30
mars
2016

Rencontre territoriale de Dijon: retrouvez le programme !

Formations / Rencontres

Complémentarité Région-intercommunalité, rationalisation de la carte intercommunale: tous les enjeux des territoires en 2016 seront abordés lors de cette rencontre!

30
mars
2016

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30
mars
2016

Olivier Dussopt : pour les maires de petites villes, "les grands sujets restent les mêmes"

Finances et fiscalité locales

Interrogé par Localtis, Olivier Dussopt, président de l'APVF, est revenu sur les différents enjeux qui touchent particulièrement les maires des petites villes.

Localtis - Vous avez récemment rencontré Jean-Michel Baylet, vous connaissez bien Estelle Grelier... est-ce que l'arrivée de ce nouveau tandem ministériel en charge des collectivités pourrait esquisser certains changements pour vous et votre association ?

Olivier Dussopt - Pour moi en tant que président de l'APVF, ces nominations ne changent pas fondamentalement la donne par rapport à ce qui s'était construit avec Marylise Lebranchu, avec laquelle nous avions établi une relation de confiance. Les grands sujets, au fond, restent les mêmes.
Sur le terrain des finances, il s'agit bien toujours du niveau des dotations. L'APVF avait d'emblée considéré qu'il était normal que les collectivités participent à l'effort de redressement des finances publiques. Mais nous avons aussi dit que le montant nous semblait trop élevé et le rythme trop rapide. Nous avons d'ailleurs, récemment encore, renouvelé notre demande d'un étalement sur deux ans de la baisse des dotations prévue pour 2017. Nous avons aussi rappelé à quel point l'impact de la baisse des dotations sur la période 2014-2017 se fait sentir sur le niveau d'investissement des collectivités. D'où la nécessité, selon nous, de pérenniser le fonds d'investissement de 1 milliard d'euros créé pour 2016, ainsi que l'abondement exceptionnel de la dotation d'équipement des territoires ruraux (DETR). C'est d'ailleurs sans doute quelque chose qui est propre à l'APVF : ne pas mettre uniquement l'accent sur ce qui ne va pas, mais aussi se féliciter des mesures positives qui sont prises - cet abondement de DETR, le fonds d'investissement, les dispositions concernant le FCTVA… On peut aussi songer au maintien des aides du fonds de soutien pour les rythmes scolaires.
L'autre grand sujet du moment est naturellement la réforme de la dotation globale de fonctionnement (DGF). La réforme initiale telle que proposée par le gouvernement ne nous satisfaisait pas. Nous adhérions aux principes annoncés, mais nous nous sommes rapidement rendu compte qu'un certain nombre de communes qui auraient dû être gagnantes ne l'étaient pas. Ainsi, les communes comptant entre 7.000 et 20.000 ou 25.000 habitants sont souvent perdantes en particulier quand elles appartiennent à un EPCI de moins de 100.000 habitants. Et parmi elles, les communes de la strate de 15.000 habitants à 20.000 habitants, la strate 9, sont les plus touchées. C'est là que se situe le principal "trou dans la raquette"…

Sur ce sujet de la réforme de la DGF toutefois, les choses pourraient évoluer…

En effet, le gouvernement relance aujourd'hui le débat. En tant que député, je fais d'ailleurs partie du groupe de travail dédié à cette réforme, commun à la commission des lois et la commission des finances de l'Assemblée. Nous venons, avec les sénateurs qui ont eux aussi constitué un groupe de travail, d'entendre Jean-Michel Baylet sur le sujet. La consigne pour le ministre est d'aller au bout de la réforme, mais avec une ouverture quant à ses modalités. Le cadre, donc, n'est pas figé.

Cela ne risque-t-il pas de relancer les discussions voire les désaccords qui étaient apparus l'an dernier entre les associations d'élus ?

Probablement. Mais il est normal que les différentes associations d'élus locaux défendent les strates qu'elles représentent.

