ESPACE MEMBRE

« Ma bibliothèque : le monde à portée de main », une campagne en faveur des 15 500 bibliothèques de France
Le mercredi 06 septembre, la Ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, a lancé une campagne nationale afin de promouvoir les bibliothèques et leur rôle central dans la culture française. Cette campagne, à laquelle l’APVF est associée, entend renforcer la visibilité des bibliothèques dans le paysage culturel français. Avec 15 500 sites répartis partout en France, …
Le mercredi 06 septembre, la Ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, a lancé une campagne nationale afin de promouvoir les bibliothèques et leur rôle central dans la culture française. Cette campagne, à laquelle l’APVF est associée, entend renforcer la visibilité des bibliothèques dans le paysage culturel français.
Avec 15 500 sites répartis partout en France, les bibliothèques sont l’un des services publics les plus présents sur le territoire. D’après l’Observatoire de la lecture publique, près de 93 % des Français résident à moins de 10 minutes en voiture d’un lieu de lecture. Cependant, ces strucutres largement souffert de la crise sanitaire, avec une baisse de près de 20 % de leur fréquentation entre fin 2019 et fin 2022.
Les Petites Villes soutiennent cette initiative qui célèbre l’action et les services des bibliothèques. Son objectif est double : faire revenir le public perdu en bibliothèque et l’élargir, notamment auprès de la jeunesse, en travaillant la notoriété de ces premiers lieux culturels de proximité français.
A cet effet, L’APVF met à disposition des communes le kit de communication pour celles qui souhaiteraient mettre en avant leurs bibliothèques.
Le lien du film (à partager depuis la chaîne YouTube du ministère)
Plus d'informations sur la campagne sur le site du ministère de la Culture.

Hausse de la taxe foncière : quelques vérités derrières les chiffres
La question de la hausse de la taxe foncière est l’un des sujets qui a agité la rentrée. Les maires des petites villes sont revenus dans un communiqué sur la cause réelle de la pression fiscale pour les ménages : la réduction des marges de manœuvre financières des collectivités. Tout d’abord quelques chiffres. La hausse …
La question de la hausse de la taxe foncière est l'un des sujets qui a agité la rentrée. Les maires des petites villes sont revenus dans un communiqué sur la cause réelle de la pression fiscale pour les ménages : la réduction des marges de manœuvre financières des collectivités.
Tout d'abord quelques chiffres. La hausse de la taxe foncière en 2023 ne concerne que 14% des municipalités. Néanmoins, l'ensemble des propriétaires ont connu un renchérissement de leur fiche d'imposition. Cela est dû à la revalorisation forfaitaire des valeurs locatives. Votée par le Parlement, elle atteint 7,1% en 2023 .
La plupart des communes se sont ainsi contentées de reconduire, dans leur très large majorité - entre 85% et 90% - leur taux de fiscalité locale. 85% des exécutifs communaux ont reconduit les taux sur la taxe foncière sur les propriétés bâties. Pour les communes, minoritaires, ayant décidé d'une hausse de taux, l'augmentation est généralement inférieure à 1%.
Les maires des petites villes sont revenus sur l'ensemble de ces éléments. Ils ont tout d'abord rappelé que les augmentation d'impôts ne sont "jamais une nouvelle agréable pour les maires concernés" et qu'elle était principalement liée à "accroissement mécanique lié à la revalorisation des bases locatives".
L'APVF a ensuite souligné que l'augmentation de la pression foncière est l'un des effets collatéraux "de la recentralisation rampante de la fiscalité opérée par l’Etat". Ainsi, "Du fait de la disparition de la quasi-totalité des leviers fiscaux à la main des maires, l’enjeu n’est plus uniquement budgétaire, mais également politique, avec une érosion du consentement à l’impôt, du fait d’une taxe foncière qui ne frappe que les propriétaires". Les maires des petites villes ont également rappelé "le paradoxe d’assécher les ressources à la main des maires tout en demandant aux mêmes élus locaux des efforts d’investissement de plus en plus importants".
