28
mars
2024
Annonces du ministre Bruno Le Maire : nouveau tour de vis en vue pour les collectivités

Annonces du ministre Bruno Le Maire : nouveau tour de vis en vue pour les collectivités

Finances et fiscalité locales

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé vouloir demander “des efforts supplémentaires en termes d’économies sur toutes les dépenses : Etat, dépenses sociales, collectivités”. Les associations d’élus locaux ont toutes fait part de leur inquiétude. Dérapage incontrôlé Il enfonce le clou. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a indiqué à la presse …

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé vouloir demander "des efforts supplémentaires en termes d'économies sur toutes les dépenses : Etat, dépenses sociales, collectivités". Les associations d'élus locaux ont toutes fait part de leur inquiétude.

Dérapage incontrôlé

Il enfonce le clou. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a indiqué à la presse qu'il "maintient l'objectif de retour [du déficit] sous les 3 % en 2027. Cela va demander des efforts supplémentaires en termes d'économies sur toutes les dépenses : Etat, dépenses sociales et collectivités".

Quelques semaines après l'adoption de la loi de Finances, le gouvernement a en effet été rattrapé par la réalité des prévisions de croissance : 1% au lieu d'1,4%. De nombreux experts internationaux, comme l'OCDE, avaient pourtant prévenu le gouvernement français de cet excès d'optimisme.

Alors que les agences de notation, de qui dépend la valeur de la signature de la France, et donc les taux d'emprunt, s'apprêtent peut-être à dégrader la note de la dette souveraine française, l'heure est à donner des gages du côté du gouvernement. Outre les 10 milliards d'euros d'économie réalisés sur le budget de l'Etat, le locataire de Bercy a ainsi annoncé 20 milliards d'économies pour 2025. Les efforts cumulés devraient atteindre, selon la Cour des Comptes, 50 milliards d'euros.

Toutefois, ces efforts ne semblent toujours pas jugés comme crédibles par les agences de notation. L'une de ces agences, Moody's, considère ainsi comme "improbable" les chances du gouvernement de tenir son objectif d'un déficit contenu à 4,4% du PIB pour 2024.

Les collectivités mises à l'index...

Le dérapage des finances publiques dispose d'une source bien identifiée : les recettes fiscales ont en effet été inférieures de 21 milliards d'euros aux prévisions. Les collectivités locales, comme l'Etat, ont en effet touchées par le phénomène. Mais l'Etat s'appuie sur cet élément conjoncturel pour justifier un niveau de dépenses excessif de la part des collectivités.

Si l'on prend pour périmètre de référence les APUL, l'Insee indique un "besoin de financement" qui atteint 9,9 milliards d'euros pour 2023, soit près de 9 milliards de plus qu'en 2022. Faut-il là en conclure que les dépenses locales ont été mal maîtrisées au cours de l'année passée ? La Lettre des Petites Villes vous rassure d'emblée : il n'en est rien. Cette hausse de la dépense locale est principalement le fait de la Société des Grands Projets - qui prend en charge par exemple le Grand Paris Express - ou Ile-de-France Mobilités. L'essentiel des collectivités locales, tenues à la "Règle d'Or" budgétaire n'ont aucun lien avec cette tendance.

...avant d'être mises à contribution

Quoiqu'il en soit les collectivités territoriales seront mises à contribution, et ce, il faut le rappeler, alors qu'elles ne contribuent pas au déficit des comptes publics. Comment ? C'est l'un des enjeux du Haut Conseil des Finances Publiques Locales (HCFPL) qui doit se tenir le 9 avril. L'instance, concurrente du Comité des Finances Locales (dont les membres sont des représentants élus des collectivités), sans avoir éventé de pistes de travail, devrait fonder ses travaux sur la Loi de Programmation des Finances Publiques.