S'agissant de la baisse des dotations, avez-vous là aussi perçu une petite ouverture de la part du gouvernement, y compris de la part de Christian Eckert lorsque celui-ci avait déclaré que les "curseurs" pourraient bouger ?

Fin 2015 en effet, le secrétaire d'Etat au Budget a laissé entendre que l'année 2016 pourrait déboucher sur un ajustement de la baisse initialement envisagée. C'était la première fois que Christian Eckert s'exprimait en ce sens et ce sont donc des propos auxquels nous avons naturellement prêté attention… même si ses déclarations le 25 mars sont plus fermées. J'ai un peu de mal à l'entendre dire que notre situation financière s'améliorerait et en faire une généralité.

Sur le plan institutionnel, le grand sujet du moment pour le bloc local est l'adoption des schémas départementaux de coopération intercommunale (SDCI), qui doit être intervenue pour ce 31 mars. Que vous disent les remontées de terrain au sein de l'APVF là-dessus ?

Oui, l'actualité, ce sont vraiment les schémas. On constate en tout cas que la situation est très contrastée d'un département à l'autre. Dans certaines commissions départementales de coopération intercommunale (CDCI), les choses se passent très bien. Et que paradoxalement, ce n'est pas forcément là où les fusions les plus importantes sont prévues que c'est le plus difficile. Lorsque cela a achoppé, c'est principalement pour deux types de raisons. Tout d'abord, celles liées aux modalités de concertation. Des difficultés sont ainsi apparues lorsque le préfet a voulu aller trop vite. Ou lorsqu'il a eu la tentation d'avoir d'emblée recours à la procédure du "passer outre", qui l'autorise à ne pas tenir compte de l'opposition des élus locaux. Les raisons tiennent par ailleurs aux questions relatives à la future gouvernance. Lorsque le nouveau périmètre d'une intercommunalité est appelé à inclure un grand nombre de communes, des craintes s'expriment naturellement quant à la prise en compte de la voix chacune de ces communes. D'où le texte de loi de mars dernier autorisant les accords locaux sur la composition des assemblées délibérantes des communautés. Rappelons que ce texte, dont j'ai été le rapporteur à l'Assemblée, faisait suite à décision du Conseil constitutionnel "Commune de Salbris" qui avait censuré cette faculté d'accords locaux au nom du principe d'égalité devant le suffrage. Mais cette loi de 2015 est au final beaucoup moins souple que la loi de 2012 [loi Richard relative à la représentation communale dans les communautés de communes et d'agglomération, NDLR]. Et ne résout pas tous les problèmes. Beaucoup de communes ne comptent ainsi qu'un seul représentant au sein du conseil communautaire. Il n'y a guère de solution à cela pour le moment, sachant qu'il faut aussi éviter le risque d'assemblées pléthoriques…

Certaines voix se sont élevées, y compris via des propositions de loi, pour demander un étalement du calendrier de mise en œuvre des schémas, qu'en dites-vous ?

Je suis très réservé sur cette demande, formulée par certains élus, d'un report de l'échéance pour la mise en œuvre des SDCI, à savoir le 1er janvier 2017. Y compris parce que cela aurait de multiples conséquences sur d'autres terrains, les modifications de périmètres ayant naturellement un impact, par exemple, sur la définition des zones de revitalisation rurale (ZRR), les plans locaux d'urbanisme, les Scot… Le ministre Jean-Michel Baylet l'a d'ailleurs récemment rappelé.

Sur les autres volets de la réforme territoriale, quels sont les grands enjeux mis aujourd'hui en exergue par les maires de petites villes ?

Au-delà de la dimension intercommunale, une question importante pour nous est celle de la répartition des compétences entre départements et régions, et donc notamment celle de l'aide que les départements vont pouvoir continuer à apporter au bloc local. La réforme des administrations territoriales de l'Etat représente également un vrai sujet.

L'APVF s'est récemment exprimée sur la nouvelle loi Santé, et plus précisément sur les groupements hospitaliers de territoire (GHT). En quoi la mise en place de ces groupements vous inquiète-t-elle ?

