Solidarité territoriale : le Président de l’APVF écrit au Premier ministre

9 mai 2019

Le Président de l’APVF Christophe Bouillon a écrit au Premier ministre, le 9 mai 2019, afin de rappeler que pour répondre à « l’exigence de proximité et de lien quotidien » exprimée par un grand nombre de citoyens dans le cadre du Grand débat national, l’APVF porte la proposition de créer Fonds national de solidarité territoriale. 

Le Président de l’APVF Christophe Bouillon a écrit au Premier ministre Edouard Philippe en réaction à son discours de clôture du Grand débat national du 8 avril dernier. Une partie de l’intervention du Premier ministre avait en effet particulièrement retenu l’attention des élus de l’APVF. Il s’agit de « l’exigence de proximité et de lien quotidien » qui est fortement remontée de la part de nos concitoyens de la France périphérique et des petites villes. Edouard Philippe avait ainsi évoqué le sentiment d’abandon, parfois d’isolement et de manque de considération, que ressentent un certain nombre de nos concitoyens.

Pour y remédier, le Premier ministre a suggéré de rétablir l’équilibre entre les grandes métropoles et les communes petites et moyennes se trouvant à l’extérieur de ces grands ensembles. Ce diagnostic correspond exactement à celui fait par l’APVF. Notre association a été, en janvier dernier, la première des associations d’élus, dans le cadre du Grand débat, à faire parvenir au Gouvernement sa propre contribution à la réduction des fractures territoriales et sociales.

L’APVF y aborde, entre autres, les questions de mobilité, d’offre de soins, de revitalisation des centres-bourgs, mais également l’impérieuse nécessité de mettre en œuvre de nouveaux mécanismes de solidarité entre les métropoles et le reste du territoire. Les élus des petites villes sont partis du constat que la « richesse » des métropoles ne se diffuse que très imparfaitement, que les contrats de réciprocité n’ont été mis en œuvre que dans très peu de régions, et qu’il était donc temps, au-delà des discours sur l’alliance des territoires, que les principaux gagnants de la métropolisation contribuent également au développement du reste du territoire.

Dans cette perspective, l’APVF a proposé la création d’un Fonds national de solidarité territoriale alimenté par les métropoles (à proportion de leur richesse fiscale notamment), par l’Etat et par l’Europe, et ciblé régionalement sur des projets relevant de la mobilité, de la couverture numérique des territoires ou de l’attractivité économique. Il s’agit tout simplement de faire en sorte qu’une partie des habitants de la France périphérique, qui travaille et participe quotidiennement au développement économique des métropoles, puisse profiter également d’une meilleure redistribution des richesses dans les territoires où ils vivent.