ESPACE MEMBRE

Résister, s’adapter : les territoires face au choc climatique
Dans les travées de l’Alpilium, personne ne parle de demain comme d’une éventualité abstraite. Pour cette première table ronde des Assises de l’APVF consacrée à la résilience climatique, les mots sont posés, pesés, et portés par l’expérience du terrain. Aux côtés de Jean Jouzel, grand témoin de la séance, les élus décrivent un présent déjà …
Dans les travées de l'Alpilium, personne ne parle de demain comme d’une éventualité abstraite. Pour cette première table ronde des Assises de l'APVF consacrée à la résilience climatique, les mots sont posés, pesés, et portés par l’expérience du terrain. Aux côtés de Jean Jouzel, grand témoin de la séance, les élus décrivent un présent déjà cabossé par les extrêmes.
Éric Menassi, maire de Trèbes, revient avec émotion sur l’épisode méditerranéen de 2018. Un basculement. Depuis, il n’est plus question de construire sans conscience : « 80 % des zones disponibles sont inondables. Le développement du territoire ne peut plus reposer sur la croissance. » Il plaide pour un changement de paradigme, avec l’aménagement au cœur de toutes les politiques.
Même lucidité du côté de Geneviève Blanc, maire d’Anduze. Là-bas, les crues sont une réalité familière – trop familière. « On vit avec le risque », dit-elle, évoquant la structuration du territoire en bassin versant, la sanctuarisation de terres agricoles. Une manière d’apprendre à “faire avec”.
Romain Colas, maire de Boussy-Saint-Antoine, lui, a vu le risque émerger brutalement. « En 30 ans, aucune crue. Et puis, soudain, elles deviennent régulières. » Pour lui, la réponse passe par l’échelon pertinent : celui de la coopération entre communes. Mais aussi par une exemplarité politique : « On doit être irréprochables. »
Avec un autre versant, Antoine Bristielle, directeur de l'opinion à la Fondation Jean Jaurès, vient rappeler une donnée frappante : un tiers des Français vit déjà dans une zone exposée – inondation, coupure d’eau ou pollution. « La population est très concernée, dans les villes comme dans les campagnes. Mais il faut que les réponses soient pensées localement, avec du sens. »
Enfin, Eva Kaplanis, directrice du développement de la SMACL, dresse un constat sans détour : les sinistres climatiques explosent. « 23 inondations recensées depuis le début de l’année. En 2019, c’était 9. » Le secteur de l’assurance s’en inquiète, certains se retirent. Mais elle rappelle que la SMACL, créée par des élus pour les collectivités, reste là pour co-construire des solutions.
Autour de Jean Jouzel, « véritable conscience de l’humanité » pour Romain Colas, la conviction est partagée : l’adaptation ne doit pas être subie, mais pensée. Et surtout, assumée collectivement.
En vidéo, avec Paroles d'élus, retrouvez nos maires engagés sur ce sujet majeur.

Solitudes, fragilités, bienveillance : les petites villes au front du lien social
Lors de la table ronde consacrée au défi démographique et à la bienveillance, lors des Assises de l’APVF à Saint-Rémy-de-Provence, les élus et acteurs associatifs ont esquissé une géographie de la solitude, des fragilités, mais aussi de l’engagement. Philippe Da Costa, Président de la Croix-Rouge française et grand témoin de la séquence, a donné le …
Lors de la table ronde consacrée au défi démographique et à la bienveillance, lors des Assises de l'APVF à Saint-Rémy-de-Provence, les élus et acteurs associatifs ont esquissé une géographie de la solitude, des fragilités, mais aussi de l’engagement.
Philippe Da Costa, Président de la Croix-Rouge française et grand témoin de la séquence, a donné le ton : « Nous ne sommes plus dans une période de transition, mais dans une période de rupture. » La multiplication des crises – parfois invisibles, comme celles de la santé mentale ou de la biodiversité – oblige les maires à jouer un rôle vital, en première ligne. Face à l’ampleur des défis, il propose deux leviers : d’un côté, rendre les citoyens acteurs – « l’élan du premier kilomètre » – ; de l’autre, s’appuyer sur une nouvelle dynamique de l’engagement, marquée par un recul chez les seniors post-Covid mais une montée en puissance des jeunes. L’intergénérationnel devient alors un outil structurant. Le prochain mandat, prévient-il, devra faire de l’isolement social un enjeu central.
