12
juillet
2016

Le Comité des Régions prend position contre le gaspillage alimentaire

Europe, Ville intelligente et durable

Chaque année, 20 % des denrées alimentaires produites en Europe sont gaspillées. Le Comité des Régions demande à l'UE d'adopter un objectif minimal de réduction du gaspillage alimentaire de 30 % d’ici 2025. Dans son rapport adopté en juin dernier, il encourage les autorités locales et régionales à agir en mettant en place des programmes efficaces de prévention et de sensibilisation.

Dans le rapport voté en juin dernier, le Comité des Régions présente ses recommandations sur la manière dont les pouvoirs locaux et régionaux peuvent contribuer à la réduction du gaspillage alimentaire. L’avis demande que des critères de durabilité soient intégrés dans les marchés publics afin de réduire et de prévenir le gaspillage alimentaire; que des produits locaux, régionaux et saisonniers soient utilisés dans les services de restauration; et que les écoles incluent la question de la réduction du gaspillage alimentaire dans les programmes d’études, par exemple au moyen de journées thématiques, de visites d’étude et de programmes d’apprentissage pour les étudiants. Le Comité plaide également en faveur d’une méthodologie et de systèmes communs de mesure au niveau de l’UE afin d’évaluer l’ampleur du gaspillage alimentaire et les progrès réalisés pour atteindre un objectif de réduction commun et harmonisé dans toute l’UE. 

" Je suis profondément convaincu que nos régions et nos villes ont un rôle important à jouer sur la question des déchets alimentaires, car ils génèrent et gèrent quotidiennement des déchets. C'est la raison pour laquelle lorsque je me déplace dans les États membres j'essaie de sensibiliser les citoyens européens, plus particulièrement encore au niveau local. Travaillant directement avec les citoyens ainsi que d'un large éventail d'acteurs, y compris les écoles, les marchés communautaires, les restaurants, les entreprises alimentaires et les banques alimentaires ou des organismes de bienfaisance, les acteurs locaux peuvent mettre en œuvre des actions concrètes sur le terrain pour lutter contre le gaspillage alimentaire. ", a déclaré M.  Vytenis ANDRIUKATIS , Commissaire chargé de la santé et de la sécurité alimentaire. 

Pour Christophe ROUILLON , membre du CdR et du Bureau de l’APVF, "Le gaspillage est un scandale environnemental et une honte humaine. Peut-on imaginer que sur un continent où des personnes souffrent de la faim, on jette des tonnes de nourriture chaque année ? Les collectivités locales doivent être en première ligne dans cette lutte contre le gaspillage alimentaire en mettant en place des programmes de sensibilisation et de recyclage dans les écoles, les restaurants de collectivités etc.  Il est temps de privilégier la qualité à la quantité".

De nombreuses villes et régions d’Europe ont déjà mis en œuvre des programmes de réduction des déchets alimentaires, avec des résultats très positifs. Citons par exemple l’initiative italienne « Je ne gaspille pas » lancée par l’organisme communal «Milano Ristorazione», qui encourage les élèves à emporter chez eux les restes de leur déjeuner en leur fournissant un sac spécial à cet effet, ou encore le programme « Zéro déchet en Écosse ».Dans le rapport voté en juin dernier, le Comité des Régions présente ses recommandations sur la manière dont les pouvoirs locaux et régionaux peuvent contribuer à la réduction du gaspillage alimentaire. L’avis demande que des critères de durabilité soient intégrés dans les marchés publics afin de réduire et de prévenir le gaspillage alimentaire; que des produits locaux, régionaux et saisonniers soient utilisés dans les services de restauration; et que les écoles incluent la question de la réduction du gaspillage alimentaire dans les programmes d’études, par exemple au moyen de journées thématiques, de visites d’étude et de programmes d’apprentissage pour les étudiants. Le Comité plaide également en faveur d’une méthodologie et de systèmes communs de mesure au niveau de l’UE afin d’évaluer l’ampleur du gaspillage alimentaire et les progrès réalisés pour atteindre un objectif de réduction commun et harmonisé dans toute l’UE. 

