27
février
2025
Lutte contre le narcotrafic : Jean-Pierre Bouquet porte la voix des petites villes à l’Assemblée nationale

Lutte contre le narcotrafic : Jean-Pierre Bouquet porte la voix des petites villes à l’Assemblée nationale

Sécurité

À l’invitation du groupe écologiste et social de l’Assemblée nationale (ÉcoS), Jean-Pierre Bouquet, maire de Vitry-le-François (51) et à la tête de la commission Sécurité de l’APVF, a pris part à un échange sur la lutte contre le narcotrafic. Aux côtés des députés Pouria Amirshahi et Sandra Regol, il a relayé l’expérience des maires des …

À l’invitation du groupe écologiste et social de l’Assemblée nationale (ÉcoS), Jean-Pierre Bouquet, maire de Vitry-le-François (51) et à la tête de la commission Sécurité de l’APVF, a pris part à un échange sur la lutte contre le narcotrafic. Aux côtés des députés Pouria Amirshahi et Sandra Regol, il a relayé l’expérience des maires des petites villes confrontés à ce sujet.

Au cœur des discussions : la proposition de loi sénatoriale, bientôt en discussion à l'Assemblée nationale, visant à « sortir la France du piège du narcotrafic ». Ce texte veut intensifier la lutte contre les trafics de stupéfiants en prévoyant un renforcement des sanctions contre les trafiquants, une meilleure coordination des forces de l’ordre et une facilitation des saisies d’avoirs criminels. Il souligne aussi l’importance d’un partenariat renforcé entre l’État et les collectivités pour une action plus efficace.

Jean-Pierre Bouquet a mis en avant les difficultés des élus des petites villes, souvent en première ligne face aux réseaux criminels. Il a plaidé pour une approche globale, alliant fermeté et renforcement des dispositifs de prévention, notamment à destination des jeunes.

Cet échange a permis de nourrir la réflexion parlementaire en intégrant le regard des maires, témoins directs des défis liés au narcotrafic dans les territoires.

27
février
2025
Soutien au maire de Lure : l'APVF interpelle le ministre de l'Intérieur

Soutien au maire de Lure : l'APVF interpelle le ministre de l'Intérieur

Sécurité

La décision de l’Etat d’assurer l’hébergement dans un des hôtels de la commune de Lure (Haute-Saône) d’un islamiste fiché S a suscité un certain émoi auprès de la population, émoi instrumentalisé à des fins politiques malveillantes. L’APVF assure au maire de la ville, Eric Houlley, de son soutien, et demande au ministre de l’Intérieur, de …

La décision de l'Etat d'assurer l'hébergement dans un des hôtels de la commune de Lure (Haute-Saône) d'un islamiste fiché S a suscité un certain émoi auprès de la population, émoi instrumentalisé à des fins politiques malveillantes. L'APVF assure au maire de la ville, Eric Houlley, de son soutien, et demande au ministre de l'Intérieur, de ne plus mettre les maires devant le fait accompli.

L'APVF, par la voix de son président, Christophe Bouillon, maire de Barentin, et de son président délégué, Loïc Hervé, sénateur de Haute-Savoie, indique comprendre "la nécessité d'hébergement et le contrôle de ce type d'individus". Toutefois, MM. Bouillon et Hervé soulignent "l’incompréhension voire l'inquiétude, en particulier dans les petites villes à taille humaine", que cette décision peut créer. Un tel hébergement devrait donc être limité dans le temps.

Par ailleurs, alors qu'à "la faveur d'instrumentalisations politiques malveillantes", comme c'est le cas à Lure, "les maires sont souvent considérés, à tort (...) comme ayant donné leur accord à une telle décision", il apparaît nécessaire qu'un "propos public du Préfet, permettrait d'éviter au maire d'être injustement mis en cause".

En toute hypothèse, l'APVF demande au ministre de l'Intérieur de ne plus mettre les maires devant le fait accompli.