Pour répondre à ces enjeux, l'APVF a fait deux demandes et une proposition. Du côté des demandes, elle réclame que "revalorisation de la DGF soit à la hauteur des immenses enjeux auxquels doivent faire face les communes" mais aussi que "soient réouvertes les réflexions sur l’autonomie fiscale et financière des collectivités territoriales".
Les maires des petites villes ont également fait une proposition pour raffermir le consentement à l'impôt : "une contribution universelle" pour que "les services publics, destinés à tous, pourront être financés par l’impôt de tous, fût-il symbolique ou minimal pour les moins aisés". Ils concluent en rappelant qu'il "n’y a pas de réel pouvoir politique sans pouvoir fiscal".

Désaffection des assureurs pour le marché des collectivités et hausse des tarifs : l’APVF alerte la Ministre
Un certain nombre d’élus de petites villes ont fait part de leurs difficultés croissantes dans leurs recherches d’un prestataire d’assurance pour couvrir les risques de dommages dans leur commune. Dans un récent courrier envoyé à Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, l’APVF appelle donc le gouvernement à faire preuve de vigilance et à apporter …
Un certain nombre d’élus de petites villes ont fait part de leurs difficultés croissantes dans leurs recherches d’un prestataire d’assurance pour couvrir les risques de dommages dans leur commune. Dans un récent courrier envoyé à Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, l’APVF appelle donc le gouvernement à faire preuve de vigilance et à apporter des réponses au plus vite.
Alors que les collectivités locales font face à une sinistralité en hausse en raison des récentes émeutes urbaines mais surtout de la multiplication des aléas climatiques, les maires ont de plus en plus de difficultés à trouver des prestataires d’assurances. En effet, soit ces derniers sont de plus en plus rares à répondre aux appels d'offres, soit les communes sont en incapacité de supporter la hausse des tarifs qu’ils proposent.
Cette désaffection actuelle des assureurs pour le marché des collectivités ainsi que la hausse des coûts « menacent l’équilibre budgétaire des communes à moyen et long terme ». L’APVF tient également à rappeler que « déjà fragilisées par l’inflation et la hausse des coûts de l'énergie, les communes ne pourront porter seules ces dépenses ».
L’APVF en appelle donc à l’action du gouvernement afin de « pouvoir remédier au mieux à cette situation ». Elle souligne enfin que « les communes jouent un rôle moteur en matière de prévention des risques et d’adaptation au changement climatique » et qu’il est donc « essentiel qu’elles soient toutes en capacité de s’assurer correctement ».

Rénovation thermique des écoles : les annonces du Président de la République
Dans le cadre d’un déplacement le 5 septembre à Orthez, Emmanuel Macron a réalisé plusieurs annonces sur la rénovation thermique des établissements scolaires dans la lignée de son souhait exprimé fin avril de lancer “un grand projet de restauration écologique” des écoles. Le chef de l’Etat a ainsi fixé l’objectif suivant : permettre aux collectivités …
Dans le cadre d'un déplacement le 5 septembre à Orthez, Emmanuel Macron a réalisé plusieurs annonces sur la rénovation thermique des établissements scolaires dans la lignée de son souhait exprimé fin avril de lancer "un grand projet de restauration écologique" des écoles.
Le chef de l'Etat a ainsi fixé l'objectif suivant : permettre aux collectivités de rénover 40.000 à 44.000 bâtiments scolaires dans les dix ans,. A cet effet, il est prévu que soient fléchés dès 2024 500 millions d'euros du Fonds vert sur la rénovation thermique des écoles.
Les élus de l'APVF ont eu l'occasion de réagir à ces annonces dans un article publié dans le journal Les Echos :
Ainsi, pour Jean-Baptiste Hamonic, Maire de Villepreux et membre du Bureau de l'APVF « C'est un plan massif qui marque une vraie prise en compte de l'enjeu. Ces 500 millions d'euros sont un bon début, mais il faut que les enveloppes soient reconduites chaque année et puissent être abondées étant donné l'ampleur des besoins ».
