ESPACE MEMBRE

Logement social : la Banque des territoires soutient la construction en zones tendues
Dans un communiqué de presse publié le 10 septembre dernier, la Caisse des dépôts a annoncé le lancement de l’offre « Tonus » : « un véhicule doté d’une capacité d’investissement d’1 milliard d’euros pour soutenir la construction de logements sociaux ». Cette offre sera néanmoins ciblée sur les zones les plus tendues. Comme l’indique le communiqué, …
Dans un communiqué de presse publié le 10 septembre dernier, la Caisse des dépôts a annoncé le lancement de l’offre « Tonus » : « un véhicule doté d’une capacité d’investissement d’1 milliard d’euros pour soutenir la construction de logements sociaux ». Cette offre sera néanmoins ciblée sur les zones les plus tendues.
Comme l’indique le communiqué, pour soutenir la production de logement sociaux en zones tendues, la Banque des Territoires prévoit de déployer une nouvelle offre, dénommée « Tonus », dans le cadre du Plan logement de la Caisse des Dépôts : 700 millions d’euros de fonds propres pour une capacité d’1 milliard d’euros dans des montages en démembrement de propriété et dans le rachat de logements sociaux.
Ce dispositif devrait permettre aux bailleurs sociaux de bénéficier de l’apport de fonds propres pour de nouvelles opérations avec un objectif de permettre la construction de plus de 12 000 logements sociaux neufs d’ici 5 ans.
Un premier Appel à manifestation d’intérêt d’une durée de 3 mois adressé à tous les bailleurs sociaux est lancé ce jour.
Pour rappel, le 19 septembre (et non plus le 12, comme prévu initialement), la commission mixte paritaire devrait aboutir à un accord sur le projet de loi portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique (Elan), adopté en procédure accélérée par l'Assemblée nationale le 12 juin et avec modifications par le Sénat le 25 juillet.
Téléchargez le communiqué de presse en cliquant ici.

Administration numérique : Participez à un webinaire sur l’open data
A quelques jours de l’entrée en vigueur, le 7 octobre prochain, de l’obligation d’ouverture des données par les administrations publiques, participez à un webinaire dédié à ce sujet organisé dans le cadre du Programme DCANT (Développement concerté de l’administration numérique territoriale). Au 7 octobre 2018, en application de la loi pour une République numérique, les …
A quelques jours de l’entrée en vigueur, le 7 octobre prochain, de l’obligation d’ouverture des données par les administrations publiques, participez à un webinaire dédié à ce sujet organisé dans le cadre du Programme DCANT (Développement concerté de l’administration numérique territoriale).
Au 7 octobre 2018, en application de la loi pour une République numérique, les administrations publiques, en particulier les collectivités territoriales de plus de 50 agents et de plus de 3 500 habitants auront pour obligation de publier en ligne « toutes leurs bases de données » ainsi que « les données dont la publication présente un intérêt économique, social, sanitaire ou environnemental ».
Dans le cadre du Programme DCANT (Développement concerté de l’administration numérique territoriale), auquel participe activement l’APVF, Etalab (le service du Premier ministre chargé de l’ouverture des données) propose un webinaire participatif sur ce sujet.
Ce webinaire « open data » sera organisé le jeudi 20 septembre, de 16h à 17h. Vous pourrez y participer en cliquant sur ce lien.
A l'issue du webinaire, la vidéo est disponible sur la page Dailymotion de la DINSIC.
Ce webinaire fait partie d’une série de webinaires proposés, dans le cadre du Programme DCANT, aux élus et agents de collectivités, tous les jeudis de 16h à 17h.

