Sécurité routière : les policiers municipaux appelés à renforcer les contrôles

6 avril 2016

Alors que les chiffres de l’accidentalité et de la mortalité routière sont en hausse depuis 2014, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, appelle à la mobilisation des préfets, des forces de l’ordre et des maires dans une circulaire du 31 mars adressée aux représentants de l’État visant à renforcer la lutte contre l’insécurité routière.

Dans le cadre de contrôles renforcés, le ministre de l’Intérieur, demande aux préfets d’encourager « les maires à mobiliser les polices municipales placées sous leur autorité afin qu’elles inscrivent leur action en parfaite cohérence et en totale concertation avec la police et la gendarmerie nationales ». Directement visée, la lutte contre les conduites addictives devra aussi concerner l’action des polices municipale. En effet, « les APJA des polices municipales sous le contrôle des OPJ » pourront mettre en oeuvre des contrôles de dépistage de l’état alcoolique et de l’usage des stupéfiants, indique le texte. Afin de multiplier et de renforcer les opérations de contrôles, « la coordination des actions de sécurité routière avec les polices municipales doit être recherchée », ajoute-t-il.

Par ailleurs, les préfets devront veiller à ce que la mobilisation des maires voulue par Bernard Cazeneuve, « ne se limite pas aux seules communes dotées d’une police municipale ». Selon la circulaire, l’engagement des municipalités pourra également se traduire par la désignation d’un conseiller municipal spécialement chargé de la sécurité routière. Ce dernier serait alors en plus du maire, un « interlocuteur privilégié » des services de l’État et le « gage d’une plus grande mobilisation de la collectivité territoriale ». Également concernés, les conseils départementaux pourraient confier une responsabilité « sécurité routière » à l’élu en charge de la compétence « voirie », suggère le texte. Enfin, le ministre de l’Intérieur, souhaite s’appuyer sur les compétences des collectivités territoriales, des associations et des services de l’État afin de développer une meilleure connaissance de l’accidentologie et contribuer au développement d’actions à travers le dispositif "enquête comprendre pour agir" destinées à l’analyse des accidents mortels.