La loi Santé vient, sur plusieurs points, répondre de façon positive à nos attentes en matière d'amélioration de la qualité des soins sur le territoire. Mais nous craignons que la mise en place des GHT se fasse de façon précipitée, sans concertation suffisante, et aboutisse à une concentration excessive de l'offre de soins au détriment des petits hôpitaux et donc des soins de proximité. Nous nous interrogeons aussi sur la place minime qui risque d'être donnée aux élus locaux dans la gouvernance des GHT s'ils sont uniquement associés dans le cadre du "comité territorial des élus".

Les prochaines Assises des petites villes, qui auront lieu les 26 et 27 mai à La Grande Motte, mettront notamment à l'honneur la thématique de l'attractivité et de la redynamisation des centres-ville. C'est une problématique dont il est beaucoup question de toutes parts actuellement...

C'est en effet un enjeu lourd pour les villes de 3.000 à 20.000 habitants, pour lesquelles, notamment, le développement des zones de périphérie a engendré beaucoup de dégâts. On songe évidemment au commerce de centre-ville, mais cet aspect est indissociable d'une dimension plus large du problème, celui de la précarisation des centres-ville, y compris en termes d'habitat. Il est donc important pour nous d'avoir une vision globale, d'articuler les volets commerce et habitat. Cela peut sembler évident mais on l'oublie pourtant parfois : le commerce de proximité ne peut fonctionner que si les habitants sont bien là… Or nombre de centres-ville sont frappés par un problème de sous-densité. Les raisons sont multiples. Y compris la fiscalité des ménages, elle-même liée à la question des charges de centralité…
En matière de commerce, afin que la commune puisse continuer à mener une politique d'appui à la redynamisation du centre, j'ai veillé, en tant que rapporteur de la loi Notr, à ce que la politique locale du commerce et le soutien aux activités commerciales restent dans le champ de définition d'un intérêt communautaire afin que les communes puissent intégrer ces actions dans les plans de rénovation de leurs centres-ville.

Les dispositifs dans ce domaine sont nombreux aujourd'hui… Ne finit-on pas par s'y perdre un peu ?

On assiste en effet à une prolifération des programmes. L'un des objectifs lors des Assises sera précisément aussi de repérer les meilleurs outils, de voir comment les dispositifs peuvent s'articuler au mieux. Y compris, donc, en matière de logement. L'APVF a notamment participé activement à la définition du programme de revitalisation des centres-bourg lancé par Sylvia Pinel. On peut aussi mentionner le programme national de requalification des quartiers anciens dégradés (PNRAQD), dont a par exemple pu bénéficier ma ville d'Annonay avec, à la clef, une intervention couplée de l'Etat, de l'Anru et de l'Anah. La Caisse des Dépôts est également un acteur important sur ce terrain.

L'APVF a tout récemment signé une convention de partenariat avec la Caisse des Dépôts. Quels en sont pour vous les traits saillants ?

Notre partenariat avec la Caisse des Dépôts est un partenariat historique, fidèle. L'un des plus importants pour notre association. Cette nouvelle convention inclut aujourd'hui selon moi deux aspects prioritaires. Il y a l'organisation commune de réunions décentralisées en région. La prochaine a lieu ce 31 mars à Dijon au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, après Nantes, Lyon et Orsay, et sera centrée sur la mise en œuvre de la loi Notr - à la fois sur la rationalisation de la carte intercommunale et sur la complémentarité région-intercommunalité en termes d'aménagement du territoire et de développement économique. Ceci en présence de Marie-Guite Dufay, la présidente de région, et d'Antoine Bréard, le directeur régional de la Caisse des Dépôts. Ce type de rencontres est particulièrement pertinent pour permettre les échanges directs avec et entre les élus. L'autre axe important est de travailler avec la Caisse des Dépôts sur des solutions d'aide aux petites villes - d'aide à l'investissement bien sûr, mais aussi, par exemple à travers des outils tels que les sociétés d'économie mixte à opération unique (SemOp), d'aide à l'ingénierie de projets.