Plan de lutte contre la pauvreté : l’APVF souligne la nécessité d’impliquer davantage les territoires
Annoncé il y a un peu moins d’un an à l’occasion de la « Journée mondiale du refus de la misère », le plan de lutte contre la pauvreté a été dévoilé ce jeudi 13 septembre par le Président de la République au musée de l’Homme. 8 milliards d’euros sur 4 ans sont ainsi engagés pour prévenir …
Annoncé il y a un peu moins d’un an à l’occasion de la « Journée mondiale du refus de la misère », le plan de lutte contre la pauvreté a été dévoilé ce jeudi 13 septembre par le Président de la République au musée de l’Homme. 8 milliards d’euros sur 4 ans sont ainsi engagés pour prévenir la pauvreté et faciliter l’insertion par l’emploi. Afin d’atteindre ces deux objectifs, 4 axes ont été dégagés : l’action pour la petite enfance, l’accompagnement des jeunes bénéficiaires du RSA vers l’emploi, la simplification du système social et la question du logement.
En plus des 30 mille places en crèche et 1000 relais d’assistantes maternelles annoncés en juillet dernier, le Président de la République a détaillé le dispositif « bonus mixité » qui vise à accorder des aides supplémentaires aux crèches accueillant des enfants défavorisés. La généralisation des tarifs sociaux dans les cantines et la mise en place de petit déjeuner dans les écoles primaires ont également été dévoilées. L’Etat s’est engagé à compenser financièrement les communes lésées budgétairement par ces différentes mesures. Sur le volet emploi et aides sociales, un « service public de l’insertion » va voir le jour afin faciliter le retour dans le monde professionnel des bénéficiaires de minimas sociaux. La formation sera désormais obligatoire jusqu’à 18 ans et le « revenu universel d’activité » verra le jour en 2020. 227 millions d’euros ont par ailleurs été alloués pour faire disparaître les bidonvilles en France à l’horizon 2022.
L’APVF salue ce plan, mais reste vigilante sur la question des compensations financières pour les communes de certaines mesures annoncées. Elle appelle également le Gouvernement à s’appuyer davantage sur les territoires pour répondre au défi de la pauvreté.
Retrouvez le communiqué de presse ici

TRANSITION ENERGETIQUE : LES EFFETS BENEFIQUES DE LA TRANSITION ENERGETIQUE SUR L’EMPLOI CONFIRMES PAR DEUX ETUDES DE L’ADEME
Publiées début septembre, ces deux études réalisées dans les Hauts-de-France et en région Occitanie montrent que les politiques en faveur de la transition énergétique sont souhaitables pour l’environnement mais également pour l’économie. Des politiques climatiques ambitieuses ont été mises en place dans ces deux régions. Dès 2013, les Hauts -de-France se dotent d’un plan …
Publiées début septembre, ces deux études réalisées dans les Hauts-de-France et en région Occitanie montrent que les politiques en faveur de la transition énergétique sont souhaitables pour l’environnement mais également pour l’économie.
Des politiques climatiques ambitieuses ont été mises en place dans ces deux régions. Dès 2013, les Hauts -de-France se dotent d’un plan intitulé Rev3 visant à mettre en œuvre la « 3ème révolution industrielle » annoncée par Jérémy Rifkin. Fondé sur une approche globale, ce plan ambitieux doit permettre de mettre le numérique, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique au service de la l'environnement. En 2017, la région Occitanie produit à son tour un scénario de transition énergétique ambitieux avec comme objectif de devenir en 2050 « une région à énergie positive » (RéPOS).
Dans chacun de ces territoires, l’évolution de l’emploi a été étudiée selon 3 scénarios :
- Scénario 1 : « autonomie régionale faible » avec une production d’énergies renouvelables cumulée évaluée à 80 TWH en 2050 ;
- Scénario 2 : « autonomie régionale forte » avec une production d’énergies renouvelables cumulée de 120 TWH en 2050 ;
- Scénario 3 : « production optimisée et sobriété » avec une production d’énergies renouvelables cumulée de 100 TWH en 2050.