Yann Lasnier, délégué général des petits frères des Pauvres, enfonce le clou : 530 000 personnes de plus de 60 ans sont aujourd’hui en situation de mort sociale. Un chiffre qui continue de grimper. Il appelle les maires à jouer leur rôle pour prévenir les drames invisibles, ceux des morts solitaires. Pourtant, paradoxalement, les plus de 60 ans représentent aujourd’hui 60 % des élus municipaux. Il faut, dit-il, « refonder un récit sur les seniors, comme ressources et non comme charges ».
Nathalie Nieson, maire de Bourg-de-Péage et vice-présidente trésorière de l’APVF, observe que ce travail ne peut se faire que dans la proximité. Et dans la continuité. Elle évoque les dispositifs d’écoute, la lutte contre la fracture numérique, le besoin de services adaptés aux rythmes des personnes âgées. Elle insiste aussi sur la qualité du lien, plus que sur la quantité de dispositifs.
Dans ce tableau, Sébastien Eugène, maire de Château-Thierry, apporte un autre éclairage. Chez lui, l’attractivité est réelle – « des gens viennent s’installer par choix, mais aussi par nécessité, parce qu’ils ne peuvent plus se loger en région parisienne » – mais cela bouscule les équilibres. Il explique le besoin de penser la ville comme amie de nos aînés, pour maintenir les personnes âgées à domicile. C’est un enjeu clé, et c’est une responsabilité du Maire, rappelera-t-il.
Une table ronde tout en gravité, mais sans fatalisme. Tous l’ont dit à leur manière : les petites villes n’ont pas les moyens d’attendre. Elles agissent. Et elles rappellent que dans un pays en crise, la bienveillance n’est pas une option : c’est une politique publique.

Loger et habiter : les petites villes cherchent l’équilibre
Construire plus, oui. Mais surtout construire mieux. Le titre de la troisième table ronde sonne comme une injonction, une équation impossible. Et pourtant, les élus présents s’accordent : les petites villes doivent redevenir des territoires de projet, où l’acte de bâtir retrouve sa légitimité — mais jamais contre les habitants, ni contre la planète. À …
Construire plus, oui. Mais surtout construire mieux. Le titre de la troisième table ronde sonne comme une injonction, une équation impossible. Et pourtant, les élus présents s’accordent : les petites villes doivent redevenir des territoires de projet, où l’acte de bâtir retrouve sa légitimité — mais jamais contre les habitants, ni contre la planète.
À Cassis, ville balnéaire, Danièle Milon, sa maire, voit chaque jour cette tension prendre corps : celle entre attractivité touristique et pénurie de logements pour les habitants. « Il faut réguler les meublés de courte durée sans renier l’attractivité qui fait vivre nos territoires. » L’enjeu est d’autant plus aigu que la flambée des loyers fait reculer l’accès au logement pour les actifs et les jeunes ménages.
À Villepreux, dans les Yvelines, Jean-Baptiste Hamonic affronte une autre facette du même dilemme : 75 % de son territoire est inconstructible. Il faut alors assumer une parole politique claire pour défendre des opérations de densification choisies, concertées. « La densification est notre meilleur allié pour préserver nos sols et répondre à la crise du logement. » Il rappelle une statistique glaçante : un quart des jeunes couples renoncent à avoir un enfant faute de pouvoir se loger dignement. Le logement n’est pas qu’une politique d’urbanisme, c’est une politique de vie.
Du côté des professionnels, Philippe Bertucci, président de la chambre PACA-Corse de l’UNAM, insiste : les aménageurs sont eux aussi en mutation. Leurs métiers évoluent, tout comme les attentes des territoires. Les petites villes, avec leur taille humaine et leur lien au sol, peuvent devenir les laboratoires d’un urbanisme de la transition, à condition d’en faire un vrai projet partagé.
C’est ce que confirme Nicolas Godet, directeur général de Point P, qui évoque les 1 000 points de vente de l’entreprise, maillés au cœur des villes. « Nous voyons au quotidien que le logement est à la croisée de tous les enjeux : écologiques, sociaux, économiques. Mais rien ne se fera sans les artisans. » L’ancrage local reste la clé : c’est sur ce socle que pourra se reconstruire la confiance autour du logement.