Pour mémoire, les trajectoires présentées par cette Loi de Programmation, avaient déjà fait l'objet de protestations de la part des associations d'élus locaux. Elle prévoit en effet que les collectivités diminuent leurs dépenses de fonctionnement de 0,5% en deçà de l'inflation, tout en ayant le même niveau d'investissement que sur la période 2014-2020, c'est-à-dire celle des contrats de Cahors et de la crise du Covid. Alors que l'on bat le tocsin pour réaliser les investissements nécessaires à la transition écologique, cette trajectoire synthétisait les injonctions contradictoires auxquelles sont confrontés les maires.

Ce seront donc ces trajectoires qui seront la base des travaux du HCFPL.  Le ministre Bruno Le Maire a tenté de se faire rassurant : "Il ne s'agit pas de contraindre les finances publiques locales et les collectivités locales", mais de "regarder avec elles exactement où les économies sont possibles".

 

 

28
mars
2024
Polices municipales et gardes-champêtres : les employeurs territoriaux ont voté le nouveau régime indemnitaire

Polices municipales et gardes-champêtres : les employeurs territoriaux ont voté le nouveau régime indemnitaire

Fonction publique territoriale

Le projet de décret du gouvernement sur le régime indemnitaire des policiers municipaux et des gardes-champêtres a été adopté le 27 mars par le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT). Les employeurs territoriaux unanimement et une partie des syndicats ont salué le dispositif dans une déclaration commune. Rappel du nouveau dispositif Le projet …

Le projet de décret du gouvernement sur le régime indemnitaire des policiers municipaux et des gardes-champêtres a été adopté le 27 mars par le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT). Les employeurs territoriaux unanimement et une partie des syndicats ont salué le dispositif dans une déclaration commune.

Rappel du nouveau dispositif

Le projet de décret permet aux organes délibérants d’instituer une « indemnité spéciale de fonction et d’engagement » (ISFE), composée « d’une part fixe et d’une part variable », assise sur le traitement indiciaire brut. L’ensemble des policiers municipaux et des gardes-champêtres deviendrait éligible à l’indemnité spéciale de fonction des directeurs de police municipale.

Pour rappel, les montants sont les suivants : la réévaluation de la « prime police »  sera de 30 pour les agents de catégorie C, 32 % pour les agents de catégorie B et 33 % pour les catégories A. Quant à la nouvelle ISFE, elle serait plafonnée à 5 000 euros pour les catégories C, 7 000 euros pour les catégories B et 9 500 euros pour les catégories A.

Les associations d’élus convaincus, les syndicats divisés

Ce dispositif a été adopté à l’unanimité des présents, lors du vote en CSFPT hier. Mais, plusieurs syndicats opposés au texte réglementaire (CFDT, CGT, Unsa et FSU) avaient quitté la séance et n’ont donc pas pris part au vote.

Le projet de décret a donc été adopté par l’ensemble des employeurs territoriaux et par les syndicats restants, FO et la FA-FPT.

Ce vote à fait l’objet d’une déclaration commune hier co-signées par l’APVF, l’AMF, Intercommunalités de France, France urbaine, Villes de France, l’AMRF, Départements de France et Régions de France (et co-signée par FO et la FA-FPT). Sont incitées « toutes les collectivités pourvues d’une police municipale et/ou employeurs de gardes-champêtres à mettre en place ce régime indemnitaire garantissant a minima les montants de leur régime indemnitaire actuel en faveur des policiers municipaux ».

Selon la déclaration, « la filière faisait l’objet jusqu’à présent d’un retard important par rapport aux autres filières de la fonction publique territoriale s’agissant de son régime indemnitaire, qui donnait lieu à des incohérences entre catégories et dont les plafonds étaient inférieurs à ceux du Rifseep, offrant ainsi peu de marges de manœuvre aux employeurs ». Ce nouveau dispositif « assurera une plus grande cohérence du régime indemnitaire de la filière Police municipale avec celui des autres filières de la fonction publique territoriale tout en en reconnaissant la spécificité, au travers d’une composante dynamique qui sera confortée ».