Pour les Hauts-de-France, la création d’emploi « verts » d’ici 2050 serait comprise entre 31 mille et 52 mille. Pour la région Occitanie, le potentiel d’emploi à l’horizon 2050 est estimé en moyenne à 90 mille. Les effets de la transition énergétique se font également ressentir sur la situation économique de la région. La croissance de cette dernière poussée par une hausse des investissements dans le secteur électrique pourrait être supérieure de presque 4 % en 2050. Autres grands gagnants, les consommateurs pourraient voir leur facture énergétique réduite de 56 % en 2050.
L’effet bénéfique de la transition énergétique sur l’emploi est confirmé par d’autres études nationales notamment menées par l’Ademe et l’OFCE qui évaluent à environ 800 mille le nombre d’emplois crées à l’horizon 2050 grâce à la transition énergétique. Des emplois non délocalisables qui nécessitent un certain savoir-faire.
Mais ces prévisions ne deviendront réalité qu’à condition que les actions entreprises dans le domaine énergétique s’accompagnent de politiques plus larges relatives à la formation professionnelle, à la mobilité ou encore à l’urbanisme.
Sans l’implication des territoires et cette approche globale, les effets de la transition énergétique sur l’emploi ne seront jamais à la hauteur des attentes.

Rénovation énergétique des bâtiments : lancement de la campagne de communication « Faire » en soutien à la transition énergétique
Le 10 septembre dernier, les Ministères de la Transition écologique et solidaire et de la Cohésion des territoires ont conjointement lancé la campagne nationale « Faire » (Faciliter, Accompagner, Informer pour la Rénovation énergétique) dont l’objectif est de favoriser la rénovation énergétique des bâtiments. Cette campagne part d’un constat simple : les dispositifs en faveur de l’efficacité énergétique …
Le 10 septembre dernier, les Ministères de la Transition écologique et solidaire et de la Cohésion des territoires ont conjointement lancé la campagne nationale « Faire » (Faciliter, Accompagner, Informer pour la Rénovation énergétique) dont l’objectif est de favoriser la rénovation énergétique des bâtiments. Cette campagne part d’un constat simple : les dispositifs en faveur de l’efficacité énergétique bien que très nombreux sont peu connus par les citoyens.
12 millions de Français seraient aujourd’hui touchés par la précarité énergétique. La rénovation énergétique des bâtiments doit permettre de réduire la difficulté d’accès à l’énergie tout en luttant contre les émissions de gaz de serre. En France, le bâtiment représente à lui tout seul 44 % de l’énergie consommée et 25 % des émissions de gaz de serre[1].
Une politique volontariste et ambitieuse de rénovation énergétique des bâtiments a été mise en place ces dernières années au niveau français et européen. La nouvelle Directive européenne sur l’efficacité énergétique qui doit être définitivement adoptée d’ici octobre fixe notamment un objectif d’efficacité énergétique à 32.5 % d’ici 2030. La nouvelle Directive sur la performance énergétique des bâtiments adoptée en avril dernier oblige quant à elle les Etats membres à mettre en place une stratégie nationale de rénovation énergétique à l’horizon 2050. La directive contient également plusieurs dispositions liées au numérique comme la création d’un indicateur de l’état de préparation des bâtiments aux technologies intelligentes et le déploiement de bornes de recharges sur tout le territoire.
La France s’est quant à elle engagée à diviser par deux sa consommation finale d’énergie d’ici 2050 par rapport à 2012[2]. Plusieurs dispositifs ont été mis en place pour inciter les ménages à rénover leur bâtiment : le crédit impôt transition énergétique, taux réduit de TVA ou encore l’accompagnement de l’Anah via le « Programme habiter mieux ». En pratique, les travaux peinent à commencer. L’objectif de 500 mille logements rénovés par an annoncé en avril dernier par l’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire parait de plus en plus inatteignables comme l’a souligné il y a quelques jours son successeur, François de Rugy. Prix trop élevé, durée des travaux ou encore système d’aide complexe et pas assez ciblé expliqueraient ce retard.