Réenchanter la rue : vers un nouveau commerce dans les petites villes
C’est une image familière, qui inaugure cette quatrième et dernière table ronde de la journée des Assises de l’APVF: celle d’une rue commerçante animée, humaine, où l’on flâne autant qu’on achète. Mais ce tableau s’est fissuré. La vacance commerciale, les mutations des modes de consommation, les freins à l’installation des indépendants redessinent les cœurs de …
C’est une image familière, qui inaugure cette quatrième et dernière table ronde de la journée des Assises de l'APVF: celle d’une rue commerçante animée, humaine, où l’on flâne autant qu’on achète. Mais ce tableau s’est fissuré. La vacance commerciale, les mutations des modes de consommation, les freins à l’installation des indépendants redessinent les cœurs de ville. Alors, comment réinventer le commerce dans les petites villes sans renoncer à leur âme ? À cette question, les intervenants n’ont pas répondu par des incantations, mais par une série de leviers très concrets.
Pour Nicolas Paget, maire de Courthézon, avant même de parler vitrines, il faut poser les fondations du commerce de demain : le triptyque “cadre de vie, mobilité, sécurité”. Ce n’est que lorsque ces trois éléments convergent que l’on peut espérer attirer de nouveaux commerçants. Encore faut-il lever deux freins majeurs : le coût d’entrée dans le métier et les obstacles réglementaires, souvent trop lourds pour les indépendants.
À Saint-Jean-d’Angély, Françoise Mesnard, la Maire, a choisi d’agir sans attendre, en mobilisant tous les leviers de revitalisation disponibles du programme Petites Villes de Demain à la reconquête des pas-de-porte vacants. L’enjeu : redonner confiance aux habitants et aux porteurs de projets.
Du côté des acteurs économiques, Jean-Luc Chauvin, président de la CCI Aix-Marseille-Provence, a rappelé un chiffre frappant : le chiffre d’affaires du commerce dépasse celui de l’industrie, et pourtant, 33 % de ce chiffre est concentré dans seulement 1 % des points de vente. Une concentration qui traduit bien le déséquilibre territorial. Pour lui, les mutations du secteur n’expliquent pas tout : les communes ont un rôle clé à jouer, par leur politique foncière, leur fiscalité, et surtout leur volonté. La vacance commerciale reste stable autour de 10 %, ce qui montre qu’on peut agir, à condition d’adapter les loyers et d’imaginer de nouvelles expériences client.
C’est justement ce que défend Gisèle Rossat-Mignod, Directrice des affaires publiques de la Banque des Territoires. Si la BdT accompagne les élus sur la question du commerce, c’est qu’elle y voit un outil de cohésion sociale et territoriale. Les commerces ne s’installent pas seulement là où il y a du flux : ils prospèrent en complément d’autres services, dans un écosystème complet. Il faut, selon elle, accepter la rétractation des parcours marchands traditionnels, mais en recomposant des centralités moins consuméristes, plus ludiques et plus mixtes.
Enfin, Dominique Consille, directrice des programmes Petites Villes de Demain (PVD) et Action Cœur de Ville (ACV) au sein de l'ANCT, a élargi le propos : il ne suffit pas de baisser les loyers, il faut aussi interroger l’emplacement même des commerces, leur intégration dans le tissu urbain, leur accessibilité à pied, en vélo, en transports en commun.
La ville de demain se dessine à l’échelle du dernier mètre, celui qui fait la différence entre une vitrine qu’on regarde… et une porte qu’on pousse.

Écouter et décider : la fonction de maire est-elle encore désirable ?
Clap de fin pour les travaux des 27e Assises de l’APVF, avec une table ronde au titre évocateur : « Écouter et décider : maires de petites villes de demain, une fonction désirable ? » Une question d’actualité tant le rôle de maire, tout particulièrement dans les petites villes, semble aujourd’hui tiraillé entre épuisement démocratique, …
Clap de fin pour les travaux des 27e Assises de l’APVF, avec une table ronde au titre évocateur : « Écouter et décider : maires de petites villes de demain, une fonction désirable ? » Une question d’actualité tant le rôle de maire, tout particulièrement dans les petites villes, semble aujourd’hui tiraillé entre épuisement démocratique, responsabilités croissantes et attentes sociétales démultipliées. Mais ce qui a dominé les échanges, c’est l’attachement viscéral à cette fonction, et l’envie de la réinventer pour mieux l’assumer.