 

Télécharger le courrier au ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau

 

20
février
2025
Rencontres des Maires de petites villes de Bourgogne-Franche-Comté

Rencontres des Maires de petites villes de Bourgogne-Franche-Comté

Finances et fiscalité locales, Attractivité et aménagement du territoire

L’association des Petites Villes de France (APVF) en partenariat avec la Région Bourgogne-France-Comté et l’Agence France Locale organise les Rencontres des Maires des petites villes de Bourgogne-Franche-Comté, en présence de Christophe Bouillon, maire de Barentin, Président de l’APVF, le 20 février 2025, au Conseil Régional Bourgogne-Franche-Comté.  Pour un échange sur les finances locales et la revitalisation …

L’association des Petites Villes de France (APVF) en partenariat avec la Région Bourgogne-France-Comté et l’Agence France Locale organise les Rencontres des Maires des petites villes de Bourgogne-Franche-Comté, en présence de Christophe Bouillon, maire de Barentin, Président de l’APVF, le 20 février 2025, au Conseil Régional Bourgogne-Franche-Comté. 

Pour un échange sur les finances locales et la revitalisation des petites villes (voir le programme de l’événement)

Les maires, leurs adjoints, leurs collaborateurs de cabinets ainsi que les DGS sont les bienvenus à cet événement.

Merci de vous inscrire en suivant ce lien

20
février
2025
Prêt à taux zéro (PTZ) : une opportunité pour dynamiser l'accession à la propriété dans les petites villes

Prêt à taux zéro (PTZ) : une opportunité pour dynamiser l'accession à la propriété dans les petites villes

Economie, Logement et urbanisme

Le prêt à taux zéro (PTZ) est un dispositif clé pour faciliter l’accession à la propriété des ménages aux revenus modestes et intermédiaires. Son objectif : offrir un prêt sans intérêt pour financer une partie de l’achat d’un logement neuf ou ancien sous conditions. À partir du 1er avril 2025, des évolutions majeures entreront en …

Le prêt à taux zéro (PTZ) est un dispositif clé pour faciliter l’accession à la propriété des ménages aux revenus modestes et intermédiaires. Son objectif : offrir un prêt sans intérêt pour financer une partie de l’achat d’un logement neuf ou ancien sous conditions. À partir du 1er avril 2025, des évolutions majeures entreront en vigueur, modifiant en profondeur son périmètre et ses conditions d’application.

Un dispositif dans le neuf adapté aux petites villes

Jusqu’à présent réservé aux zones dites "tendues", le PTZ sera accessible sur l’ensemble du territoire pour l’achat d’un logement neuf, qu’il soit individuel ou collectif. Cet élargissement permettra aux primo-accédants de bénéficier de cette aide sans distinction de zone géographique, facilitant ainsi l’accès à la propriété, y compris pour les maisons individuelles dans les petites villes.

Un maintien des conditions pour l’ancien avec travaux

Pour l’achat d’un logement ancien construit il y a plus de cinq ans, le PTZ reste inchangé : il continuera d’être accessible dans les zones détendues, sous réserve d’un engagement des acheteurs à réaliser des travaux de rénovation énergétique. Cette condition vise à encourager la modernisation du parc immobilier existant et à favoriser une meilleure performance énergétique des logements.

Deux autres mesures pour soutenir l’accession à la propriété

La loi de finances 2025 introduit également deux autres dispositifs complémentaires : l’exonération de droits de succession pour des donations jusqu’à 300 000 euros destinées à l’achat d’un logement neuf, et l'absence de hausse des droits de mutation à titre onéreux (appelés DMTO ou frais de notaire) pour les primo-accédants.

20
février
2025
Protection sociale complémentaire : une proposition de loi transposant l’accord enfin déposée au Sénat

Protection sociale complémentaire : une proposition de loi transposant l’accord enfin déposée au Sénat

Fonction publique territoriale

Le 13 juillet 2023, les organisations syndicales et les employeurs territoriaux signaient leur premier accord collectif national dans la fonction publique territoriale. Mais, pour entrer pleinement en application, cet accord nécessite une transposition législative et réglementaire. C’est tout l’objet de la proposition de loi déposée par la sénatrice des Hauts-de-Seine, Isabelle Florennes, le 3 février …

Le 13 juillet 2023, les organisations syndicales et les employeurs territoriaux signaient leur premier accord collectif national dans la fonction publique territoriale. Mais, pour entrer pleinement en application, cet accord nécessite une transposition législative et réglementaire. C’est tout l’objet de la proposition de loi déposée par la sénatrice des Hauts-de-Seine, Isabelle Florennes, le 3 février dernier.