Propos reccueillis par Claire Mallet

30
mars
2016

L’APVF et France Urbaine appellent à une accélération du partage des données sur les collectivités territoriales

Finances et fiscalité locales

Face aux chiffres et aux interprétations de Christian Eckert sur la situation financière des collectivités territoriales, et notamment des communes, l'APVF et France Urbaine ont réagi dans un communiqué commun. Christian Eckert, Secrétaire d'Etat chargé du budget, avait notamment affirmé que "les capacités d'autofinancement des communes augmentent significativement."

 

Alors que les associations d’élus ne disposent pas des chiffres détaillés sur lesquels reposent ces annonces, rendant toute interprétation nécessairement incertaine et incomplète, l'APVF et France Urbaine ont appelé dans ce communiqué à ce que l’Observatoire des finances et de la gestion publiques locales permette la mise en place d’une plateforme partagée de toutes les données, notamment financières, qui intéressent les collectivités territoriales.

En effet, si ces chiffres présentent une baisse des dépenses de fonctionnement des collectivités et une augmentation de leurs recettes, ils ne permettent en aucun cas d’en identifier les causes, notamment un effet positif de la baisse des dotations tel qu’évoqué par Christian Eckert.

Jean-Luc Moudenc, président de France urbaine, et Olivier Dussopt, président de l’APVF, ont souligné fortement que la baisse des dotations a eu des conséquences particulièrement négatives sur l’investissement local, qui a sensiblement baissé en 2014 et en 2015, et sur les politiques mises en place par les collectivités, comme le montre l’annulation de nombreux festivals. De plus, les charges nouvelles pesant sur les communes, comme les rythmes scolaires ou la revalorisation du point d’indice dans la fonction publique, risquent fortement d’accentuer leurs difficultés d’autofinancement.

Les associations ont donc réitéré leur demande de l’étalement de la baisse des dotations.

 

 

 Vous pourrez retrouver le communiqué en format pdf en cliquant ici

 

30
mars
2016

Le point sur le déploiement du compteur Linky

Ville intelligente et durable

ERDF, filiale d'EDF chargée de la gestion du réseau électrique basse et moyenne tension, a lancé en décembre 2015 le déploiement dans tous les foyers français du compteur électrique communiquant Linky, Alors que plusieurs communes prennent position contre l'installation de compteurs Linky, et que la polémique enfle à ce sujet, l’APVF fait le point sur la question.

Pourquoi un tel changement ?

Ce compteur "intelligent" permet d'éviter le passage d'un technicien pour relever les compteurs : la consommation sera mesurée en temps réel et transmise une fois par jour au fournisseur d'électricité, permettant une facturation plus précise que celle basée sur des estimations. L’avantage pour le distributeur est réel : grâce à ces matériels dits intelligents, le nombre d’interventions à domicile sera drastiquement réduit. Grâce à la communication à distance, ERDF promet en outre un délai de résolution des pannes plus rapide et une meilleure adaptation de la production d’énergie, puisque ces compteurs offrent aux gestionnaires réseaux une connaissance précise des volumes d’électricité consommée à un instant t. A terme, ERDF espère favoriser l’intégration des énergies renouvelables dans notre mix énergétique et permettre à la France d’atteindre plus facilement les objectifs fixés dans le cadre de la transition énergétique (40% d’électricité renouvelable d’ici 2030 afin de réduire les émissions françaises de gaz à effet de serre).

Cependant, certains détracteurs remettent en cause la réalité de ses bienfaits et s'inquiètent des possibles risques pour la santé liés aux ondes électromagnétiques émises par le compteur ou encore de la protection des données personnelles. Quelques communes prennent des mesures visant à s'opposer à l'installation de ces machines sur leur territoire.

 

Les rumeurs de crainte pour la santé sont-elles fondées ?

En tout état de cause, la télétransmission ne se déroulera pas en Wifi mais via le CPL (le courant porteur de ligne), une technologie déjà largement éprouvée. La technologie CPL n’émet aucune onde radio : Linky est donc un dispositif bien moins nocif qu’un téléphone portable ou qu’une télévision.