En conclusion, « Dans un contexte budgétaire particulièrement contraint, les employeurs territoriaux sont conscients de la nécessité d’une meilleure reconnaissance de la filière. Ils se saisiront de l’opportunité de ce texte afin d’en faire un réel levier d’attractivité. (…) C’est dans le cadre d’un dialogue social local constructif et dans le respect de la libre administration des collectivités territoriales, qu’il nous appartient collectivement, à présent, de rendre concrètes ces avancées. »

A noter que le 5 avril prochain aura lieu le « Beauvau des polices municipales », qui aura notamment pour objectif de travailler, en présence de l’État, des employeurs territoriaux et des organisations syndicales, sur les prérogatives des policiers municipaux. Le volet social du Beauvau est repoussé à juin.

Téléchargez la déclaration commune en cliquant ici.

 

28
mars
2024
Zones faibles émissions : le Gouvernement assouplie les règles

Zones faibles émissions : le Gouvernement assouplie les règles

Transition écologique

Un comité Ministériel sur la qualité de l’air en ville s’est tenu le 20 mars 2024. Pour le Gouvernement, l’amélioration de la qualité de l’air dans certaines grandes villes justifie l’assouplissement de la règlementation. Seuls Lyon et Paris devront être obligatoirement classés ZFE-m au 1er janvier 2025. Le 20 mars 2024, Christophe Béchu, ministre de …

Un comité Ministériel sur la qualité de l'air en ville s'est tenu le 20 mars 2024. Pour le Gouvernement, l'amélioration de la qualité de l'air dans certaines grandes villes justifie l'assouplissement de la règlementation. Seuls Lyon et Paris devront être obligatoirement classés ZFE-m au 1er janvier 2025.

Le 20 mars 2024, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et Frédéric Valletoux, ministre délégué en charge de la Santé et de la Prévention, ont pris acte de l'amélioration de la qualité de l'air dans les grandes agglomérations ces 20 dernières années.

La loi Climat et résilience de 2021 prévoyait que des restrictions de circulation seraient instaurées pour les véhicules les plus polluants dans toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants où les valeurs de qualité de l’air, recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé, sont dépassées. Initialement, Paris, Lyon, Marseille, Rouen et Strasbourg devaient être obligatoirement classées ZFE-m au 1er janvier 2025. Finalement, seuls Paris et Lyon devront se conformer à cette obligation au vu de l'amélioration de la qualité de l'air dans les trois dernières villes ci-dessus.

Le maintien du classement de l'agglomération parisienne et de l'agglomération lyonnaise en ZFE en 2025 interdit la circulation, sur un certain périmètre des véhicules classés Crit'Air 5, 4 et 3, hormis les utilitaires légers, les poids lourds et les deux-roues.

D'autres annonces ont été faites en direction des collectivités, à l'instar de la rétrocession du produit des amendes des contrôles automatisés aux autorités organisatrices des mobilités (AOM) et de la reconduction d'une campagne de communication nationale à l’automne 2024.

21
mars
2024
Accès aux soins : la Fédération Hospitalière de France publie son baromètre

Accès aux soins : la Fédération Hospitalière de France publie son baromètre

Santé

Quatre ans après le début de la pandémie de Covid-19, la FHF a présenté son premier baromètre santé en partenariat avec France Info, sur le thème du recours et de l’accès aux soins. Retour sur les principaux résultats de cette publication.  Une évolution de l’activité depuis 2020 qui soulève des inquiétudes en termes de santé …

Quatre ans après le début de la pandémie de Covid-19, la FHF a présenté son premier baromètre santé en partenariat avec France Info, sur le thème du recours et de l’accès aux soins. Retour sur les principaux résultats de cette publication. 