Pour rappel, une ordonnance du 17 février 2021 sur la protection sociale complémentaire dans la fonction publique rend obligatoire le financement, par les employeurs territoriaux, de dispositifs de protection sociale complémentaire « destinées à couvrir les frais occasionnés par une maternité, une maladie ou un accident »  (santé) et à permettre aux agents le maintien de leur rémunération en cas de maladie ou d’invalidité (prévoyance). Cette ordonnance fixe une entrée en vigueur de ces dispositions au 1er janvier 2025 pour la prévoyance et au 1er janvier 2026 pour la santé.

L’accord de juillet 2023, dont l’APVF est signataire, précise les modalités de mise en œuvre de ces dispositions. Il prévoit de meilleures garanties en prévoyance (maintien a minima de 90 % du revenu global net), généralise les contrats à adhésion obligatoire pour les agents et introduit un financement minimal de l'employeur, à hauteur d'au moins 50 % des cotisations.

La proposition de loi qui vient d’être déposée au Sénat doit permettre de transposer l’accord sur le volet prévoyance. Elle offre la possibilité de rendre obligatoire, pour tous les agents d'une collectivité, la souscription au contrat de prévoyance. Ce texte est soutenu par le nouveau gouvernement comme l'a rappelé le ministre de l'action publique, de la fonction publique et de la simplification, Laurent Marcangeli, lors d’une réunion, le 27 janvier dernier, avec la Coordination des employeurs territoriaux, où l’APVF était représentée par son Vice-président, Igor Semo, Maire de Saint-Maurice (94).

Accéder à la proposition de loi

20
février
2025
Anticiper le financement de la transition climat : un outil au service des collectivités

Anticiper le financement de la transition climat : un outil au service des collectivités

Finances et fiscalité locales

Le budget apporte quelques éléments pour soutenir les investissements climat des collectivités, mais reste insuffisant. Une partie de la solution viendra des territoires eux-mêmes. C’est pourquoi I4CE, en collaboration avec une dizaine de villes et intercommunalités volontaires, propose un nouvel outil pour les décideurs territoriaux : les programmations pluriannuelles d’investissement alignées climat.  De quoi s’agit-il ? Découvrez …

Le budget apporte quelques éléments pour soutenir les investissements climat des collectivités, mais reste insuffisant. Une partie de la solution viendra des territoires eux-mêmes. C’est pourquoi I4CE, en collaboration avec une dizaine de villes et intercommunalités volontaires, propose un nouvel outil pour les décideurs territoriaux : les programmations pluriannuelles d’investissement alignées climat.  De quoi s’agit-il ? Découvrez l'analyse de Marion FETET d'I4CE.

 Anticiper le financement de la transition climat : un outil au service des collectivités

20
février
2025
A Dijon, une centaine d'élus de petites villes ont débattu de l'avenir des finances locales et des questions de revitalisation

A Dijon, une centaine d'élus de petites villes ont débattu de l'avenir des finances locales et des questions de revitalisation

Finances et fiscalité locales

Près d’une centaine d’élus de la Région Bourgogne Franche-Comté se sont retrouvés jeudi 20 février au Conseil régional de Dijon pour les Rencontres des Maires des petites villes de Bourgogne-Franche-Comté organisées par l’APVF. A cette occasion, les élus ont débattu de la situation financière de leur commune et de la question de la revitalisation des …

Près d'une centaine d'élus de la Région Bourgogne Franche-Comté se sont retrouvés jeudi 20 février au Conseil régional de Dijon pour les Rencontres des Maires des petites villes de Bourgogne-Franche-Comté organisées par l'APVF. A cette occasion, les élus ont débattu de la situation financière de leur commune et de la question de la revitalisation des petites villes. 

En présence de représentants de l'Agence France Locale et de l'Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, les élus présents ont insisté sur leur difficulté à boucler le budget en l'absence de visibilité et de prévisibilité.

Dans son intervention, le Président de l'APVF, Christophe BOUILLON, a tenu à insister sur la lourde erreur commise par Berçy de penser que l’année 2025 précédent les prochaines municipales est une année où les collectivités investissent moins. Cela est d’autant plus faux que nous avons perdu presque trois ans avec la crise sanitaire. Or, l’investissement local patine et ce sont dans nos territoires, les entreprises du bâtiment et des travaux publics qui en pâtissent le plus.