De surcroît, la télétransmission n’interviendra qu’au beau milieu de la nuit (entre minuit et six heures du matin) et ne se prolongera pas plus de quelques secondes par jour.

En fin de compte et pour mettre un terme à cette polémique, la Direction générale de la santé (DGS) a chargé en 2015 l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) de remettre un rapport sur le sujet début 2016. L’agence devait réaliser « une synthèse des caractéristiques et des connaissances sur les expositions liées aux compteurs intelligents et les effets sanitaires associés », et devrait donc rendre son verdict dans les plus brefs délais.

 

La protection des données personnelles est-elle bien réelle ?

L’arrivée du compteur Linky a suscité toutes sortes de polémiques relatives, notamment, au contrôle des données privées. Mais est-il fondé de considérer avec méfiance les compteurs intelligents mis en place par ERDF auprès de ses clients ?

Un rapport publié par la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) le 30 novembre dernier considère “acceptable et suffisamment protectrice une conservation limitée de la courbe de charge à l’intérieur du compteur, sans remontée vers le gestionnaire”. En d’autres termes, la configuration du compteur Linky prévoit le stockage des données clients sur une mémoire interne pour une durée maximale d’un an. Ces données ne pourront donc quitter le domicile de l’abonné et être transmis à des tiers (fournisseurs d’énergie, sociétés commerciales…) sans son consentement.

Le compteur Linky assure également le cryptage des informations utilisateurs ainsi que la mise en place d’un protocole de communication spécifique entre le boitier et le concentrateur. Une démarche qui vise à empêcher toute tentative d’intrusion dans ses systèmes et le vol des données privées.

30
mars
2016

Quand les petites villes s’équipent d’une application mobile pour renforcer le lien avec les administrés

Services publics

L’utilisation des nouvelles technologies par les administrations publiques constitue un véritable enjeu mais reste encore limitée à ce jour. L’APVF a identifié une entreprise innovante « Initiative Communes Connectées » (www.initiative-commune-connectee.fr) qui propose aux communes une application mobile permettant de diffuser gratuitement leurs actualités, de médiatiser leurs événements, de référencer leurs équipements et d’informer les citoyens de …

L’utilisation des nouvelles technologies par les administrations publiques constitue un véritable enjeu mais reste encore limitée à ce jour. L’APVF a identifié une entreprise innovante « Initiative Communes Connectées » (www.initiative-commune-connectee.fr) qui propose aux communes une application mobile permettant de diffuser gratuitement leurs actualités, de médiatiser leurs événements, de référencer leurs équipements et d’informer les citoyens de l’actualité municipale via par exemple, des « notifications push ». L’application permet également de générer des interactions en donnant la possibilité aux administrés de signaler via une photo et un commentaire des anomalies constatées sur l’espace public comme par exemple des graffitis, un problème de propreté, la réparation de l’éclairage ou une petite réfection de voirie à effectuer. Avec la géolocalisation et la qualification de l’anomalie, celle-ci est directement envoyée au service le plus compétent pour l’analyser et la traiter.

Certaines communes adhérentes à l’APVF s'en sont d’ores et déjà équipées comme la ville de Tournus en Saone et Loire. "Aujourd'hui la ville de Tournus  met à disposition des citoyens et des usagers de la ville une application qui leur permettra de découvrir la ville et de créer une interface avec la mairie. Ils pourront dès à présent signaler tout problème observé. Grâce à l'application d' ICC, la ville du futur ne relève plus de la science-fiction, elle est désormais à portée de main" explique Victor Da Silva, conseiller délégué en charge de la communication de la ville de Tournus.

Avec pour objectif de créer une relation moderne et efficace entre représentants et représentés, Initiative Communes Connectées propose aux petites villes des modules adaptés à leurs besoins à un coût raisonnable d’investissement et de fonctionnement. A noter, une offre de gratuité des frais de conception jusqu'au 15 avril pour les communes membres de l’APVF !