Une évolution de l’activité depuis 2020 qui soulève des inquiétudes en termes de santé publique

 Entre 2019 et fin 2023, on constate un sous-recours cumulé de 3,5 millions de séjours hospitaliers. Si le niveau d’activité en 2023 a, au global, retrouvé le niveau observé en 2019, cette reprise cache des disparités préoccupantes dans des activités qui sont, par nature, réalisées pour l’immense majorité à l’hôpital public.

  • En médecine, on constate un sous-recours sur les prises en charge digestives (-11%), la cardiologie (-13%), le système nerveux (-11%), et la rhumatologie (-12%). Certaines catégories de la population sont plus concernées, en particulier les 45 ans et plus avec un sous-recours de - 8,4%, représentant 428 000 séjours.
  • En chirurgie, les niveaux de recours pour plusieurs chirurgie lourdes semblent diminuer significativement, en particulier les greffes en recul de 7,5 % par rapport au niveau attendu en 2023.

Cette situation a des conséquences très concrètes sur la santé des patients, avec la possibilité d’un retard pris sur la détection de certains cancers ou d’une prise en charge insuffisante pour les diabétiques de plus de 35 ans.

 

Des pistes d’explication qui posent question et appellent à un soutien accru à l’hôpital public

 L’analyse des baisses des taux de recours dans plusieurs activités est complexe et protéiforme. Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour les expliquer. La baisse des taux de recours peut, dans certains cas, être due à la mise en place de nouvelles techniques ou organisations, ou à un renforcement des démarches de prévention (vaccination par exemple). D’autres hypothèses devraient interpeller sérieusement les pouvoirs publics et l’opinion.

  • En premier lieu, la possibilité d’un renoncement aux soins en hausse, ce que semble indiquer le sondage, 63 % des Français ont déjà renoncé à au moins un acte de soin au cours des 5 dernières années.
  • En second lieu, les tensions que connaît l’hôpital public en termes d’effectifs ou de solutions d’aval à l’hospitalisation peuvent conduire à ce que les capacités d’accueil ne fonctionnent pas à 100%. L’enquête montre que l’équivalent de 7% des capacités d’hospitalisation en MCO étaient fermées sur l’année 2023. Dans 6 cas sur 10, les tensions sur les effectifs étaient en cause.

 

Les fragilités du système de santé produisent renoncement aux soins et sur-recours aux urgences

À cela s’ajoute une nette hausse du recours non-optimal aux urgences publiques : 54 % des Français disent s’y être rendus au cours des derniers mois pour des raisons qui ne relevaient pas d'une urgence médicale (vs. 42 % en 2019). Ce phénomène traduit notamment le besoin de mieux organiser le lien ville-hôpital et la nécessité d’un premier recours plus fort. Dans 32% des cas, le patient est venu aux urgences faute de savoir où d’autre se rendre. Dans 30% des cas, il est venu aux urgences à la suite d’un refus de prise en charge non programmée par un médecin généraliste ou spécialiste de ville.

Cet état de fait rejaillit sur l’ensemble des services hospitaliers. Ainsi, un Français sur deux a déjà vécu un retard de soins à l’hôpital au cours des 5 dernières années ou de la difficulté à y obtenir un rendez-vous pour lui ou un proche.

Avec pour résultat un risque pour la santé de la population. Lorsqu’ils ont été confrontés à un report de soins, plus d’un tiers des Français déclarent que cela a occasionné des conséquences graves pour eux. 4 malades chroniques sur 10 partagent le constat que leur prise en charge médicale s’est détériorée depuis 2019.

 

Pour retrouver les résultats détaillés du baromètre cliquez ici 

21
mars
2024
Schéma décennal de développement du réseau : la consultation publique de RTE est ouverte

Schéma décennal de développement du réseau : la consultation publique de RTE est ouverte

Transition écologique, Partenaires, Services publics, Attractivité et aménagement du territoire

RTE, partenaire de l’APVF, a mis en ligne des documents  relatifs à la consultation publique des parties prenantes sur le Schéma décennal de développement du réseau (SDDR) 2024. Retour sur cette consultation ouverte à tous jusqu’à la fin du mois d’avril.  Le schéma décennal de développement du réseau   est un plan – programme national. Il …

RTE, partenaire de l'APVF, a mis en ligne des documents  relatifs à la consultation publique des parties prenantes sur le Schéma décennal de développement du réseau (SDDR) 2024. Retour sur cette consultation ouverte à tous jusqu'à la fin du mois d'avril. 

