Préparation de l’Agenda Rural : l’APVF apporte des propositions ambitieuses et concrètes

23 mai 2019

L’APVF, représentée par Nicolas Soret, adjoint au Maire à Joigny, Président de la Communauté de Communes du Jovinien, membre du bureau de l’APVF et Nathalie Nieson, Maire de Bourg de Pèage, Vice-présidente de l’APVF, a été auditionnée mardi 21 mai par la mission Agenda Rural et notamment par Pierre Jarlier, Président délégué de l’APVF et membre de la mission. L’APVF a profité de l’occasion pour rappeler le rôle des petites villes dans les territoires ruraux et proposer un nouveau contrat territorial articulé autour de 5 grands axes : service public, organisation territoriale, fiscalité, mobilité et transition écologique.

  • Remettre les services publics au cœur des territoires ruraux

Depuis plusieurs années déjà, l’APVF alerte sur la concentration des services publics dans les grandes aires urbaines au détriment des petites villes. Les élus de l’APVF ont notamment donné l’exemple des services de carte d’identité qui disparaissent de nos territoires. Pour conserver le « dernier rempart » comme l’affirme le Premier ministre, l’APVF réclame un moratoire sur la fermeture des services publics dans les territoires fragilisés mais également la création d’un volontariat territorial en administration. Sur la santé, l’APVF a rappelé la nécessité de lutter contre la désertification médicale en régulant l’installation des médecins libéraux et en mettant en place des stages obligatoires de médecine dans les zones sous dotées.

  • Restaurer l’équilibre urbain/rural

Comme l’a souligné la mission Flash de l’Assemblée nationale sur l’équilibre entre les territoires urbains et ruraux, le ruissellement des richesses des métropoles vers les territoires périphériques n’est pas avéré. C’est la raison pour laquelle l’APVF appelle à une nouvelle alliance des territoires qui donne toute sa place aux territoires ruraux. Concrètement, elle réclame la mise en place d’un plan pour revitaliser le coeur des petites villes qui comprend un volet ingénierie mais aussi et surtout financement. Aussi, elle demande la généralisation des contrats de réciprocité ville-campagne et le ciblage de l’action de la future Agence nationale de la cohésion des territoires sur les territoires les plus fragiles.

  • Rendre plus juste la fiscalité et renforcer le soutien à l’investissement local

L’APVF a profité de l’occasion pour présenter à nouveau son Fonds national de solidarité territoriale alimenté par les métropoles, par l’Etat et l’Europe et ciblé régionalement. L’APVF a également rappelé la nécessité de réformer les critères d’affectation des dotations qui doivent mieux tenir compte des fragilisés des communes et de leur charge de centralité.

  • Développer une mobilité inclusive et favoriser la transition écologique dans les territoires ruraux

Enfin, l’APVF a rappelé la nécessité de développer une mobilité inclusive en réinvestissant dans les petites lignes ferroviaires et en créant une prime mobilité pour les territoires ruraux affectée en fonction de critères sociaux et géographiques. Pour terminer, l’APVF appelle de ses vœux la territorialisation de la transition écologique qui passera par l’affectation d’une part des recettes de la fiscalité carbone directement aux collectivités et par le ciblage des futurs contrats de transition écologique sur les territoires ruraux qui manquent le plus d’ingénierie.

Pendant plus deux heures d’échange, les représentants de l’APVF et les membres de la mission ont pu échanger de manière constructive sur le contenu du futur Agenda Rural. La mission a accueilli avec bienveillance plusieurs propositions de l’APVF. Ses conclusions sont attendues par fin juin.

Retrouvez l’intégralité de la note de l’APVF en cliquant ici