" Je suis profondément convaincu que nos régions et nos villes ont un rôle important à jouer sur la question des déchets alimentaires, car ils génèrent et gèrent quotidiennement des déchets. C'est la raison pour laquelle lorsque je me déplace dans les États membres j'essaie de sensibiliser les citoyens européens, plus particulièrement encore au niveau local. Travaillant directement avec les citoyens ainsi que d'un large éventail d'acteurs, y compris les écoles, les marchés communautaires, les restaurants, les entreprises alimentaires et les banques alimentaires ou des organismes de bienfaisance, les acteurs locaux peuvent mettre en œuvre des actions concrètes sur le terrain pour lutter contre le gaspillage alimentaire. ", a déclaré M.  Vytenis ANDRIUKATIS , Commissaire chargé de la santé et de la sécurité alimentaire. 

Pour Christophe ROUILLON , membre du CdR et du Bureau de l’APVF, "Le gaspillage est un scandale environnemental et une honte humaine. Peut-on imaginer que sur un continent où des personnes souffrent de la faim, on jette des tonnes de nourriture chaque année ? Les collectivités locales doivent être en première ligne dans cette lutte contre le gaspillage alimentaire en mettant en place des programmes de sensibilisation et de recyclage dans les écoles, les restaurants de collectivités etc. Il est par respectant l'environnement, raisonnée, biologique et des circuits courts. Il est temps de privilégier la qualité à la quantité".

De nombreuses villes et régions d’Europe ont déjà mis en œuvre des programmes de réduction des déchets alimentaires, avec des résultats très positifs. Citons par exemple l’initiative italienne « Je ne gaspille pas » lancée par l’organisme communal «Milano Ristorazione», qui encourage les élèves à emporter chez eux les restes de leur déjeuner en leur fournissant un sac spécial à cet effet, ou encore le programme « Zéro déchet en Écosse ».

12
juillet
2016

Hôpitaux de proximité : enfin un financement adéquat !

Services publics

Issues de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2015, la liste et les modalités de financement des hôpitaux de proximité ont été définies par trois arrêtés publiés au Journal officiel du 7 juillet 2016 et datés du 23 juin. L’APVF a fait part de sa satisfaction de voir la concrétisation de ces mesures.

Rappel de la définition par la loi et le décret du 20 mai 2016

Selon la LFSS pour 2015, les hôpitaux de proximité sont des "établissements de santé publics ou privés qui contribuent, par des coopérations avec les structures et professionnels de médecine ambulatoire et avec les établissements et services médicosociaux, à l'offre de soins de premier recours dans les territoires qu'ils desservent". Le décret du 20 mai 2016 en définit plus précisément les contours : l'hôpital de proximité « exerce une activité de médecine autorisée par l'agence régionale de santé (...) et n'est pas autorisé à exercer une activité en chirurgie ou en gynécologie-obstétrique (...). Le volume de son activité de médecine, calculé à partir de la moyenne du nombre de séjours de médecine produits, hors séances, sur les deux années précédant l'année civile considérée, est inférieur à un seuil fixé par arrêté ».

 

En plus de ces considérations générales, il doit desservir un territoire présentant au moins deux des quatre caractéristiques suivantes : une part de la population âgée de plus de 75 ans supérieure à la moyenne nationale, une part de la population située en dessous du seuil de pauvreté supérieure à la moyenne nationale, une densité de sa population n'excédant pas un niveau plafond et un taux de médecins généralistes pour 100.000 habitants inférieur à la moyenne nationale. Le territoire desservi par l'établissement est défini comme "l'ensemble des lieux à partir desquels il est possible de parvenir à l'établissement par un trajet routier en automobile d'une durée inférieure ou égale à vingt minutes mesurée en prenant en compte les temps de trajet aux heures pleines et aux heures creuses".

 

Toutefois, un établissement peut être classé comme hôpital de proximité s'il ne réunit qu'une seule condition au lieu des deux exigées, s’il remplit l'une des deux autres conditions suivantes : l'activité de médecine y est exercée en totalité ou en partie par un médecin assurant également le suivi des patients et la coordination de leur parcours de santé au sein de l'offre de soins ambulatoires, ou bien il est le seul établissement autorisé à exercer une activité de médecine sur le territoire qu'il dessert.

 

La liste

Le premier décret du 23 juin définit la liste des 242 hôpitaux de proximité. Parmi ceux-ci, de nombreux établissements des petites villes : Centre hospitalier (CH) de Joigny, CH de Paimpol, CH de Château-Chinon, CH de Clamecy, CH de Cosne-Cours-sur-Loire, CH de Gérardmer, CH Tournon, etc. La répartition territoriale de ces établissements est relativement inégale.