Le schéma décennal de développement du réseau   est un plan – programme national. Il a pour but de garantir que le réseau public de transport d’électricité est adapté aux objectifs de politique énergétique fixés par l’État et que son développement ne constitue pas un frein à l’atteinte de ces objectifs.

La consultation publique est ouverte à tous, jusqu’au 30 avril 2024.

Elle comporte 3 documents :

  • Le document A synthétise les principaux enjeux et les premières analyses techniques.

Il présente les sujets, notamment en matière de maîtrise industrielle, qui doivent être approfondis pour être en mesure de proposer une stratégie réseau crédible.

  • Le document B porte sur les études réalisées dans le SDDR. En particulier, il met en débat sur les propositions d’hypothèses de localisation des études de réseau, les solutions techniques étudiées et le périmètre des analyses techniques, économiques et environnementales.

Les réponses au document B seront utilisées par RTE pour consolider les études techniques, économiques et environnementales, identifier les dynamiques territoriales et être en mesure de dégager des priorités dans les besoins de développement du réseau en fonction des différentes configurations étudiées.

  • Le document C porte sur les questions de nature industrielle (priorisation des investissements, sécurisation des approvisionnements, développement des compétences) et de mise en œuvre opérationnelle (aménagement du territoire, cadre contractuel, dimensionnement du réseau). C’est une nouveauté pour cette consultation publique. Elle est justifiée par le contexte de forte croissance des investissements dans l’ensemble des composants du système électrique (consommation– flexibilités– production– réseaux). Les réponses au document C seront utilisées par RTE pour affiner les trajectoires issues des études technico-économiques et construire la trajectoire dite industrielle.

 

Pour en savoir plus cliquez ici

Pour adresser votre contribution l'adresse contact est rte-concerte-bp@rte-france.com

21
mars
2024
Une bonne nouvelle pour la rénovation thermique des écoles !

Une bonne nouvelle pour la rénovation thermique des écoles !

Education, Logement et urbanisme

A partir de maintenant et sur décision du préfet, les communes en difficulté financière pourront voir leur reste à charge minimum baisser de 20% à 10% pour leurs travaux de rénovation thermique d’écoles.    Le 20 mars 2024, la proposition de loi déposée par la Sénatrice Renaissance du Finistère Nadège Havet “tendant à tenir compte …

A partir de maintenant et sur décision du préfet, les communes en difficulté financière pourront voir leur reste à charge minimum baisser de 20% à 10% pour leurs travaux de rénovation thermique d'écoles. 

 

Le 20 mars 2024, la proposition de loi déposée par la Sénatrice Renaissance du Finistère Nadège Havet "tendant à tenir compte de la capacité contributive des collectivités territoriales dans l'attribution des subventions et dotations destinées aux investissements relatifs à la transition écologique des bâtiments scolaires" a été adoptée définitivement et à l'unanimité par les deux chambres. La ministre de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache se disait favorable à l'adoption de ce texte au vu des "montants que les collectivités doivent mobiliser dans ces chantiers [qui] sont absolument considérables".

Désormais, le préfet pourra décider la réduction du minimum de reste à charge pour la collectivité de 20% à 10% si la part due par la collectivité est "disproportionnée" au regard de sa "capacité financière".

L'enjeu est de taille. Le gouvernement a annoncé un objectif de 40 000 écoles rénovées en 10 ans.
L'ensemble des collectivités est mobilisé sur ce chantier qui demande des ressources considérables en ingénierie et en financement. Dans ce cadre, l'APVF a publié en décembre 2023 avec l'Agence France locale (AFL) une étude sur la rénovation thermique des bâtiments que vous retrouverez ici.