La campagne de communication « Faire » doit permettre de faire connaitre les bienfaits de la rénovation énergétique aussi bien en termes économique qu’énergétique. Pendant 3 ans, 400 espaces conseils répartis sur l’ensemble du pays répondront aux différentes interrogations. La pédagogie est une des conditions de la réussite de la transition énergétique dans nos territoires.
[1] http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/documents/Produits_editoriaux/Publications/Datalab/2016/chiffres-cles-du-climat-edition2017-2016-12-05-fr.pdf
[2] La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, 2015

Eau et assainissement : une instruction vient éclairer les enjeux de la loi du 3 août
Dans le sillage de la loi du 3 août 2018 relative à la mise en œuvre du transfert des compétences eau et assainissement aux communautés de communes, le gouvernement vient de publier une instruction, datée du 28 août 2018, pour expliquer les enjeux et les implications de ce texte. Revue de détails. Pour rappel, la …
Dans le sillage de la loi du 3 août 2018 relative à la mise en œuvre du transfert des compétences eau et assainissement aux communautés de communes, le gouvernement vient de publier une instruction, datée du 28 août 2018, pour expliquer les enjeux et les implications de ce texte. Revue de détails.
Pour rappel, la loi ouvre la possibilité aux seules communautés de communes de différer dans le temps le transfert aux EPCI des compétences eau et assainissement et de le repousser jusqu’au 1er janvier 2026, à condition qu’une « minorité de blocage » constituée de 25 % au moins des communes membres représentant au moins 20 % de la population intercommunale en formule la demande. Pour cela, la décision de report du transfert doit intervenir avant le 1er juillet 2019 et doit préciser les compétences (eau, assainissement ou les deux) dont l’exercice a vocation à être repoussé. Il convient toutefois de rappeler que cette possibilité est exclusivement réservée aux communes membres de communautés de communes qui n’exerce pas les compétences en question au 5 août 2018, ni à titre optionnel, ni à titre facultatif. Par ailleurs, la gestion des eaux pluviales urbaines est désormais une composante de la compétence assainissement pour les métropoles et les communautés urbaines et revêt donc un caractère obligatoire pour celles-ci. En revanche pour les communautés d’agglomération la gestion des eaux pluviales urbaines demeure séparée de l’assainissement, mais son exercice reste facultatif jusqu’au 1er janvier 2020. Date à partir de laquelle, la gestion des eaux pluviales urbaines deviendra une compétence obligatoire distincte des communautés d’agglomération. Concernant les communautés de communes, le transfert de la compétence eaux pluviales urbaines demeure libre.
Comme le précise l’instruction, la gestion des eaux pluviales relève d’un service public administratif et son exécution doit ainsi être financé par le budget général de la commune ou de l’intercommunalité. Il revient donc à l’assemblée délibérante de fixer forfaitairement « la proportion des charges de fonctionnement et d’investissement qui fera l’objet d’une participation du budget général versé au budget annexe du service public d’assainissement. »
L’instruction revient également sur la possibilité laissée aux collectivités compétentes de créer une régie unique pour l’exercice des services eau, assainissement et gestion des eaux pluviales urbaines et plus précisément sur les conditions pour permettre la création de cette régie. Il convient tout d’abord d’individualiser au sein de budgets distincts la gestion de l’eau et de l’assainissement, qui relèvent de services publics industriels et commerciaux dont le coût est supporté par les usagers, et la gestion des eaux pluviales urbaines, qui relèvent du service public administratif porté par le budget général. Autre condition : la création d’une régie unique ne devient possible que lorsque les trois compétences citées précédemment sont exercées par l’intercommunalité. Enfin, la régie ayant vocation à exécuter ces trois compétences doit être obligatoirement dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière.
Pour retrouver l’intégralité de l’instruction, merci de cliquer ici.