Sont intervenus : 

Christophe BOUILLON, Maire de Barentin, Ancien député de Seine-Maritime, Président de l’APVF
Marie-Guite DUFAY, Présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté
Philippe ROGIER, Directeurs Institutions et Territoires de l’Agence France Locale (AFL)
Willy BOURGEOIS, Vice-Président de la Région Bourgogne-Franche-Comté, Maire-adjoint de Lons-le-Saunier (39)
Marie-Claude JARROT, Maire de Montceau-les-Mines (71), Présidente du Cerema, Membre du Conseil d’administration de l’APVF
Pascal LENOIR, Maire-adjoint aux finances de la ville de Tonnerre (89)
Marion NAHANT, Directrice adjointe du programme PVD de l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires
Eric HOULLEY, Vice-Président de la Région Bourgogne-Franche-Comté, Maire de Lure (70), Membre du Bureau de l’APVF
Laurence PORTE, Maire de Montbard (21), Vice-Présidente de l’APVF
Nicolas SORET, Vice-Président de la Région Bourgogne-Franche-Comté, Maire de Joigny (89), Vice-Président de l’APVF
Bertrand VEAU, Vice-Président de la Région Bourgogne-Franche-Comté, Maire de Tournus (71)

Télécharger le programme

20
février
2025
Baromètre SCET de l'attractivité des territoires : "Naviguer en mer agitée"

Baromètre SCET de l'attractivité des territoires : "Naviguer en mer agitée"

Attractivité et aménagement du territoire

Le baromètre de l’attractivité des territoires de la SCET, partenaire de l’APVF, vise à mettre en évidence les dynamiques économiques des territoires. Les experts de la SCET mettent en lumière un “décrochage structurel, aujourd’hui bien réel”. Selon les analyses de la SCET, “l’année 2024 est marquée par un recul des projets d’investissement” dans les territoires. …

Le baromètre de l'attractivité des territoires de la SCET, partenaire de l'APVF, vise à mettre en évidence les dynamiques économiques des territoires. Les experts de la SCET mettent en lumière un "décrochage structurel, aujourd'hui bien réel".

Selon les analyses de la SCET, "l'année 2024 est marquée par un recul des projets d'investissement" dans les territoires. Les deux catalyseurs de l'investissement privé que sont la réindustrialisation et les investissements directs à l'étranger marquent le pas.    Le contexte mondial joue tout à la fois sur le niveau d'investissement étranger que sur la capacité de l'industrielle d'être compétitive, alors qu'elle fait face à des difficultés structurelles.

Face "au recul de notre attractivité", la SCET plaide pour une réponse tous azimuts, aux échelons européen, national et local. Le niveau local, cet enjeu d'attractivité est bien identifié : 52% des répondants considèrent qu'il s'agit d'une priorité de leur territoire.

Alors, pourquoi ce manque d'attractivité ? Trois facteurs principaux sont cités : "la faible disponibilité du foncier", "la concurrence des autres territoires" et "l'indisponibilité d'une solution immobilière adéquate".

Pour en savoir plus, retrouvez le baromètre de l'attractivité des territoires sur le site de la SCET, filiale de la Caisse des Dépôts et Consignation, partenaire de l'APVF

13
février
2025
20 ans de la loi handicap : des avancées, mais des inégalités persistantes

20 ans de la loi handicap : des avancées, mais des inégalités persistantes

Questions de société

Depuis 20 ans, la loi du 11 février 2005 a posé les bases d’une société plus inclusive. Mais si des progrès notables ont été réalisés en matière d’éducation, d’emploi et de transports, les Petites Villes peinent encore à appliquer pleinement ses principes, faute de moyens et d’un cadre d’action adapté à leurs réalités. À l’heure …

Depuis 20 ans, la loi du 11 février 2005 a posé les bases d’une société plus inclusive. Mais si des progrès notables ont été réalisés en matière d’éducation, d’emploi et de transports, les Petites Villes peinent encore à appliquer pleinement ses principes, faute de moyens et d’un cadre d’action adapté à leurs réalités. À l’heure du bilan, il est essentiel de dépasser les intentions pour garantir une accessibilité réelle et une égalité de droits sur l’ensemble du territoire.

Vingt ans après l’adoption de la loi du 11 février 2005, le bilan est contrasté. Si l’inclusion scolaire a progressé et que des efforts ont été faits dans l’emploi et les transports, l’accessibilité et la compensation du handicap restent des défis majeurs, en particulier dans les petites villes.

