine à appréhender pour une bonne appréciation des facteurs de dynamisme des centres-villes marchands.

Les villes petites et moyennes en difficulté

Cela dit, force est de constater que le taux moyen de la vacance en centre-ville est passé de 7,2 % en 2012 à 9,5 % en 2015. Près de la moitié des centres-villes observés ont un taux de vacance supérieur à 10 %, limite symbolique considérée comme critique. On en comptait seulement 1 sur 10 en 2001.

La fédération PROCOS distingue différentes catégories de villes : 

Les grandes agglomérations résilientes

Le taux de vacance moyen (7 %) demeure faible et les performances des enseignes sont excellentes. Ces centres-villes abandonnent leur fonction de proximité (métiers de bouche) au profit d’enseignes nationales orientées shopping, culture, loisirs. La forte présence des cadres de fonction métropolitaine dans ces villes assure le dynamisme de ces villes sur le plan du commerce comme sur celui de l’emploi.

Les grandes villes moyennes fragilisées

Les profils marchands de ces villes sont assez équilibrés (présence de commerces de proximité alimentaire et surtout services et santé comme des banques, des pharmacies, des opticiens…). Elles enregistrent toutefois des performances commerciales nettement inférieures à celles constatées dans les grandes agglomérations. Le taux de vacance moyen est alarmant avec plus de 10 % et les performances des enseignes Procos sont, en moyenne basse, 17 points en deçà de leur chiffre d’affaires moyen France.

Les petites villes moyennes en danger

PROCOS considère ces villes comme des villes relais sur le territoire français, constituant souvent la seule centralité de proximité pour des territoires ruraux, mais apparaissant comme très fragiles. 50 % de ces villes moyennes connaissent un taux de vacance inquiétant à plus de 10 %. Ce taux dépasse même 15 % pour 20 % de ces centres-villes. Les performances des enseignes nationales sont, en moyenne, assez faibles, 20 % en deçà de leur niveau moyen de chiffre d’affaires en France.

Les villes touristiques préservées

Avec un taux de vacance inférieur à 7 %, les villes touristiques semblent bénéficier pleinement de l’apport extérieur de population. Ils sont marqués par une densité très importante de commerçants indépendants notamment dans le secteur alimentaire.