Fusion d’intercommunalités : l’APVF appelle les Préfets à respecter les projets des élus
Par l’intermédiaire d’un courrier envoyé au Premier ministre, Edouard PHILIPPE, et à Jacqueline GOURAULT, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Intérieur, le Président de l’APVF, Christophe BOUILLON, a fait part de sa surprise concernant le refus du Préfet des Bouches-du-Rhône de donner suite à un projet de fusion d’intercommunalités. En effet, trois intercommunalités de l’ouest …
Par l’intermédiaire d’un courrier envoyé au Premier ministre, Edouard PHILIPPE, et à Jacqueline GOURAULT, Secrétaire d'Etat auprès du Ministre de l’Intérieur, le Président de l’APVF, Christophe BOUILLON, a fait part de sa surprise concernant le refus du Préfet des Bouches-du-Rhône de donner suite à un projet de fusion d’intercommunalités.
En effet, trois intercommunalités de l’ouest de ce département, déjà réunies au sein du Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Pays d’Arles et aspirant à constituer une communauté d’agglomération unique ont vu leurs espoirs douchés par décision préfectorale.
Cette décision ne peut que décevoir, voire choquer, les élus locaux qui ont dessiné un projet permettant de poursuivre les objectifs de rationalisation, de simplification et d’accroissement des solidarités territoriales énoncés par le législateur.
Ce refus est d’autant plus problématique pour l’ensemble des petites villes de France qu’il n’est pas motivé par des insuffisances ou des incohérences liées au projet de fusion, mais par l’hypothèse que les conditions de majorité nécessaires à l’approbation du projet « pourraient ne pas être réunies. »
Autant chacun reconnaît que les Préfets doivent jouer un rôle d’impulsion lorsque les projets de fusion peinent à fédérer les élus, autant il n’est pas justifiable que l’Etat freine les ardeurs fédératrices des élus lorsqu’elles émergent des territoires.
C’est pourquoi, par la voix de son Président, l’APVF a appelé l’Etat à reconsidérer sa position dans ce dossier et a fait connaître, par voie de communiqué, son souhait de voir les services déconcentrés de l’Etat respecter davantage les projets intercommunaux des élus locaux.

Métropoles : L’APVF présente une analyse des coopérations interterritoriales
Lors d’un colloque le 4 septembre dernier, Christophe Bouillon a réagi à une étude commandée par l’APVF auprès de l’École urbaine de Sciences Po Paris intitulée « Les environnements territoriaux des métropoles : quelles stratégies de coopération au service du développement local ? ». A l’occasion d’un colloque organisé le mardi 4 septembre dans les …
Lors d’un colloque le 4 septembre dernier, Christophe Bouillon a réagi à une étude commandée par l’APVF auprès de l'École urbaine de Sciences Po Paris intitulée « Les environnements territoriaux des métropoles : quelles stratégies de coopération au service du développement local ? ».
A l’occasion d’un colloque organisé le mardi 4 septembre dans les locaux de la Caisse des Dépôts, des représentants de trois associations de collectivités (l’APVF, l’ADGCF et l’AdCF) ont pu réagir à la présentation d’une étude qu’elles avaient commandée auprès de l'École urbaine de Sciences Po Paris intitulée « Les environnements territoriaux des métropoles : quelles stratégies de coopération au service du développement local ? ».
En se fondant sur une trentaine d’entretiens menés entre janvier et mai 2018 dans trois métropoles qui sont Toulouse Métropole, Nantes Métropole et Métropole Européenne de Lille (MEL), cette recherche met en avant les raisons qui poussent les métropoles et leurs territoires périphériques à coopérer : les instruments de coopération et de dialogue, le contexte local et historique, les pratiques professionnelles et politiques des interlocuteurs, la concurrence internationale et injonction externe.