Jean-Michel Morer, Maire de Trilport, référent de l'APVF sur les questions d'éducation, et Vice-président de l'APVF indique en outre « Les annonces d'Emmanuel Macron sont intéressantes, car nous sommes face à un chantier colossal et urgent. Mais il ne faut pas que l'emprunt soit le principal vecteur de financement de ces travaux, alors que des petites villes ont des budgets tendus ou sont déjà très endettées. Il faudrait prioriser les subventions de l'Etat vers le scolaire et le périscolaire »
Pour rappel, le rapport "Demarcq" de février 2020 sur la rénovation énergétique des bâtiments scolaires estimait à 40 milliards d'euros sur dix ans les investissements nécessaires pour atteindre l'objectif de réduction de 40 % de consommation d'énergie prévu par le décret tertiaire pour 2030. En outre, le bâti scolaire représente près de la moitié de la surface des bâtiments des collectivités.
L'APVF participera le 14 septembre au premier "Comité d'animation du plan de restauration écologique des écoles" en présence des ministres Gabriel Attal et Christophe Bécbu. Elle sera représentée par Jean-Michel Morer.

"Septembre pour apprendre" : une initiative de JeVeuxAIder.gouv.fr
La plateforme publique du bénévolat JeVeuxAider.gouv.fr renouvelle pour la 4e année consécutive sa campagne de mobilisation nationale “Septembre pour apprendre”. Le défi : rendre l’éducation accessible à tous, en partenariat avec le Collectif Mentorat. Extrait du blog de JeVeuxAider.gouv.fr Septembre pour apprendre met en lumière les organisations engagées partout en France sur des missions de …
La plateforme publique du bénévolat JeVeuxAider.gouv.fr renouvelle pour la 4e année consécutive sa campagne de mobilisation nationale "Septembre pour apprendre". Le défi : rendre l’éducation accessible à tous, en partenariat avec le Collectif Mentorat. Extrait du blog de JeVeuxAider.gouv.fr
Septembre pour apprendre met en lumière les organisations engagées partout en France sur des missions de bénévolat, qui luttent concrètement contre les inégalités éducatives. Cette campagne de mobilisation et de sensibilisation nationale, par l’action collective bénévole, ouvre de nouvelles voies d’accès et donne la possibilité aux publics de croire en eux, en leur réussite aussi bien académique, professionnelle que personnelle.
Cette année la Grande cause nationale 2023 sera consacrée à la promotion du mentorat comme levier d’émancipation professionnelle de tous les jeunes de France. L’occasion de mobiliser encore davantage autour des missions de mentorat mais aussi toutes les formes de parrainage et d’accompagnement qui déconstruisent les préjugés, affranchissent et habillent de confiance la jeunesse…
L’éducation est un sujet qui nous touche toutes et tous, autant les plus jeunes, encore étudiants, que les personnes actives ou retraitées, les enfants, habitants des quartiers populaires, femmes, personnes en situation de handicap, nouveaux arrivants et personnes réfugiées. Nombreux sont celles et ceux qui ne disposent pas des mêmes chances et des mêmes droits pour construire un avenir avec sérénité et ambition.
Qu’importe son sexe, son milieu d’origine, ses conditions de vie, ou son lieu de naissance, “chacun de nous doit pouvoir disposer d’une éducation de qualité sur un pied d’égalité, et disposer de possibilités d’apprentissage tout au long de sa vie”.
À l’école ou hors les murs, de nombreuses organisations ont fait de cet engagement un défi du quotidien et mobilisent des milliers de bénévoles qui rabattent les cartes, en partageant compétences, ressources, conseils et oreille attentive.
Grâce à cette campagne, nous souhaitons valoriser l’ensemble de ces élans formidables ainsi que les personnes qui se démènent pour plus de justice éducative, celles qui donnent une heure de temps en temps comme celles qui en ont fait leur fer de lance au quotidien.
Relation fondée sur une ouverture et un apprentissage mutuel, le mentorat permet de redonner le goût aux apprentissages et d’élargir les horizons. Cette relation d’égal à égal, qui permet d’accompagner des jeunes de 5 à 30 ans, est menée en lien étroit avec l’environnement social et familial du mentoré. Selon la définition européenne, le mentorat est “une relation interpersonnelle entre un bénévole qui accompagne un mentoré pour une durée d’au moins 6 mois”.