 

Les modalités de financement

 

Les deux autres arrêtés concernent les modalités et le montant du financement pour les hôpitaux de proximité.

 

Le second arrêté précise ainsi les modalités de fixation des seuils relatifs aux conditions d'éligibilité et au calcul de la dotation forfaitaire annuelle garantie. Le volume d’activité de médecine d’un hôpital de proximité, calculé à partir de la moyenne du nombre de séjours de médecine produits, hors séances, sur les deux années précédant l'année civile considérée, doit être inférieur à 5500 séjours. Le décret définit ensuite les modalités de versement. Il détaille également les modalités de versement des ressources des hôpitaux de proximité qui fonctionnent en facturation directe. Enfin, la dernière partie se consacre aux dispositions transitoires, relatives à l'année 2016, puisque celle-ci verra se succéder les deux systèmes.

 

Le troisième arrêté fixe, pour l'année 2016, le montant de la dotation nationale forfaitaire garantie à 419,35 millions d'euros. Il effectue ensuite une répartition de ce montant entre les différentes régions. La région Bourgogne-Franche-Comté bénéficiera ainsi de 63 830 077€, la Nouvelle Aquitaine de 60 044 957€ et la Normandie de 49 435 592€.

 

L’APVF organise une journée d’étude sur l’offre de soins dans les petites villes le 6 octobre

 

Ces dispositifs conçus en rupture avec la tarification à l’activité (T2A), qui pénalise les petits établissements, vont dans le bon sens. Ils donnent à ces établissements la stabilité et des moyens nécessaires et pérennes pour assurer pleinement leurs missions. Ces mesures visent à amplifier l’arsenal pour lutter contre les déserts médicaux qui constituent un sujet majeur de préoccupation pour nos concitoyens et pour les élus locaux.

 

Dans cette optique, l’APVF organisera le 6 octobre prochain à l’Assemblée nationale une journée d’étude consacrée aux déserts médicaux et à l’offre de soins dans les petites villes. En présence de Marisol Touraine, l’APVF dressera un diagnostic de la situation des déserts médicaux, ainsi qu’un premier bilan de la mise en place des groupements hospitaliers de territoires (GHT), et présentera un certain nombre de propositions pour faciliter l’accès aux soins dans les territoires.  

Les trois décrets en lien:

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000032851526

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000032851535https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2016/6/23/AFSH1618618A/jo/texte

 

12
juillet
2016

Réforme de la péréquation du bloc communal : les propositions du Comité des finances locales

Finances et fiscalité locales

Les membres du Comité des finances locales (CFL) ont délibéré le 12 juillet dernier sur des pistes de réforme de la péréquation du bloc communal qui pourraient être intégrées au projet de loi de finances pour 2017.

Au préalable, le CFL rappelle la nécessité d’une réforme globale de la DGF.

Dès 2017, la dotation de solidarité urbaine (DSU) et la dotation nationale de péréquation (DNP) pourraient être aménagées.

S’agissant de la DSU, le CFL souhaite :

-  un resserrement de l’éligibilité aux deux premiers tiers des communes de plus de 10 000 habitants ;

-  l’inéligibilité à la DSU des communes dont le potentiel financier par habitant est supérieur à deux fois et demi le potentiel financier moyen par habitant des communes du même groupe démographique (plus de 10 000 habitants ou entre 5 000 et 9 999 habitants) ;

-  la modification de l’indice synthétique afin de mieux tenir compte du revenu – qui entrerait pour 25% dans la composition de l’indice, le potentiel financier étant ramené à 30% ;

-  la répartition de la progression de la DSU sur l’ensemble des communes éligibles, en fonction de l’indice synthétique, pondéré par un coefficient de majoration allant de 1 à 2 en fonction décroissante de l’indice synthétique.

La DNP a fait l’objet d’une délibération spécifique et les avis demeurent partagés. Le Comité des finances locales souhaite que :

- la DNP soit supprimée et que les montants qui étaient attribués au titre de cette dotation aux communes de plus de 10 000 habitants et aux communes de moins de 10 000 habitants soient respectivement reversés dans la DSU et dans la DSR ;

- les communes qui sont uniquement éligibles à la DNP au titre de la péréquation communale en 2016 bénéficient en 2017 d’une garantie de sortie lissée sur plusieurs années.

Pour rappel, les parlementaires du groupe de travail sur la DGF préfèrent maintenir la DNP et opteraient pour la création d’une dotation globale de péréquation.

