Développement durable : la stratégie nationale de mobilisation de la biomasse entre en vigueur

21 mars 2018

Ce document-cadre non prescriptif se traduit essentiellement par un plan d’actions constitué de simples recommandations visant à faciliter une mobilisation supplémentaire de la biomasse. En France, à peine 1% de l’électricité est aujourd’hui produite par de la biomasse.

La stratégie fixe des objectifs ambitieux à relativement court terme : si les besoins en biomasse en 2018 sont estimés à 10,8 millions de mètres cubes de matière, la stratégie propose, pour 2023, une fourchette comprise entre 24 et 35 millions de mètres cubes. La moitié pourrait venir de la filière agricole, la filière forestière montant en puissance à partir de 2026.

 

La stratégie précise que la production de biomasse est « en premier lieu l’affaire des territoires dont est issue cette biomasse ». Ainsi la nouvelle génération de Plans Climat-Air-Énergie Territoriaux devront intégrer des projets concrets en la matière.

Pour la coordination et le pilotage, l’échelon régional est considéré comme le plus approprié : c’est l’objet des schémas régionaux biomasse (SRB).

La stratégie nationale décline régionalement des objectifs chiffrés indicatifs pour contribuer à l’atteinte d’une production satisfaisant le besoin national mais les objectifs régionaux opérationnels seront fixés par le SRB.

L’APVF soutien de longue date le développement des réseaux de chaleurs issus de biomasse.

La chaleur représente en effet 50% des besoins énergétiques de la France et est aujourd’hui produite en majorité par des énergies fossiles. Le développement des réseaux de chaleur, qui diffusent 50 % d’énergies renouvelables ou de récupération, constitue un des enjeux principaux de la transition énergétique et de la lutte contre le réchauffement climatique. Un renforcement des dispositifs de soutien est donc nécessaire pour raccorder davantage de bâtiments et atteindre l’objectif de multiplication par 5 de la chaleur renouvelable prévu par la loi de transition énergétique. Pour ce faire, l’APVF défend à la fois un éco-prêt à taux zéro pour les coûts de raccordement à un réseau de chaleur vertueux, qui pourrait être accordé notamment par la Caisse des dépôts et consignations, et le renforcement des aides du Fonds Chaleur mis en place par l’ADEME.