Pour Daniel Cornalba, maire de L’Étang-la-Ville et membre du bureau de l’APVF, le sentiment d’utilité et la lassitude ne s’excluent pas. Ils cohabitent. Car si les petites villes sont, par leur agilité, des sources de solutions, elles sont aussi les premières à subir les injonctions contradictoires, qu’elles soient réglementaires ou budgétaires. Une tension permanente entre proximité concrète et cadre normatif rigide.
Emmanuelle Gazel, maire de Millau, a quant à elle défendu une vision profondément démocratique du mandat local. Pour elle, écouter ceux qui ne s’expriment pas est devenu un impératif. Cela passe par des outils innovants comme le tirage au sort, ou encore la votation citoyenne, utilisée dans sa commune pour soumettre la programmation pluriannuelle d’investissement (PPI) au débat public. Résultat : une effervescence civique, mais aussi une clarification démocratique pour savoir si un projet porté est réellement partagé.
Laurence Porte, maire de Montbard et vice-présidente de l’APVF, a apporté un éclairage subtil sur la démocratie participative, qu’elle voit non pas comme une remise en cause du mandat, mais comme un complément qui en redéfinit les contours. Car écouter ne veut pas dire se dissoudre dans la volonté générale. L’élu reste le mandataire d’un mandat clair, avec la responsabilité de trancher, parfois contre les vents dominants.
Un témoignage fort et très personnel est venu de Camille Pouponneau, ancienne maire de la petite ville de Pibrac et auteure de Maire, le grand gâchis. Avec une grande émotion, elle a souhaité mettre en lumière les raisons de sa démission, espérant que son livre ait pu faire écho à d’autres parcours similaires. Bien qu’issue du milieu politique, elle n’avait pas anticipé le profond sentiment d’impuissance qui allait marquer son mandat. Pour elle, ce malaise s’explique par trois facteurs structurants : le poids de l’intercommunalité – en l’occurrence celui de la métropole de Toulouse –, la pression normative, et la baisse continue des moyens alloués aux services publics. « Être maire, c’est comme être chef d’entreprise, mais sans les leviers pour agir », a-t-elle résumé.
Enfin, Françoise Gatel, ministre déléguée à la ruralité, a accepté de conclure les échanges en saluant l’intitulé même de la table ronde, soulignant que l’écoute et la décision ne sont pas incompatibles, mais les deux piliers du mandat local. Elle a rappelé combien la crise sanitaire a faussé le début de mandat de nombreux élus, et listé les raisons de la complexité croissante de leur tâche : l’empilement des normes, souvent uniformisantes au détriment de la liberté d’action locale, et le changement du rapport citoyen-institution, avec une population de plus en plus exigeante, parfois consumériste. C’est pourquoi le gouvernement souhaite renforcer l’État déconcentré, pour mettre fin aux voix discordantes de l’administration, et construire une relation plus lisible et plus efficace entre l’État et les élus.

Discours de clôture par François Bayrou : un « discours de vérité » sur un fond d’inquiétudes
Au terme des XXVIIes Assises des petites villes de France, organisées à Saint-Rémy-de-Provence les 12 et 13 juin, le Premier ministre François Bayrou a pris la parole pour clore les travaux. S’il a salué l’engagement des maires et leur rôle central dans la vie publique, c’est la dette de l’État qui a occupé l’essentiel de …
Au terme des XXVIIes Assises des petites villes de France, organisées à Saint-Rémy-de-Provence les 12 et 13 juin, le Premier ministre François Bayrou a pris la parole pour clore les travaux. S’il a salué l’engagement des maires et leur rôle central dans la vie publique, c’est la dette de l’État qui a occupé l’essentiel de son intervention.
D’entrée, François Bayrou a revendiqué son ancrage local, rappelant qu’il continue à exercer la fonction de maire de Pau, convaincu que les responsabilités locales et nationales doivent rester liées. Il a rendu hommage à la proximité, l’humanité et la constance des maires, piliers à ses yeux de la démocratie de terrain.
Le Premier ministre a confirmé que la réforme du statut de l’élu doit aller à son terme, en particulier avec la validation des acquis de l’expérience (VAE), afin que l’engagement municipal ne constitue plus un frein professionnel. Il s'est également saisi de l’idée d’un « article 40 », défendu juste avant à la tribune par Christophe Bouillon, Président de l'APVF, en clair, il s'agirait du principe suivant : pas de nouvelles normes sans moyens adaptés.
