Pour l’APVF, “Non, les collectivités territoriales ne sont pas la variable d’ajustement du budget de l’Etat”

14 mars 2024

Suite aux annonces du gouvernement sur les coupes de 10 milliards d’euros prévues par décret, et l’annonce d’une probable diminution de 20 milliards d’euros du budget de l’Etat en 2025, l’APVF a interpellé le gouvernement en soulignant que les collectivités territoriales ne devaient pas être des variables d’ajustement.

Après l’annonce de 10 milliards d’euros d’économie par le gouvernement – économies qui ne sont pas sans impacter les collectivités locales – les déclarations du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, quant à un effort supplémentaire des collectivités a créé l’inquiétude parmi les associations d’élus.

L’APVF, dans un communiqué, a fait part de ses “vives inquiétudes”.

En effet, le premier effet de ces coupes claires se fera sentir dans le domaine de la “transition écologique”, mais plus généralement, elles auront pour conséquence “des effets particulièrement pernicieux en termes de croissance et d’emploi et ne sera pas sans conséquences sur le fonctionnement de certains services publics indispensables à la cohésion sociale”.

Si les “Maires des petites villes ne sont nullement indifférents à la dérive des déficits et à la nécessité de maitriser la dette publique”, Christophe Bouillon, Président de l’APVF, maire de Barentin, souligne qu’ils ne “portent aucune responsabilité dans cette dégradation” puisque les collectivités sont soumises à la “règle d’or qui impose un équilibre recettes/dépenses”.

L’APVF a en outre mis en garde sur l’effet procyclique de la réduction des budgets. Alors que les maires voient sortir, en fin de mandat, les projets de terre, la réduction des marges de manoeuvre budgétaire entre en collision avec le cycle électoral. Pour Christophe Bouillon, “accepter et s’engager dans une politique de sous-investissement en termes d’infrastructures, aurait des conséquences très préjudiciables pour des secteurs entiers de l’économie comme le bâtiment et les travaux publics et ne permettrait pas d’atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la planification écologique”.

L’APVF appelle par conséquent à réunir rapidement les associations d’élus pour discuter des effets concrets de ces décisions sur les budgets locaux.

Télécharger le communiqué de presse de l’APVF