Pour en savoir plus, vous pouvez contacter Alexis Raccah, Directeur Général, par téléphone au 07 62 93 41 92 ou par email à l’adresse : alexis@initiative-commune-connectee.fr

30
mars
2016

L’agenda urbain européen prendra bien en compte les petites villes

Europe

Le « pacte d’Amsterdam », qui sera adopté lors d’un Conseil informel des ministres européens de la Ville le 30 mai, lancera officiellement l’Agenda urbain européen. Comme le souhaitait la Confédération européenne des petites villes, dont l’APVF est membre fondateur, cet agenda ne sera pas uniquement consacré aux métropoles.

L’agenda doit « contribuer aux objectifs de la stratégie Europe 2020 et aux priorités de la Commission Juncker, tout en traitant des défis les plus pressants de l’UE, comme la crise des réfugiés et les objectifs 2030 pour l’énergie et le climat », dit le projet. L’objectif est de mieux prendre en compte et d’impliquer les zones urbaines dans la définition des législations et la mise en œuvre des grandes priorités de l’UE.

La mise en place de partenariats entre collectivités européennes

Concrètement, le document entérine une liste de 12 thèmes prioritaires de travail, autour desquels seront mis en place des « partenariats ». Chaque partenariat devra définir un plan d’action, avec des « propositions concrètes » pour ce qui est d’améliorer la réglementation, les financements et les échanges d’expériences dans son domaine d’action.

Il a déjà été convenu que les quatre premiers partenariats travailleront sur l’inclusion des migrants et des réfugiés (coordination par la ville d’Amsterdam), la pauvreté urbaine (coordination par la France et la Belgique), le logement (coordination par la Slovaquie) et la qualité de l’air (coordination par les Pays-Bas).

Pour le partenariat consacré à la pauvreté urbaine, la France est donc à la manœuvre avec la Belgique. L’Allemagne, la Grèce et l’Espagne sont également dans le coup, avec Lille, Courtrai (Belgique) et Birmingham, la région Ile-de-France et la région de Bruxelles Capitale. Ce partenariat travaillera en particulier sur la régénération des quartiers défavorisés, la pauvreté infantile et le sans-abrisme.

Grandes et petites villes

Le projet de pacte met l’accent sur la volonté d’impliquer les zones « de toute taille ». Ce n’est pas un hasard, puisque les petites localités ont exprimé leurs craintes, lors du débat au Comité des régions, de voir les capitales s’accaparer l’exercice. Il est par exemple expressément indiqué que, dans les partenariats, les zones urbaines seront représentées à la fois par des grandes villes et des villes « petites et  moyennes ».

Pas de « nouvelles sources » de financement

C’était une volonté absolue des États et il fallait que ce soit mentionné noir sur blanc :

« L’Agenda urbain ne vise pas à créer de nouvelles sources de financement et n’a pas pour objectif de transférer des compétences au niveau de l’UE ». Il contribuera en revanche bien à « identifier, améliorer et intégrer » les sources de financement existantes (au niveau local, national, européen) en faveur des zones urbaines.

Un organe assurera la coordination sous la forme d’un « forum informel », composé de représentants des Etats, de la Commission, du Parlement européen, du Comité des régions, du Comité économique et social européen, d’Eurocities, du Conseil des communes et régions d’Europe (CCRE), de la Banque européenne d’investissement et des programmes Espon et Urbact.

30
mars
2016

Jurisprudence SMACL : Les propos tenus en aparté par un élu mais enregistrés à son insu ne sont pas publics

Droits et devoirs des élus

Des propos tenus en aparté par un élu et enregistrés à son insu peuvent-ils caractériser le délit d’apologie de crime contre l’humanité ou d’injures publiques envers un groupe de personnes à raison de leur origine ?

Le 21 juillet 2013, plus d’une centaine de véhicules conduits par des gens du voyage pénètrent sur un terrain appartenant à la ville de Cholet qui l’avait donné en location à deux agriculteurs. Le député-maire de la ville, se rend sur place pour exprimer son désaccord à cette installation. Il est interpellé par une partie de ces personnes qui le traitent de raciste et lui adressent, par dérision, des saluts nazis.