Pour en savoir plus, le site JeVeuxAider.gouv.fr

Pass Culture : l'évaluation des sénateurs et de la Cour des Comptes
Le Pass culture, dispositif phare du gouvernement en matière d’accès des jeunes à la culture, a fait l’objet de deux rapports publiés en juillet. Retour sur les conclusions des sénateurs et des magistrats de la rue Cambon. Pour rappel, expérimenté depuis juin 2019 puis généralisé et élargi en 2021, le Pass Culture consiste en une …
Le Pass culture, dispositif phare du gouvernement en matière d'accès des jeunes à la culture, a fait l'objet de deux rapports publiés en juillet. Retour sur les conclusions des sénateurs et des magistrats de la rue Cambon.
Pour rappel, expérimenté depuis juin 2019 puis généralisé et élargi en 2021, le Pass Culture consiste en une application gratuite, qui relaie les offres culturelles et artistiques accessibles à proximité
pour les jeunes âgés de 15 à 18 ans qui disposent d’une somme comprise entre 20 et 300 euros, variant en fonction de l’âge. A noter que le Pass Culture a été complété par un deuxième volet "collectif" de 20 à 30 euros par élève de la 4ème à la terminale consacrés à l'organisation de sorties scolaires par les enseignants (ce volet collectif sera étendu dès la classe de sixième à la prochaine rentrée scolaire)
Le constat du Sénat : un bilan en demi-teinte
Le rapport des sénateurs Vincent Eblé (Seine-et-Marne ; Groupe socialiste, écologique et républicain et Didier Rambaud (Isère ; Groupe Groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants) s'intitule "Le Pass Culture au défi de la diversification des pratiques culturelles" et s'inscrit dans le cadre du contrôle budgétaire réalisé par la commission des finances du Sénat.
Les auteurs mettent en avant que les objectifs de couverture des tranches d'âge sont en voie d'être atteints : 78% des jeunes de 18 ans et 60% des 15-17 ans d'ici deux ans.
Cependant la localisation géographique et la sociologie des bénéficiaires du pass Culture restent des facteurs d'inégalités importants. Ainsi, les rapporteurs soulignent que si "la situation financière constitue un biais important pour appréhender la question de l'inégalité culturelle chez les plus jeunes, elle ne saurait pour autant résumer le sujet” et mettent en avant un "effet d'aubaine" pour ceux qui ont déjà une pratique culturelle.
La part "collective" du Pass culture fait davantage l'objet d'un satisfecit de la part des auteurs du rapport qui indiquent que plus de 85% des établissements ont procédé à des réservations de sorties scolaires pour un montant qui s'élève en moyenne à 450 euros par offre réservée.
Des limites demeurent notamment le manque de financements connexes pour le transport, l'absence référent pour la culture dans les classes parmi le corps enseignant, ainsi qu'une coordination encore trop faible avec le monde de l'éducation artistique et culturelle. Pourtant "le volet collectif semble plus adapté pour atteindre l'objectif de diversification des pratiques culturelles assigné au Pass culture que le volet individuel". En outre l' '"articulation entre les deux" volets semble "insuffisante" ajoutent les sénateurs.
Télécharger la synthèse du rapport du Sénat
Un dispositif au fonctionnement perfectible pour la Cour des Comptes
La Cour des Comptes précise que l'"enquête s’est (...) concentrée sur deux points : la mise en œuvre administrative du dispositif entre 2017 et 2019 d’une part, et les conditions dans lesquelles la SAS remplit aujourd’hui sa mission d’autre part."