Mais c’est bien le sujet budgétaire qui a dominé. Le Premier ministre a alerté sur une charge de la dette pouvant atteindre 100 milliards d’euros par an dès 2029, soit davantage que les budgets cumulés de l’Éducation nationale et des Armées. Face à cette menace, il a lancé : « Tout le monde devra participer à l’effort, sinon nous échouerons. »
Le discours, mêlant impératifs budgétaires et rappel de la solennité attachée à la fonction de maire, a précédé une annonce attendue, intervenue quelques minutes plus tard lors de la conférence de presse : la confirmation de la pérennisation du programme Petites villes de demain.
Les élus des petites villes avaient en tête de nombreuses interrogations à adresser au Premier ministre concernant les dotations, les charges croissantes ou encore l’éventualité d’une « année blanche ». Une attente renforcée par les chiffres dévoilés plus tôt dans la matinée, au sein d’une étude conjointe de l’APVF et de la Banque Postale : en euros constants, les dépenses des petites villes ont reculé de 0,3 % entre 2019 et 2024, malgré une progression continue des charges.
Les élus locaux ne nient pas l’urgence, mais refusent d’être tenus pour responsables d’un déséquilibre dont ils ne sont pas à l’origine, leur part dans la dette nationale ne dépasse pas 8 %. Comme l’a rappelé Christophe Bouillon, Président de l’APVF : « Ce n’est pas en saignant les communes qu’on guérira la France. »
Alors que les arbitrages gouvernementaux sont attendus mi-juillet, les maires attendent des signes clairs : sur les dotations, les compensations, et la reconnaissance effective de leur rôle dans la stabilité et l’investissement public.

Une forte présence médiatique autour des Assises des Petites Villes : la voix des maires au cœur de l’actualité
Les Assises des Petites Villes ont suscité un réel engouement médiatique cette année, dans un contexte marqué par des restrictions budgétaires croissantes et une incertitude politique forte. La parole des maires, élus de proximité au contact direct de leurs administrés, a résonné tout particulièrement auprès des journalistes et de l’opinion. Une parole attendue, relayée, amplifiée …
Les Assises des Petites Villes ont suscité un réel engouement médiatique cette année, dans un contexte marqué par des restrictions budgétaires croissantes et une incertitude politique forte. La parole des maires, élus de proximité au contact direct de leurs administrés, a résonné tout particulièrement auprès des journalistes et de l’opinion.
Une parole attendue, relayée, amplifiée
Durant ces Assises, la presse s’est largement mobilisée : de nombreux journalistes étaient présents pour recueillir les témoignages, interroger les élus, et rendre compte des débats. Les maires des petites villes, figures de terrain, ont été particulièrement sollicités. Porte-voix du quotidien, ils ont pu rappeler leur rôle crucial dans le maillage territorial et faire entendre la réalité des communes à taille humaine.
Face aux tensions budgétaires, à l’inflation et aux incertitudes politiques, leur parole a porté un message fort : celui d’un besoin de reconnaissance, d’autonomie locale, et de moyens pour continuer à assurer les services publics essentiels.
Des retombées presse importantes
Plusieurs médias régionaux et nationaux ont relayé les échanges et les positions exprimées pendant les Assises. Cette visibilité médiatique témoigne de l’intérêt croissant pour les problématiques des petites villes et de leur rôle stratégique dans les transitions sociales, écologiques et démocratiques.
Une prise de parole consolidée lors d’une conférence de presse
À l’issue des Assises, une conférence de presse a permis de prolonger cette dynamique médiatique. Cette prise de parole collective s’est appuyée sur la présentation d’une étude menée avec La Banque Postale, apportant un éclairage financier précis sur les défis auxquels les petites villes sont confrontées.
Trois communiqués de presse ont accompagné cet événement et sont disponibles en téléchargement :
Résolution des Assises (PDF)
Communiqué de presse – Regard financier des petites villes (PDF)
Communiqué de presse – Petites Villes de Demain (PDF)

Merci à nos partenaires : un soutien fidèle pour les petites villes
Les 27ᵉ Assises des Petites Villes ont été un succès. Ce succès, nous le devons aussi à celles et ceux qui nous accompagnent toute l’année et ont rendu cet événement possible. Nos partenaires du quotidien Un immense merci à nos 30 partenaires institutionnels. Leur fidélité et leur implication à nos côtés font vivre l’APVF au …
Les 27ᵉ Assises des Petites Villes ont été un succès. Ce succès, nous le devons aussi à celles et ceux qui nous accompagnent toute l’année et ont rendu cet événement possible.