Pour Christophe Bouillon, Président de l’APVF et Député de Seine-Maritime, cette étude confirme que la complémentarité constitue le maître-mot de la coopération interterritoriale. Il cite notamment le fait que, face à la compétition internationale, si une métropole souhaite attirer les meilleurs talents, elle doit pouvoir offrir une certaine qualité de vie aux limites et à l’extérieur de la ville-centre.
Le Président de l’APVF a par ailleurs plaidé pour un mécanisme permettant de durablement « souder » aux métropoles, locomotives du développement, les wagons des territoires avoisinants. Il a cité la proposition, portée par l’APVF, de créer un « 1% métropole » visant à prélever 1% des recettes de la fiscalité économique de la métropole la mieux dotée de chaque région, et d’effectuer ces ressources à des projets structurants dans le reste du territoire régional.
Christophe Bouillon estime qu’il est également « urgent » que l’Etat se réengage en faveur de la solidarité territoriale. Il plaide pour que la future Agence nationale de cohésion des territoires serve à considérablement renforcer les capacités d’ingénierie des territoires dits « périphériques ». Comme le souligne l’étude Sciences Po, le manque d’ingénierie est en effet souvent perçu, par les petites villes, comme l’un des principaux freins à la coopération avec la grande ville voisine.

Actualité parlementaire intéressant les petites villes : semaine du 10 septembre
Retrouvez l’ensemble des textes et initiatives parlementaires intéressant les petites villes pour la semaine du 10 septembre 2018. Assemblée nationale En séance publique : Examen en séance publique (nouvelle lecture) du Projet de loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable (12 – 14 …
Retrouvez l’ensemble des textes et initiatives parlementaires intéressant les petites villes pour la semaine du 10 septembre 2018.
Assemblée nationale
En séance publique :
Examen en séance publique (nouvelle lecture) du Projet de loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable (12 – 14 septembre)
Textes déposés récemment :
Proposition de loi (LR) visant l’orientation pour l’avenir de la santé
Proposition de loi (LR) tendant à modifier les indemnités de fonction des conseillers municipaux auxquels le maire a délégué une partie de ses fonctions
Proposition de loi (LR) sur la rénovation du service national universel
Retrouvez l’actualité de la Délégation de l’Assemblée nationale aux collectivités territoriales et à la décentralisation
Sénat
À venir la semaine d’après (semaine du 17 septembre) :
Examen en commission (nouvelle lecture) du Projet de loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable (19 septembre)
Retrouvez l’actualité de la Délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation

Budget 2019 : de nouvelles coupes budgétaires seraient-elles réellement justifiées ?
Le ralentissement de la croissance pour les années 2018 et 2019 mal anticipé par le gouvernement (en 2019, la croissance serait de 1,7 % et non de 1,9 %) altère, de manière quasi mathématique, la trajectoire de résorption du déficit public préalablement fixée : en 2019, le déficit atteindrait 2,6 % au lieu de 2,3 %. …
Le ralentissement de la croissance pour les années 2018 et 2019 mal anticipé par le gouvernement (en 2019, la croissance serait de 1,7 % et non de 1,9 %) altère, de manière quasi mathématique, la trajectoire de résorption du déficit public préalablement fixée : en 2019, le déficit atteindrait 2,6 % au lieu de 2,3 %. Face à ce constat, « rien de dramatique » selon l’exécutif, « tant que le pays, sorti cette année de la procédure pour déficit excessif, reste en dessous du seuil maastrichtien des 3 % ». Mais, alors, pourquoi ces nouvelles annonces de coups de rabots ? Sur qui pèseraient-ils ? L’APVF fait le point.
Le gouvernement accepte de laisser « un peu filer » le déficit public
Edouard Philippe a annoncé le 26 août dans le JDD que le prochain budget serait établi sur une nouvelle hypothèse de croissance de 1,7 %.