Est ainsi mis en exergue un modèle économique "encore fragile et incertain". Les auteurs du rapport regrettent que la SAS qui assure la mise en œuvre du PASS ne soit pas intégrée dans la liste des opérateurs de l'Etat. Cette recommandation s'inscrit dans un contexte où le budget de 273 millions d'euros de la SAS la place en seconde position derrière la Bibliothèque nationale de France (BnF). Ainsi, son intégration parmi les opérateurs de l'Etat faciliterait le contrôle parlementaire de ses dépenses. La Cour des comptes affiche déjà son intention d'évaluer dans le futur « son efficience et sa performance notamment sur la réalité de la croissance et de la diversification des pratiques culturelles ».
Est également précisé que le "rapport publié (...) n’a pas eu vocation à évaluer d’un point de vue qualitatif ou sous l’angle de l’impact l’ensemble de ce dispositif encore en cours de déploiement - travail, auquel la Cour envisage de prendre part, qui devrait avoir lieu à un horizon de trois à cinq ans"

Décret autorisant la majoration de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires et les logements vacants : plusieurs petites villes concernées
C’est une mesure qui était très attendue depuis son annonce lors du Comité des finances locales (CFL) le 13 juin dernier et qui est désormais officielle depuis la publication du décret au Journal officiel le 25 août : l’élargissement de la liste des communes pouvant instaurer une taxe sur les logements vacants (TLV) et majorer …
C’est une mesure qui était très attendue depuis son annonce lors du Comité des finances locales (CFL) le 13 juin dernier et qui est désormais officielle depuis la publication du décret au Journal officiel le 25 août : l’élargissement de la liste des communes pouvant instaurer une taxe sur les logements vacants (TLV) et majorer la taxe d'habitation sur les résidences secondaires (THRS). Parmi les 2 263 communes supplémentaires, de nombreuses Petites Villes situées en zone tendue sur le plan du logement sont concernées.
Selon le décret, les communes éligibles sont celles qui « sont confrontées à un déséquilibre marqué entre l'offre et la demande de logements, entraînant des difficultés sérieuses d'accès au logement sur l'ensemble du parc résidentiel existant ».
D’après la loi, il leur sera ainsi possible de majorer de 5 % à 60 % la taxe d'habitation acquittée par les propriétaires de résidences secondaires. La taxe sur les logements vacants situées en zone tendue sera quant à elle de 17 % la première année, puis de 34 % les années suivantes.
Les communes concernées auront ainsi jusqu’au 1er octobre au plus tard pour délibérer en vue d’une application au 1er janvier 2024.
Même s’il avait exprimé un avis favorable à cette mesure, le CFL avait notamment alerté sur la nécessité de mettre en place des compensations « à l’euros près » pour les communes impactées négativement par le remplacement de la THLV au profit de la THRS. Les prochains débats sur le Projet de loi de finances pour 2024 pourront permettre d’apporter quelques ajustements.

Logement : le nouveau ministre Patrice Vergriete dévoile les premiers contours de sa feuille de route
Un mois après sa nomination au gouvernement, le nouveau ministre du Logement, Patrice Vergriete, a présenté les premiers contours de sa feuille de route à l’occasion d’un déplacement dans les Pyrénées-Atlantiques. Suppression de plusieurs aides à la construction, renforcement des libertés pour les élus locaux dans l’encadrement des loyers ou encore massification des opérations de …
Un mois après sa nomination au gouvernement, le nouveau ministre du Logement, Patrice Vergriete, a présenté les premiers contours de sa feuille de route à l’occasion d’un déplacement dans les Pyrénées-Atlantiques. Suppression de plusieurs aides à la construction, renforcement des libertés pour les élus locaux dans l’encadrement des loyers ou encore massification des opérations de rénovation énergétique : retour sur les annonces qui pourraient concerner les petites villes.
Alors que les mesures annoncées à l’issue du CNR-Logement en mai dernier ont été en-deçà des attentes des élus locaux, Patrice Vergriete a tout d’abord confirmé certaines mesures prises par son prédécesseur, Olivier Klein, à commencer par la suppression programmée du dispositif Pinel et du recentrage du prêt à taux zéro (PTZ) : « Je ne cherche pas la mesure magique, le bricolage, le machin qui va faire qu'on va relancer artificiellement une production qui doit se poser de nouvelles questions » a-t-il ainsi indiqué durant sa première conférence publique.