 

21
mars
2024
Etude AFL-INET : faire face à la raréfaction de la ressource en eau

Etude AFL-INET : faire face à la raréfaction de la ressource en eau

Transition écologique, Finances et fiscalité locales

L’Agence France Locale (AFL, partenaire de l’APVF) et l’INET publient une étude sur la façon de faire face à la raréfaction en eau intitulée “Comment mieux orienter les financements vers des usages vertueux de la ressource et la modernisation des réseaux ?”.  Un enjeu crucial pour les communes et leurs intercommunalités. L’AFL et des élèves …

L'Agence France Locale (AFL, partenaire de l'APVF) et l'INET publient une étude sur la façon de faire face à la raréfaction en eau intitulée "Comment mieux orienter les financements vers des usages vertueux de la ressource et la modernisation des réseaux ?".  Un enjeu crucial pour les communes et leurs intercommunalités.

L'AFL et des élèves administrateurs territoriaux de l'INET présentent un constat de la raréfaction de la ressource en eau. Le dérèglement climatique n'est en effet pas sans incidences sur le cycle de l'eau. Les effets se font ressentir tant sur la quantité que sur la qualité de la ressource : si l'eau est plus rare, elle peut également être plus polluée.

Ces mutations appellent des investissement de la part des collectivités. Cependant, ces investissements sont contraints tant sur le plan règlementaire, que financier et technique. L'étude revient en détail sur ces irritants.

Le constant est néanmoins clair : il y aura un besoin croissant de financements pour les collectivités du bloc local.

Après avoir présenté les différents leviers pour optimiser la gestion de l'eau, l'étude présente une série de propositions en matière de financement des investissements dans le cycle de l'eau. 4 grands axes sont mis en exergue :

1. Repenser le prix de l'eau par une tarification écologique et progressive

2. Mobiliser et réformer la fiscalité de l'eau et des redevances

3. Favoriser l'appropriation du portefeuille de subventions et dotations disponibles

4. Optimiser la gestion de la dette liée à l'eau

Dans le contexte financier restreint dans lequel elles évoluent, cette étude devrait aider les communes à garder la tête hors de l'eau.

Lire l'étude complète sur le site de l'Agence France Locale (AFL)

18
mars
2024
Enquête de l'APVF sur la situation financière des petites villes

Enquête de l'APVF sur la situation financière des petites villes

Finances et fiscalité locales

Au moment où vous bouclez votre budget, l’Association des petites villes de France (APVF) souhaite faire le point sur la situation financière de votre commune en 2023 et les perspectives 2024. Pour cela, nous avons le plaisir de vous adresser un questionnaire (temps de réponse : 15 minutes) auquel nous attendons un maximum de réponses avant le 15 …

Au moment où vous bouclez votre budget, l’Association des petites villes de France (APVF) souhaite faire le point sur la situation financière de votre commune en 2023 et les perspectives 2024.

Pour cela, nous avons le plaisir de vous adresser un questionnaire (temps de réponse : 15 minutes) auquel nous attendons un maximum de réponses avant le 15 avril.

Nous vous remercions infiniment par avance pour le temps précieux que vous accorderez à notre enquête. La qualité des résultats en dépend.

Répondre à l’enquête

14
mars
2024
3 questions à Anne-Catherine de Tourtier, Présidente de France Renouvelables

3 questions à Anne-Catherine de Tourtier, Présidente de France Renouvelables

Transition écologique, Energie, Ville intelligente et durable, Attractivité et aménagement du territoire

Anne-Catherine de Tourtier, Présidente de France Renouvelables, partenaire de l’APVF, répond cette semaine aux questions de la lettre hebdomadaire des petites villes.  1) France Energie Eolienne devient France Renouvelables, pouvez-vous revenir pour les petites villes sur ce qu’implique cette évolution ? En septembre dernier, notre association regroupant les professionnels des énergies renouvelables électriques s’est transformée …

Anne-Catherine de Tourtier, Présidente de France Renouvelables, partenaire de l'APVF, répond cette semaine aux questions de la lettre hebdomadaire des petites villes. 