Les membres du CFL ont également formulé des propositions sur le FPIC et souhaitent :

- la stabilisation des ressources du FPIC à un milliard d’euros en 2017 ;

- disposer dès septembre de simulations des conséquences des nouveaux SDCI sur la répartition du FPIC ;

- corriger les modalités de répartition du FPIC pour mieux tenir compte de la situation des communes riches situées dans un ensemble intercommunal pauvre et des communes pauvres situées dans un ensemble intercommunal riche, en tenant compte notamment des charges de centralité des communes ;

- une réflexion et des simulations sur l’éventualité de la création de deux fonds : l’un communal, l’autre intercommunal.

Enfin, concernant la politique de la ville, les membres du CFL demandent la compensation intégrale des exonérations de fiscalité locale et des abattements sur le foncier bâti prévus par le législateur dans les quartiers situés en politique de la ville. Ils souhaitent également aménager les modalités de répartition de la DPV et permettre une notification plus précoce aux communes concernées.

12
juillet
2016

Petite enfance : Honfleur met en place la nouvelle application KIDIZZ

Services publics

Grâce à une nouvelle application, KIDIZZ, la ville d’Honfleur partage son projet éducatif et communique mieux avec l’ensemble des parents.

Depuis janvier 2016, la crèche d’Honfleur dispose d’une nouvelle application, KIDIZZ, qui lui permet de créer une véritable proximité avec les parents grâce à une communication efficace, et de gagner du temps et de l'efficacité pour consacrer plus de temps aux enfants. Les parents peuvent suivre l'évolution de leur enfant en crèche grâce à leur compte personnel, accessible sur tous les supports (smartphone, tablette, ordinateur) et communiquer facilement avec les professionnels de la crèche grâce à une messagerie dédiée.

Avec un espace privé et sécurisé, la crèche peut transmettre chaque jour aux parents qui l’acceptent différentes informations (documents pédagogiques, calendrier des sorties et des réunions, menus de la semaine, …) et des photos des enfants à la crèche. A la fin de l’année, KIDIZZ constitue un dossier par enfant et l’envoie aux parents. Ainsi la crèche ne stocke aucune photo d’enfant.

Les parents et les personnels de la crèche sont très satisfaits de ce nouveau système qui favorise la communication et le suivi de l’enfant. De plus, ce nouveau système s’avère moins coûteux puisque l’abonnement annuel est de 10€ HT par enfant. Antérieurement, la crèche réalisait un cahier de vie qui s’avérait plus coûteux (cahier, impression des documents, des photos, etc) et qui prenait beaucoup plus de temps aux équipes. Cette nouvelle application permet donc à la crèche de faire des économies et de mieux gérer le temps de travail des équipes, tout en améliorant les échanges avec les parents.

En mettant en place cette nouvelle application, la ville d’Honfleur valorise le travail des équipes de la crèche et a pu améliorer le suivi et la communication des activités des enfants auprès des parents tout en respectant la confidentialité des données.

 

Retrouvez ici la présentation de l'application KIDIZZ

12
juillet
2016

Les grands axes du budget de l’Etat pour 2017

Finances et fiscalité locales

En 2017, les dépenses de l’Etat devraient augmenter de 6,8 milliards d'euros et seraient en partie financées par des efforts compensatoires.

Si l’objectif de réduction du déficit public à 2.7% du PIB devrait être tenu, l’effort de maîtrise de la dépense publique devrait être moins important que les autres années et le plan d’économies de 50 milliards d’euros ne sera pas totalement réalisé.

Ainsi, pour 2017, les crédits des ministères devraient augmenter de 5,6 milliards d'euros par rapport à ce qui avait été annoncé lors de la présentation du programme de stabilité. Ces augmentations permettront de financer les nouvelles mesures en faveur de l'emploi, de la sécurité, de la jeunesse et de l'éducation et notamment la réduction de moitié de la dernière tranche de baisse de la DGF.

Mais en parallèle, plusieurs facteurs et mesures permettront de compenser ces dépenses nouvelles : le gouvernement renonce à la suppression de la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S), payée par les grandes entreprises sur le chiffre d'affaires, lui préférant une hausse du CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) de 6 à 7% de la masse salariale, pour les salaires allant jusqu'à 2,5 fois le Smic. Ce crédit d'impôt n’étant reversé aux entreprises qu'avec un an de retard, en fonction de leurs résultats de l'année précédente, l'Etat devrait ainsi économiser 4,2 milliards sur les 5 milliards initialement prévus.