L’ancien maire de Dunkerque s’est également positionné « à titre personnel » comme favorable à ce que les maires puissent appliquer, ou non, l'encadrement des loyers sans demander l'autorisation à l'Etat, comme cela est actuellement le cas. Le ministre a toutefois concédé que la réforme de la fiscalité sur les meublés touristiques « prendra sans doute un petit temps ».
En matière de rénovation énergétique, Patrice Vergriete entend « massifier les opérations », estimant que « les opérations maison par maison, immeuble par immeuble, ça ne permet sans doute pas de structurer une filière ». Le ministre souhaite aussi une meilleure sensibilisation des Architectes des bâtiments de France (ABF), parfois accusés de ralentir des chantiers au nom de la défense du patrimoine architectural.
Enfin, face à la pénurie de logements sociaux, deux pistes seraient privilégiées par le gouvernement : l’amélioration des fonds propres des bailleurs sociaux dans un contexte de hausse des taux d’intérêt ainsi que le développement du bail réel solidaire (BRS).

Report de la suppression de la CVAE
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique a annoncé un nouveau report de la suppression de la Contribution sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE). Une première tranche avait été supprimée pour 2023. Au vu d’une équation financière difficile, le gouvernement a finalement décidé de reporter la …

Plan eau : publication du décret sur la réutilisation des eaux usées traitées
Le décret concernant la réutilisation des eaux usées traitées, annoncé pour la fin du mois d’août, vient d’être publié. Retour sur les principales dispositions prévues par ce texte. Pour rappel, le Président de la République a présenté le plan Eau lors d’un déplacement le 30 mars à Savines-le-Lac (Hautes-Alpes) avec notamment un objectif affiché de faire …
Le décret concernant la réutilisation des eaux usées traitées, annoncé pour la fin du mois d'août, vient d'être publié. Retour sur les principales dispositions prévues par ce texte.
Pour rappel, le Président de la République a présenté le plan Eau lors d’un déplacement le 30 mars à Savines-le-Lac (Hautes-Alpes) avec notamment un objectif affiché de faire 10% d'économie d'eau dans tous les secteurs d'ici 2030.
Le principe de la REUT consiste à utiliser les eaux sortant des stations d’épuration pour certains usages non-domestiques, qui consomment aujourd’hui de l’eau potable, comme le nettoyage des voiries ou l’arrosage des espaces verts. Le décret vise à clarifier le champ d’application des usages possibles des eaux usées traitées et d’en simplifier l’autorisation dans le respect de la santé des populations et des écosystèmes.
Ce décret prévoit donc :
- La suppression de la limitation des projets à « cinq ans » : les projets ne seront désormais plus obligatoirement limités à une expérimentation d’un durée maximale de 5 ans.
- Une simplification de l’instruction des dossiers : un avis simple et non plus conforme des autorités de santé sera désormais requis ;
- Une augmentation du volume des eaux réutilisables : de nouveaux volumes pourront être mobilisés grâce à l’utilisation des eaux usées traitées issues de « petites stations ». Il sera également possible d’utiliser les eaux des stations indépendamment de la qualité des boues produites, et les eaux usées traitées produites dans un département pourront être employées sur un département voisin.
A noter que la réutilisation des eaux usées traitées n’est pas possible dans :
- les locaux d’habitation
- les établissements sociaux et de santé
- les crèches
- les écoles
- les autres établissements recevant du public (ERP) pendant les heures d’ouverture au public.
Elle est aussi prohibée pour l’alimentation - dont la boisson -, la préparation, la cuisson et la conservation des aliments, le lavage de la vaisselle, l’hygiène du corps et du linge et un usage d’agrément comprenant, notamment, les piscines et les bains à remous, la brumisation, les jeux d’eaux et l’arrosage des espaces verts des bâtiments.
Le décret doit encore complété par des arrêtés ministériels qui préciseront notamment certains seuils et conditions d’utilisation pour les usages agricoles et l’arrosage des espaces verts.
Lire le décret en cliquant ici