1) France Energie Eolienne devient France Renouvelables, pouvez-vous revenir pour les petites villes sur ce qu’implique cette évolution ?

En septembre dernier, notre association regroupant les professionnels des énergies renouvelables électriques s’est transformée pour devenir France Renouvelables. Nous représentons désormais les filières éolienne et photovoltaïque.

Si la France veut atteindre la neutralité carbone et sortir rapidement des énergies fossiles qui composent encore 60% de notre mix énergétique, nous devons développer très fortement les énergies renouvelables.

La sobriété et l’efficacité énergétique nous permettront de réduire significativement notre consommation globale d’énergie. L’électricité, qui ne représente que 25% de notre mix aujourd’hui, est en revanche amenée à croitre fortement. C’est le phénomène d’électrification des usages dans le secteur résidentiel, mais aussi et surtout dans le domaine des mobilités et de l’industrie.

Nous devons donc produire plus d’électricité bas carbone. Le nouveau nucléaire pourra répondre en partie, et seulement en partie, à ce besoin à l’horizon 2035/2040. D’ici là, seuls l’éolien (en mer et sur terre) et le photovoltaïque, déployables rapidement, peuvent nous permettre de répondre à l’augmentation des besoins électriques.

S’agissant du photovoltaïque, les très petites installations et le solaire en toiture ne suffiront pas, en particulier si nous souhaitons conserver des coûts compétitifs et donc in fine protéger le pouvoir d’achat des consommateurs.

Les énergies renouvelables électriques sont variables. La production varie selon les conditions météos. Elles sont néanmoins prévisibles et donc pilotables. L’augmentation de la part de renouvelables électriques doit nous amener à travailler, encore davantage, sur la pilotabilité globale du système électrique, en s’appuyant notamment sur les flexibilités et le stockage. C’est le sens de notre évolution récente.

 

2) La loi d’accélération des renouvelables donne un rôle crucial aux élus locaux pour la planification énergétique, notamment via la définition de zones d’accélération, comment vos adhérents appréhendent ils ce changement ?

France Renouvelables salue le rôle majeur confié aux élus locaux par la loi dans la planification territoriale des énergies renouvelables. Les élus locaux sont désormais, aux côtés de l’Etat et des porteurs de projet, co-responsables de la transition énergétique. Je pense en particulier à la possibilité donnée aux maires de créer des zones d’accélération sur leur commune.

Nous avons toujours défendu l’implication des élus dans le développement des projets d’énergie renouvelables. C’est pour nous une condition de la réussite. Les zones d’accélération sont un outil supplémentaire qui pourra nous permettre d’atteindre les objectifs de la Stratégie Française sur l’énergie et le climat. Nous savons aussi que la définition de ces zones peut s’avérer parfois délicates, notamment sur la considération de certaines contraintes techniques et réglementaires. Nous savons aussi que les petites villes et les territoires ruraux manquent cruellement d’ingénierie. C’est la raison pour laquelle nous travaillons avec un certain nombre d’acteurs locaux pour accompagner les élus locaux. Le CEREMA et l’IGN ont réalisé un portail cartographique à destination des élus. Les équipes de proximité d’Enedis accompagnent de nombreux élus locaux dans ces démarches. Nos adhérents et nos délégations régionales sont également à la disposition des associations d’élus et des communes pour fournir de l’expertise.

Cette planification, si elle est essentielle, ne peut pas être l’unique moment de dialogue entre les territoires et les développeurs.  Les adhérents de France Renouvelables restent engagés pour assurer une pleine concertation avec les élus et les habitants des petites villes tout au long des projets. Ils accentuent la mobilisation de leur force pour favoriser l’appropriation des énergies renouvelables électriques, maximiser les retombées territoriales pour les collectivités et les riverains et pour permettre une participation plus active encore des petites villes dans les projets.