Nos partenaires du quotidien
Un immense merci à nos 30 partenaires institutionnels. Leur fidélité et leur implication à nos côtés font vivre l’APVF au quotidien. Ils connaissent les réalités des petites villes, leurs besoins, leurs contraintes, leurs ambitions. Grâce à eux, nous pouvons continuer à porter nos messages et proposer des solutions concrètes.
Un soutien local décisif
Nous remercions très chaleureusement la Région Sud et son président Renaud Muselier, le Département des Bouches-du-Rhône et sa présidente Martine Vassal, ainsi que le maire de Saint-Rémy-de-Provence, Hervé Chérubini. Leur concours a été essentiel : sans eux, ces Assises n’auraient tout simplement pas pu se tenir dans les conditions que nous avons connues. Leur soutien, leur disponibilité et leur accueil ont beaucoup compté. Et au vu du sourire des maires présents… on peut parler de réussite.
Deux partenariats renouvelés
En marge des Assises, deux conventions de partenariat ont été renouvelées :
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avec SAUR France, représentée par sa Présidente Estelle Grelier,
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et avec Transdev, représentée par son Directeur général Edouard Hénaut.
Nous les remercions pour leur confiance renouvelée et leur implication constante.
Enfin, un grand merci à l’ensemble des partenaires présents sur scène, dans les allées, à l’écoute, toujours attentifs aux enjeux des petites villes. Votre présence, année après année, est précieuse.

Résolution des XXVIIèmes Assises des Petites Villes
Saint-Rémy-de-Provence, le 13 juin 2025, Réunis en Congrès ces 12 et 13 juin, à Saint-Rémy-de-Provence, avec plus de 450 participants, les maires des petites villes ont adopté la présente Résolution clôturant leurs travaux. Lire la résolution des XXVIIèmes Assises des Petites Villes CONTACTS PRESSE André ROBERT, Délégué général – 01 45 44 00 83 …
Saint-Rémy-de-Provence, le 13 juin 2025,
Réunis en Congrès ces 12 et 13 juin, à Saint-Rémy-de-Provence, avec plus de 450 participants, les maires des petites villes ont adopté la présente Résolution clôturant leurs travaux.
Lire la résolution des XXVIIèmes Assises des Petites Villes
CONTACTS PRESSE
André ROBERT, Délégué général - 01 45 44 00 83 - 06 80 84 27 53 - arobert@apvf.asso.fr
Antoine OLLIVIER, Conseiller – 01 45 44 63 99 – 06 47 43 02 28 – aollivier@apvf.asso.fr

La perspective des élections municipales a dissuadé les villes de recourir au levier fiscal
Cet article est à retrouver en intégralité sur le site de Localtis, partenaire de l’APVF À un an du renouvellement des conseils municipaux, très rares sont les villes de plus de 40.000 habitants ayant décidé d’augmenter les taux de fiscalité sur les ménages. Parmi les grandes villes (plus de 100.000 habitants), aucune ne l’a …
Cet article est à retrouver en intégralité sur le site de Localtis, partenaire de l'APVF
À un an du renouvellement des conseils municipaux, très rares sont les villes de plus de 40.000 habitants ayant décidé d'augmenter les taux de fiscalité sur les ménages. Parmi les grandes villes (plus de 100.000 habitants), aucune ne l'a fait. Les intercommunalités sont un peu plus nombreuses à avoir relevé les taux de fiscalité sur les entreprises.

© Cabinet FSL et Adobe stock
Une fois n'est pas coutume, les impôts locaux ne font guère cette année les gros titres des médias. Pour cause : aucune des 42 villes de plus de 100.000 habitants et de leurs intercommunalités n'a relevé en 2025 les taux des taxes sur les ménages et parmi les villes de 40.000 à 100.000 habitants, les décisions d'augmentation ont été rarissimes. C'est ce que révèle l'étude annuelle sur les taux d'imposition des grandes collectivités (en téléchargement ci-dessous), élaborée par le cabinet Finances et Stratégies locales (FSL).
Les taux des taxes foncière et d'habitation des grandes villes et de leurs groupements sont "inchangés" en 2025, indique la société spécialiste de l'information financière du secteur public local. "À l'approche des élections municipales 2026" et dans un contexte d'"incertitudes" marqué notamment par le retard de l'adoption de la loi de finances pour 2025, les collectivités ont eu une "attitude prudente", explique-t-elle. En 2024, les taux des impositions directes locales avaient augmenté de 1,2% en moyenne dans les grandes villes, en prenant en compte les taux de leurs groupements (voir notre article de mai 2024).