La lutte contre la fraude fiscale devrait permettre de récupérer 1,4 milliard d'euros supplémentaire et rapporter ainsi l'an prochain près de 12 milliards à l'Etat. Et la facture des contentieux fiscaux européens est revue à la baisse de 700 millions d’euros.

Enfin, le niveau des taux d’intérêt restant très bas (hypothèse de remontée progressive des taux à 1 % fin 2016 puis 1,75 % fin 2017), l’Etat devrait réaliser des économies de 500 millions d'euros sur la charge de la dette.

Sur l'ensemble du quinquennat, « la dépense de l'État hors charge de la dette et pensions aura diminué de près de cinq milliards d'euros ».

 

12
juillet
2016

Brèves territoriales

Finances et fiscalité locales

Communes nouvelles : mode d’emploi de l’harmonisation fiscale

La Direction générale des finances publiques a mis en ligne un mode d’emploi pour mieux comprendre les règles d’harmonisation fiscale entre les communes fondatrices d’une commune nouvelle. 

Retrouvez ici le mode d'emploi.

06
juillet
2016

Brèves territoriales

Finances et fiscalité locales

Droit individuel à la formation des élus locaux, investissements exceptionnelles, ... L'actualité territoriale en bref

Droit individuel à la formation des élus locaux

Deux décrets sur le droit individuel à la formation des élus locaux viennent d’être publiés au Journal officiel le 30 juin.

Ces décrets fixent le dispositif et la cotisation due par tous les élus locaux à 1 % du montant brut annuel de leurs indemnités de fonction, majorations comprises (majorations possibles dans les communes chefs-lieux de canton, attributaires de la DSU, communes sinistrées, etc…). Pour cette année, la cotisation doit être versée avant le 1er octobre.

Ainsi, les élus des communes, EPCI à fiscalité propre, départements, régions et collectivités d’outre-mer ont droit à « des formations relatives à l’exercice de leur mandat » ou « contribuant à l’acquisition des compétences nécessaires à (leur) réinsertion professionnelle à l’issue du mandat ». Chaque année complète de mandat permet aux élus d’acquérir 20 heures de droit à la formation. La cotisation sera prélevée sur chaque mandat indemnisé mais les élus ne pourront pas cumuler les heures de droit à la formation.

C’est à la collectivité que revient la charge de reverser au gestionnaire du fonds la cotisation des élus, c’est-à-dire à la Caisse des dépôts et consignations. De plus, elle adressera chaque année au gestionnaire du fonds un état « retraçant l’assiette et le montant de la cotisation ».

L’acquisition des heures a débuté depuis le 1er janvier 2016 mais elles ne pourront être utilisées qu’à partir du 1er janvier 2017.
Pour pouvoir bénéficier d’une formation, les élus devront adresser un courrier ou un mail au gestionnaire du fonds de financement et de gestion du droit individuel à la formation des élus locaux. Les frais de déplacement et de séjour pourront être remboursés par ce fonds de financement. La réponse à la demande de formation devra être rendue sous deux mois et les refus devront être motivés.

 

Retrouvez ici le décret concernant les modalités d'application du droit individuel à la formation

Retrouvez ici le décret concernant la cotisation des élus locaux

 

Investissements exceptionnelles : les études d’impact deviennent obligatoires

Désormais pour tout projet exceptionnel d’investissement réalisé par une collectivité territoriale ou un établissement public, une étude d’impact sur les dépenses de fonctionnement doit être établie et jointe à la présentation du projet à l’assemblée délibérante.
La notion d’opération exceptionnelle d’investissement dépend de la catégorie et du nombre d’habitants de la collectivité (soit la population légale issue du dernier recensement). Pour les communes et les établissements de coopération intercommunale dont la population est inférieure à 5 000 habitants, le seuil est fixé à 150 % des recettes réelles de fonctionnement de l’exercice budgétaire. Pour ceux dont la population est comprise entre 5 000 et 14 999 habitants, le seuil est fixé à 100 % des recettes réelles de fonctionnement. Pour ceux dont la population est comprise entre 15 000 et 49 999 habitants, le seuil est fixé à 75 % des recettes réelles de fonctionnement. Pour ceux dont la population est comprise entre 50 000 et 400 000 habitants, le seuil est fixé à 50 % des recettes réelles de fonctionnement ou à 50 millions d'euros. Enfin, pour ceux dont la population est supérieure à 400 000 habitants, le seuil est fixé à 25 % des recettes réelles de fonctionnement ou à 100 millions d'euros. S’agissant des départements, le seuil est fixé à 25 % des recettes réelles de fonctionnement ou à 100 millions d'euros. En ce qui concerne les régions, la collectivité territoriale de Guyane, la collectivité territoriale de Martinique et les collectivités locales à statut particulier, le seuil est fixé à 25 % des recettes réelles de fonctionnement ou à 200 millions d'euros.
Concernant les autres établissements publics, seront appliquées « les dispositions correspondant au seuil de la collectivité membre de l'établissement public ayant la population la plus importante ».

