3 questions à … Thomas le Beux, Directeur de Développement de Veolia Eau France

30 janvier 2020

Comment Veolia accompagne les territoires et notamment les petites villes en matière d’eau?

Veolia se positionne comme le partenaire des Collectivités en matière de gestion de l’eau, que ce soit sur le petit cycle ou sur le grand cycle de l’eau.  Nous sommes à l’écoute des besoins des territoires en matière de protection de l’environnement, d’adaptation au changement climatique, de santé, d’attractivité, de cohésion sociale ou de pouvoir d’achat, domaines sur lesquels nos activités peuvent avoir un impact, pour rechercher avec les Collectivités et avec les consommateurs les solutions les plus adaptées. Nous accompagnons les intercommunalités dans la prise en compte des problématiques spécifiques aux différentes parties de leur territoire, de sorte que les petites villes soient pleinement associées à la gouvernance des services que nous opérons.

 

Quels sont les grands enjeux à venir pour les territoires en la matière ?

Les enjeux relatifs aux services d’eau et d’assainissement sont intimement liés aux enjeux environnementaux. Or la protection de l’environnement est aujourd’hui en tête des préoccupations des Français. Il y a un avant et un après 2019: des épisodes sans précédents de sécheresse et de manque d’eau ont précédé des événements météorologiques terribles d’inondation, de trop d’eau. Face aux effets du changement climatique, les territoires vont devoir trouver la voie de la résilience, vis à vis des chocs comme les tempêtes ou les périodes de sécheresse, et vis à vis des stress comme les nouvelles pollutions ou la raréfaction des ressources. Pour les services d’eau, cela signifie plus de sobriété, plus d’efficience, une attention accrue à la protection des ressources et des milieux, et surtout plus d’engagement. Engagement des équipes d’exploitation bien sûr, mais aussi de toutes les parties prenantes du territoire, pouvoirs publics, associations, entreprises et citoyens. Nous sommes convaincus que c’est en alliant toutes les forces que nous pourrons collectivement relever les défis auxquels les territoires auront à faire face. Cela passe par les prise en compte des enjeux sociaux, et par une transformation des modes de gouvernance. Nous avons détaillé un certain nombre de propositions pour faire la différence dans notre livre blanc, rédigé à l’occasion du Salon des Maires 2019.

 

Quel regard portez-vous sur le projet de loi Economie Circulaire et la loi Engagement et Proximité qui risquent de bouleverser une nouvelle fois la gestion de l’eau et des déchets ?

L’économie circulaire est une réponse efficace au problème de raréfaction des ressources. Elle est au coeur des activités de Veolia depuis de nombreuses années. En ce qui concerne les déchets, la filiale Recyclage et Valorisation des Déchets offre un grand nombre de solutions relatives au tri et à la valorisation de tout type de déchets, des biodéchets aux plastiques. En ce qui concerne l’eau, nous pouvons proposer des solutions de réutilisation des eaux usées traitées, ou de production d’énergie verte à partir des boues d’épuration. Nous sommes un partenaire du territoire dans son projet d’économie circulaire, avec des retours d’expériences sur certaines solutions issues de nos activités en France et à l’international, et prêt à co-construire de nouvelles solutions avec les territoires pour relever le défi du changement climatique. Il ne s’agit pas pour nous d’une démarche opportuniste dans un contexte d’accélération des effets du changement climatique, mais de la Raison d’être de l’entreprise, dont Veolia s’est dotée au printemps dernier: “[…] En pratiquant nos activités, aujourd’hui dans l’eau, les déchets et l’énergie, nous apportons à nos clients publics comme privés, partout dans le monde, des solutions qui permettent de faciliter l’accès aux services essentiels et aux ressources naturelles, de préserver celles-ci et de les utiliser et de les recycler efficacement […] ”.

La loi Engagement et Proximité quant à elle, laisse aux intercommunalités le choix d’organiser comme elles le souhaitent le transfert de compétences Eau et Assainissement d’ici 2026. Cela est pour nous une donnée d’entrée. Nous nous adaptons aux organisations retenues par les Collectivités avec lesquelles nous travaillons. Pour celles qui font le choix du transfert de la compétence à l’intercommunalité, nous pensons qu’il y a une opportunité de rendre le service plus efficace et plus équitable, tout en assurant aux communes un accès aux informations et aux décisions qui les concernent. Nous sommes en mesure de proposer des modèles de gouvernance des services de l’eau et de l’assainissement adaptés aux besoins des différentes parties prenantes.