Taux de CFE en légère hausse dans les grandes villes
Le choix de la stabilité pour cette année ne constitue pas une surprise au regard des évolutions passées. En 2019, année qui avait précédé le scrutin municipal de 2020, les grandes villes et leurs intercommunalités avaient décidé unanimement de ne pas accroître leurs taux. Sous l'effet de quelques décisions locales, ceux-ci avaient même baissé de 0,3% en moyenne. Six ans plus tôt, à l'approche des élections municipales de 2014, la stabilité était déjà de mise (+0,1%).
Les villes de Boulogne-Billancourt et Villeurbanne se singularisent toutefois par des hausses de la majoration de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires de respectivement 10 et 24 points en 2025. Dans les deux villes, la majoration est portée à son maximum de 60%.
En matière de cotisation foncière des entreprises (CFE), 5 groupements sur les 40 constitués par une ville de plus de 100.000 habitants ont pris une décision d'augmentation. Parmi eux, deux ont eu la main un peu plus lourde : la communauté urbaine du Havre (+5,3%) et la métropole de Lyon (+6%). Mais le taux de CFE des 40 groupements enregistre une progression moyenne de 0,6% en 2025, dans la lignée des tendances observées ces dernières années.
Baisses d'impôts locaux
En cette année pré-électorale, de très rares villes dont la population est comprise entre 40.000 et 100.000 habitants ont augmenté les impôts sur les ménages. Le conseil municipal de La Roche-sur-Yon a relevé de 7% les taux de la taxe sur le foncier bâti et de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires. Cette hausse des impôts locaux, la première depuis 24 ans, est "le seul levier" pour continuer de mener "une politique volontariste et ambitieuse", justifiait fin janvier le maire de la ville, Luc Bouard, dans un article du Journal du Pays yonnais.
À Cholet, les propriétaires voient le taux de la taxe sur le foncier bâti augmenter de 3%. À l'origine de cette hausse, la décision de la communauté d'agglomération d'instituer cette imposition (au taux de 3%).
En outre, à quelques mois des élections municipales, des villes ont fait le choix de baisser les taux des impôts sur les ménages. Et dans quelques cas, ces baisses ne relèvent pas du symbole. À Saint-Louis (La Réunion), les contribuables bénéficient d’un allègement de 5% des taux d’imposition des taxes foncières. Autre exemple : à Cannes, ville dirigée par David Lisnard, le taux de la taxe sur le foncier bâti est en baisse de 3,6% cette année.
À noter, à l'inverse, que la tenue prochaine des élections municipales n'a pas dissuadé certaines villes moyennes de relever la majoration de taxe d'habitation sur les résidences secondaires, voire d'instituer cette taxe d'emblée à son taux plafond de 60% (comme Saint-Ouen et Villeneuve-d'Ascq).
Évolution dynamique des bases
En ce qui concerne la CFE, les groupements constitués par les villes de 40.000 à 100.000 habitants ont eu "un recours modéré au levier fiscal", le taux moyen de la taxe progressant de 0,5% sur ce périmètre.
Malgré la stabilité des taux de la taxe sur le foncier bâti décidée par les équipes municipales pour cette année, les cotisations payées par les contribuables locaux vont augmenter, et ce sous l'effet de la revalorisation automatique des valeurs locatives en fonction de l'inflation constatée au 30 novembre de l'année précédente. Cette année, cette règle conduit à une hausse des cotisations de 1,7% (voir notre article sur le sujet).
La revalorisation des bases est le principal facteur de hausse des cotisations de la taxe foncière sur les propriétés bâties (53,6 milliards d'euros, en hausse de 5,4% en 2024). Essentiellement portée par le relèvement en fonction de l'inflation, cette revalorisation a été à l'origine l'an dernier de la part la plus significative (+3,3%) de la croissance des cotisations dont ont bénéficié les communes et leurs groupements, comme le révèle une récente étude(Lien sortant, nouvelle fenêtre) de la direction générale des finances publiques (DGFIP). La création de locaux explique une part plus modeste de la croissance des cotisations (+1,4%), les hausses de taux étant responsables quant à elles de 0,7 point d'augmentation.