 

Retrouvez ici le décret relatif à la définition des seuils d'opération exceptionnelle d'investissement
 

06
juillet
2016

Réforme de la DGF : les propositions des parlementaires

Finances et fiscalité locales

Les députés et les sénateurs des groupes de travail sur la réforme de la DGF viennent de présenter leurs analyses et leurs propositions qui seront retranscrites dans un rapport d’étape qui sera publié en juillet.

Les parlementaires ont identifié 4 problématiques à traiter en urgence dans le projet de loi de finances pour 2017 et ont formulé 4 propositions pour une réforme globale de la DGF.

 

Les 4 problématiques à résoudre dans le prochain PLF

- La problématique de la DGF dite négative, c’est-à-dire lorsque la DGF n’est plus suffisante pour opérer le prélèvement de la contribution au redressement des finances publiques sur les recettes fiscales des communes et des EPCI à fiscalité propre. 168 communes ont été concernées en 2016 pour un montant de 9 millions d'euros.

- Le financement inéquitable de la péréquation verticale. En effet, il repose sur un écrêtement de la dotation forfaitaire des communes (151 millions d'euros en 2015) qui finance notamment la moitié de la progression des dotations de péréquation communales. Le dispositif s'applique à quelque 17.000 communes et, pour 10.000 d'entre elles, il est plafonné à 3%. De l'existence de ce plafond, il résulte un report de charges de 51 millions d'euros en 2016 des communes les plus aisées vers des communes qui le sont moins. Une somme qui pourrait croître en 2017 du fait de la nouvelle baisse de la DGF. Pour les parlementaires, la solution consiste à supprimer le plafonnement, ou à augmenter progressivement son taux.

- Le recentrage de la DSU prévu à l'article 150 de la loi de finances qui serait allouée à 667 communes de plus de 10.000 habitants, contre 751 actuellement. Les parlementaires confirment cette option. De plus, ils proposent, tout comme le Comité des finances locales, de supprimer l’effet de seuil et de ce fait d'affecter la croissance de la DSU non plus uniquement aux 250 communes les plus défavorisées, mais à l'ensemble des communes bénéficiaires, en faisant varier (dans des proportions à définir) les montants alloués en fonction des ressources et des charges.
Par ailleurs, les parlementaires semblent souhaiter le maintien de la DNP alors que sa suppression était initialement prévue.

- La répartition de la DGF des EPCI selon leur catégorie juridique. Avec la transformation en 2015 et 2016 de plusieurs communautés d’agglomération en communautés urbaines et métropoles, les communautés d'agglomération restantes ont enregistré cette année une perte de 4,3% de leur dotation d'intercommunalité par rapport à 2015 (sans tenir compte de la réduction de la DGF).

 

Les 4 propositions pour une réforme globale de la DGF

Les parlementaires souhaitent conserver l’ossature de la dotation forfaitaire des communes organisée en trois parts : dotation de base, dotation de centralité et dotation de ruralité.

 
- Concernant la dotation de centralité, les parlementaires accepteraient de l’attribuer aux seules communes, et l'utilisation de la "puissance 5" pour calculer la dotation serait abandonnée afin de mieux tenir compte des territoires polycentriques. Cette dotation serait attribuée essentiellement en fonction de critères démographiques. Une enveloppe indépendante pourrait être prévue afin de prendre en compte les charges de centralité des bourgs-centres en milieu rural.

- La dotation de ruralité serait quelque peu modifiée et varierait en fonction de la population et de la densité.