 

3) Plus globalement, quelle vision porte France Renouvelables au regard des enjeux posés par le projet de Stratégie Française pour l’Energie et le Climat (SFEC) actuellement en consultation publique ?

Les objectifs quantitatifs présentés dans le projet de Stratégie Française pour l’Energie et le Climat (SFEC) sont cohérents définis en concertation avec les filières, les associations d’élus et les associations environnementales, ils sont fondés sur les travaux prospectifs de RTE.  Il est désormais essentiel de parvenir à atteindre ces objectifs et à déployer rapidement les projets d’énergies renouvelables électriques.

Les procédures d’instruction sont encore lentes et complexes. En moyenne, il faut 4 à 5 ans pour développer un parc photovoltaïque au sol et 7 ans pour un projet éolien. C’est plus long que chez la plupart de nos voisins européens. Nous devons faire mieux et accélérer ce déploiement. C’est la raison pour laquelle, France Renouvelables dans sa contribution à la SFEC, a formulé un certain nombre de propositions opérationnelles pour y parvenir.

Je pense notamment à des propositions en lien avec le renforcement de l’excellence opérationnelle en phase d’instruction par les services de l’Etat, la simplification et l’accélération des procédures de renouvellement de parcs en fin de vie ou encore de créer des mécanismes permettant un rééquilibrage territorial du développement des EnR.

Au-delà de ces propositions, nous sommes certains que nous ne réussirons pas la transition énergétique sans les territoires et les élus locaux ! Cette transition énergétique est aussi une opportunité majeure de développement des territoires.

 

14
mars
2024
Avenir de la protection sociale : la Mutualité Française lance une grande consultation auprès des jeunes

Avenir de la protection sociale : la Mutualité Française lance une grande consultation auprès des jeunes

Santé, Questions de société

La Mutualité Française, partenaire de l’APVF, organisera son prochain congrès à Agen en juin 2025. Pour préparer celui-ci, elle a initié des travaux prospectifs et de réflexion sur le devenir du système de protection sociale, en lien avec des experts du champ de la santé. Pour appuyer et nourrir ces travaux, elle lance une grande …

La Mutualité Française, partenaire de l'APVF, organisera son prochain congrès à Agen en juin 2025. Pour préparer celui-ci, elle a initié des travaux prospectifs et de réflexion sur le devenir du système de protection sociale, en lien avec des experts du champ de la santé.

Pour appuyer et nourrir ces travaux, elle lance une grande consultation nationale, entre le 20 mars et le 28 mai 2024, auprès des jeunes sur le thème de l’avenir de la protection sociale.

Intitulée « Forum Jeunes, parlons solidarités et santé », cette initiative vise à recueillir la parole de jeunes, à identifier leur perception de la protection sociale dans notre pays, leurs attentes et leurs propositions.

Les éléments qui ressortiront des échanges participeront à la formalisation des solutions des propositions qui pourront en découler, en perspective du Congrès de juin 2025.

Cette phase de consultation se matérialise par des entretiens individuels auprès de jeunes représentatifs de la population et sept débats sont organisés dans les territoires durant le printemps. La participation à ces débats sera libre et la parole sera donnée aux jeunes, sans préalable.

La participation aux débats s’adresse à toute et tout jeune de moins de 30 ans.

Les dates des débats sont les suivantes :

  • 20 mars : Brest (Maison des Syndicats)
  • 26 mars : Ivry-sur-Seine (Espace Robespierre)
  • 9 avril : Le Port / Ile de La Réunion
  • 17 avril : Reims / Grand Est
  • 23 avril : Le Mans / Pays de la Loire
  • 16 mai : Agen / Nouvelle Aquitaine
  • 28 mai : Aix en Provence / Sud

 

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