Faute de moyens suffisants, la mise en œuvre de la loi y demeure inégale. Les délais d’obtention des droits auprès des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) restent trop longs, compliquant le quotidien des personnes concernées. L’accessibilité des bâtiments et des transports est encore trop disparate selon les territoires. À cela s’ajoute un manque de coordination entre l’État, les collectivités et les associations, freinant l’application effective des mesures existantes.

Ce constat appelle à une mobilisation accrue. L’APVF plaide pour une meilleure coordination entre les acteurs locaux et une adaptation des dispositifs aux réalités des territoires. Les avancées sont réelles, mais elles doivent être consolidées pour garantir une inclusion effective partout en France.

13
février
2025
L’intelligence artificielle dans les petites villes de France : un levier d’innovation territoriale ?

L’intelligence artificielle dans les petites villes de France : un levier d’innovation territoriale ?

Transition écologique, Numérique

Le Sommet pour l’action sur l’Intelligence Artificielle (IA), qui s’est ouvert ce lundi 10 février au Grand Palais à Paris, a marqué une nouvelle étape dans la stratégie française sur l’IA. L’annonce d’Emmanuel Macron d’un investissement de 109 milliards d’euros par l’État témoigne de l’ambition de la France de devenir un acteur majeur de cette …

Le Sommet pour l’action sur l’Intelligence Artificielle (IA), qui s’est ouvert ce lundi 10 février au Grand Palais à Paris, a marqué une nouvelle étape dans la stratégie française sur l’IA. L’annonce d’Emmanuel Macron d’un investissement de 109 milliards d’euros par l’État témoigne de l’ambition de la France de devenir un acteur majeur de cette révolution technologique. Mais au-delà des grandes métropoles et des laboratoires de recherche, une question se pose : comment l’intelligence artificielle peut-elle transformer les petites villes françaises ?

Des atouts stratégiques pour les petites villes

Si les grandes métropoles concentrent aujourd’hui une grande partie des investissements en IA, les petites villes ne sont pas en reste. Elles peuvent s’appuyer sur l’IA pour améliorer plusieurs aspects de la vie locale :

  • Gestion des services publics : optimisation de la consommation d'énergie, gestion des déchets, circulation intelligente.
  • Santé et bien-être : déploiement d’outils d’aide au diagnostic et à la télémédecine.
  • Dynamisation économique : accompagnement des commerces locaux grâce à l’analyse des tendances de consommation.
  • Attractivité territoriale : utilisation de l’IA dans la promotion touristique.

Les défis d’une transition numérique équilibrée

Le développement de l’IA dans les petites villes pose toutefois plusieurs questions :

  • L’accès aux compétences et infrastructures : contrairement aux grandes villes, les territoires intermédiaires peuvent manquer d’ingénierie en IA.
  • La maîtrise et la gouvernance des données : les petites municipalités doivent pouvoir garder le contrôle sur l’utilisation des données locales et garantir le règlement général de protection des données (RGPD).
  • L’acceptabilité sociale et éthique : les citoyens doivent être impliqués dans le déploiement des solutions IA pour garantir leur adhésion.

Une stratégie publique pour soutenir l’IA locale

Pour favoriser l’essor de l’IA dans les petites villes, des initiatives publiques voient le jour. Le rapport de 2020 d’Éric Bothorel, député des Côtes-d’Armor, sur la politique publique de la donnée préconise un accompagnement renforcé des collectivités territoriales via l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT). L’open data et le partage des codes sources sont également encouragés pour favoriser l’innovation locale.

Par ailleurs, l’IA est considérée comme un levier pour le développement durable, comme l’explique Peter Addo, du DataLab de l'AFD, dans The Conversation. Il faut donc l'appréhender comme un moyen d’optimiser la gestion des ressources et de réduire l’empreinte carbone des activités municipales.

Vers une IA au service des territoires

Si les petites villes de France sont encore en train de se familiariser à l’IA, elles disposent de nombreux leviers pour en faire un atout de développement. La clé du succès réside dans une approche concertée et équilibrée, associant acteurs publics, entreprises locales et citoyens. Une IA responsable et inclusive pourrait ainsi contribuer à revitaliser ces territoires tout en préservant leur identité et leur dynamisme.