- Enfin, la dotation de base ne serait plus déterminée dès le départ, mais "serait considérée comme le solde de l'enveloppe restant après le calcul des enveloppes dédiées à la centralité et à la ruralité".

- La dotation d'intercommunalité serait répartie en trois parts, avec une dotation d'intégration et une dotation de péréquation. Une troisième part représentant 20% de la dotation d'intercommunalité serait territorialisée.

 

Vers une nouvelle dotation globale de péréquation ?

La nouvelle DGF ainsi remaniée serait complétée par une dotation globale de péréquation au bénéfice des communes pauvres et « moyennement pauvre ». Cette dotation serait financée en partie par l'actuelle dotation nationale de péréquation.

 

Le calendrier de la réforme

Pour les parlementaires, la réforme doit s’étaler sur 10 ans avec une application à 10% du montant total la première année, à 20% la deuxième année, etc.

Les rapporteurs des groupes de travail déposeront un amendement pour une application de l'article 150 de la loi de finances pour 2016 à 2018 et ne souhaitent plus aucun report. 

06
juillet
2016

Réforme de la DGF : où en est-on ?

Finances et fiscalité locales

Evolution des concours financiers de l’Etat : quelles perspectives pour la loi de finances 2017 ?

06
juillet
2016

Loi sur la République numérique : les parlementaires trouvent un accord

Services publics, Attractivité et aménagement du territoire, Questions de société

Mercredi 29 juin, les parlementaires réunis en Commission mixte paritaire (CMP) ont trouvé un accord concernant le projet de loi « République numérique » porté par Axelle Lemaire, Secrétaire d’Etat au Numérique. La version retenue par les parlementaires modifie 14 codes et a vocation à toucher à l’activité numérique des collectivités.

Tout d’abord, afin de favoriser le développement de l’Open Data, le texte organise l’ouverture par défaut des données publiques : les documents administratifs produits par les différents acteurs publics (ministères, collectivités territoriales, établissements publics...) dans le cadre de leur mission de service public devront faire l’objet d’une publication numérique « dans un standard ouvert, aisément réutilisable et exploitable par un système de traitement automatisé ». De fait, les formats ouverts deviennent la règle. Les collectivités locales de moins de 3500 habitants sont exclues du périmètre d’application de la loi.

D’autre part, le texte entérine l’introduction d’une obligation touchant les délégataires de services publics, d’ouvrir leurs données récoltées dans le cadre de l’exécution de leur mission, aux collectivités qui l’exigent. De fait, les délégataires auront l’obligation d’ouvrir leurs données, sauf « décision motivée fondée sur des motifs d’intérêt général et rendue publique » par les autorités. L’APVF se réjouit qu’une telle disposition ait été maintenue. Lors de sa rencontre avec Axelle Lemaire le 2 décembre dernier, Loïc Hervé, Sénateur-maire de Marnaz, Secrétaire général adjoint de l’APVF avait plaidé fortement pour le maintien de cette disposition au nom de notre association.

D’autre part, dans les communes de plus de 200 000 habitants, de plus de 50 000 habitants situées en zone tendue, ainsi que dans celles situées dans les départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, les villes pourront demander à leurs résidents louant leur logement sur un site de mise en relation, à l’image d’Airbnb de se télé-déclarer par l’intermédiaire d’Internet. Les communes pourront ainsi avoir meilleure une visibilité sur l’état du paysage locatif mais cela leur permettra également de prélever une éventuelle taxe de séjour. Concernant ces logements, au-delà de 120 jours de location par année, un blocage sera imposé et un décret viendra déterminer les sanctions applicables en cas de manquement.

En matière d’accessibilité, les administrations sont tenues de rendre leurs sites, ainsi qu’applications mobiles, intranet etc. accessibles aux personnes handicapées, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’à 5 000 euros d’amende. L’adaptation de ces sites doit prendre en compte tous les types de handicaps (visuels, auditifs…).

En ce qui concerne la couverture des territoires, les opérateurs qui manqueraient à leurs obligations s’exposeront à des sanctions de l’ARCEP, dont le plafond a été fixé à 130 euros par habitant non couvert ou à 3 000 euros par km2, voire à 80 000 euros par site. Il s’agit là d’une bonne nouvelle pour l’APVF.

Enfin, la connexion internet est reconnue comme « bien de première nécessité » et son maintien pour des personnes fragilisées a été confirmé.
Ce projet de loi doit désormais être définitivement adopté après un vote conforme au sein des deux chambres.