Or, il convient de rappeler qu’à législation inchangée, la croissance des recettes et de certaines dépenses publiques dépendent fortement de celle du PIB et, tout ralentissement de la croissance entraine des conséquences sur le déficit public.
Sur ce plan, le gouvernement a accepté le laisser « un peu filer » le déficit pour ne pas étouffer encore plus l’activité économique déjà fragilisée.
Mais, si le déficit public, que la France s’est engagée, auprès de Bruxelles, à maintenir à 2,3 % du PIB en 2018 et 2019 (Programme de stabilité 2018-2022, avril 2018), sera très certainement, pour ces deux années, semblable à celui de 2017 - à 2,6 % - il restera « en dessous des 3 %, ce qui n’avait pas été atteint depuis 14 ans », comme l’a précisé Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, lors d’une interview, le 29 août dernier.
Le gouvernement dépensera plus que prévu, mais toujours « très en deçà » de 2017
Dans ce contexte, et sauf à ce que le gouvernement serre un peu plus la vis sur les économies, la progression des dépenses hors inflation sera ramenée de 0,4 % à environ 0,7 % en 2019. Cette progression serait non seulement inférieure à l’inflation (1,7 % au dernier semestre 2018), mais également à ce qui a été fait précédemment. Depuis dix ans, en effet, seules les années 2011 (0,1 %) et 2014 (0,3 %) ont connu une hausse des dépenses aussi réduites. En 2017, l’augmentation des dépenses a atteint 1,5 % (ce dérapage, pointé du doigt par la Cour des comptes, avait entrainé des annulations de crédits d’investissement à destination des collectivités territoriales).
A noter qu’il pèsera sur l’année 2019 une dépense exceptionnelle programmée, estimée à 20 milliards d’euros (soit 0,9 % du déficit public) : la transformation du crédit d’impôt pour la compétitivité des entreprises (CICE) en baisse pérenne de cotisations patronales.
Certains voient dans cette nouvelle trajectoire de dépenses (0,9 % en 2019) un affaiblissement du discours du gouvernement. Pour l’APVF, il s’agit surtout d’un bon argument contre toute nouvelle mesure, non programmée, qui contraindrait - au-delà de l’acceptable - les budgets locaux.
Réduction des dépenses de l’Etat en faveur des collectivités territoriales, entre autres
Si l’Etat dépense davantage l’an prochain, cela ne sera pas en faveur de l’emploi (- 15,8 % de crédits consacrés au travail et à l’emploi par rapport à la LFI 2018), ni en faveur des collectivités (- 8,5 % de crédits pour les relations avec les collectivités territoriales), ni en faveur du logement et de la cohésion des territoires (- 8,9 %) – enjeu primordial pour les petites villes.
L’Etat prévoit une nouvelle baisse drastique des emplois aidés : leur nombre devrait passer à 100 000 en 2019, contre 200 000 budgétés en 2018, soit une baisse de 50 % de ces contrats.
De même, en matière d’aides au logement, à l’instar des pensions de retraite et des allocations familiales, les aides publiques au logement (APL) n’augmenteront en 2019 et 2020 que de 0,3 % soit bien en dessous de l’inflation attendue, à 1,7 %, en fin d’année. Bercy a estimé que ces mesures pourraient rapporter 3,5 milliards d’euros d’économie.
Parallèlement, les objectifs d’économie de l’Etat ne seront pas tenus
Emmanuel Macron a prévu une réduction de 50 000 postes dans la fonction publique d’Etat et de 70 000 postes dans les collectivités territoriales. Sur les 50 000 postes censés être supprimés, seuls 4 500 postes le seraient en 2019, après 1 600 en 2018.
Ainsi, côté freinage des dépenses de l’Etat, « le compte n’y est pas ».
Ce double discours du gouvernement – de dédramatisation du contexte budgétaire et du renforcement de l’austérité sur les acteurs de la dépense publique autres que l’Etat – est de moins en moins audible pour les élus locaux. L’APVF appelle des clarifications.