En quittant les lieux, l’élu prononce, en aparté, des propos particulièrement violents faisant l’apologie des crimes contre l’humanité(1). Un journaliste enregistre les propos avec son téléphone portable avant de les publier.

L’élu est poursuivi pour apologie de crimes de guerre ou contre l’humanité. Il est reconnu coupable et condamné à 3000 euros d’amende.

La Cour de cassation censure cette position et annule la condamnation de l’élu : « le délit d’apologie de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité n’est constitué que si les propos incriminés ont été « proférés » au sens de l’article 23 de la loi sur la presse, c’est-à-dire tenus à haute voix dans des circonstances traduisant une volonté de les rendre publics »

Or en l’espèce, les propos incriminés, pour choquants qu’ils soient, ont été tenus par leur auteur dans des circonstances exclusives de toute volonté de les rendre publics. Ils ne sont donc pas pénalement répréhensibles sous la qualification retenue.

Cet arrêt de la Cour de cassation n’est pas sans rappeler un précédent : un ancien ministre de l’Intérieur était poursuivi du chef d’injures publiques envers un groupe de personnes à raison de leur origine pour des propos tenus avec des militants de son parti. Là aussi les propos avaient été enregistrés à l’insu de l’élu avant d’être relayés dans la presse. Si les juges d’appel avaient estimé que les propos étaient particulièrement « méprisants » et « outrageants », ils avaient relaxé le prévenu du chef d’injures publiques, s’agissant d’une conversation privée avec des militants non destinée à être rendue publique. Ainsi seule une contravention d’injure non publique pouvait être retenue. La Cour de cassation (2) avait confirmé cette analyse par un attendu de principe : « un propos injurieux, même tenu dans une réunion ou un lieu publics, ne constitue le délit d’injure que s’il a été « proféré », au sens de l’article 23 de la loi sur la presse, c’est-à-dire tenu à haute voix dans des circonstances traduisant une volonté de le rendre public »

 

Ce qu'il faut en retenir

  • Le délit d’apologie de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité n’est constitué que si les propos incriminés ont été « proférés » au sens de l’article 23 de la loi sur la presse, c’est-à-dire tenus à haute voix dans des circonstances traduisant une volonté de les rendre publics.
  • La Cour de cassation avait déjà statué dans le même sens s’agissant du délit d’injures publiques. A défaut de publicité des propos, seule une contravention d’injure non publique peut alors être retenue.

Cour de cassation, chambre criminelle, 15 décembre 2015, N° 14-86132

  1. « Comme quoi Hitler n’en a peut-être pas tué assez, hein »...
  2.  Cour de cassation, chambre criminelle, 27 novembre 2012, N° 11-86982

30
mars
2016

Collecte de la taxe de séjour : le temps presse !

Finances et fiscalité locales

La DGFIP publiera un fichier provisoire à la fin du mois d’avril qui permettra à AirBnB et aux autres plateformes de réservation de logements de particuliers à particuliers de procéder à la collecte dès cet été. Airbnb s’y est engagé. Cependant, ce fichier ne concernera que les communes ayant délibéré et envoyé leurs délibérations en …

La DGFIP publiera un fichier provisoire à la fin du mois d’avril qui permettra à AirBnB et aux autres plateformes de réservation de logements de particuliers à particuliers de procéder à la collecte dès cet été. Airbnb s’y est engagé. Cependant, ce fichier ne concernera que les communes ayant délibéré et envoyé leurs délibérations en matière de taxe de séjour à leurs DDFIP ou DRFIP avant le 1er avril.

 

Les informations nécessaires sont : Les tarifs de taxe de séjour applicables dans la commune ; le début et la fin de la période de perception de la taxe, définis par la commune ; le cas échéant, le loyer maximal en dessous duquel la taxe de séjour n’est pas due dans la commune.