11
avril
2018

XXIèmes Assises de l'APVF : le programme est disponible, inscrivez-vous dès maintenant !

Formations / Rencontres

Les XXIèmes Assises se dérouleront à Autun (Saône-et-Loire) les 31 mai et 1er juin prochains sur le thème :"transition écologique et numérique : les petites villes au cœur de l'innovation" en présence de plusieurs ministres, élus et personnalités publiques. Retrouvez le programme définitif de l'évènement, la liste des hôtels et inscrivez-vous dès maintenant !

- Retrouvez l'intégralité du programme et les noms des intervenants des XXIèmes Assises d'Autun en cliquant ici.

- Inscrivez-vous en ligne dès maintenant en cliquant ici.

- Retrouvez ici le bulletin d'inscription en version papier.

En cas de problème, contactez l'Office de Tourisme au 03 85 86 80 38 ou par mail : welcome@autun-tourisme.com

 

 

 

 

11
avril
2018

Culture : présentation du plan pour l’extension des horaires des bibliothèques

Culture et patrimoine

La Ministre de la Culture a présenté, le mardi 10 avril, le contenu détaillé du plan gouvernemental « Ouvrir plus, ouvrir mieux » qui prévoit notamment l’extension des horaires des bibliothèques, ainsi que quelques dispositifs d’accompagnement des collectivités dans cette démarche à travers une mise à disposition de l’ingénierie d’Etat et la mobilisation de 400 services civiques dédiés.

La Ministre de la Culture Françoise Nyssen a profité de la Journée des bibliothèques, le 10 avril dernier, pour présenter son plan « Ouvrir plus, ouvrir mieux » qui prévoit notamment l’extension des horaires des bibliothèques.

Dans le cadre de ce plan, largement inspiré du rapport Orsenna-Corbin, le Gouvernement proposera des « objectifs de progression » pour les horaires d’ouverture, particulièrement dans certains territoires jugés prioritaires : les villes « moyennes », les grandes villes, ainsi que les quartiers politique de la ville. Pour les villes de plus de 20 000 habitants, le Gouvernement espère ainsi une extension des horaires de 20% hebdomadaire d’ici 2022.

En matière d’inclusion, la Ministre souhaite encourager l’action « hors les murs » des bibliothèques et faire expérimenter, en lien avec le Ministère de la Justice, des travaux d’intérêt général dans les bibliothèques volontaires. Elle propose également l’intégration des bibliothèques dans le « Plan inclusion numérique » porté par le Secrétaire d’Etat chargé du Numérique Mounir Mahjoubi.

Pour accompagner la mise en œuvre du plan, le Ministère de la Culture prévoit la mobilisation de 400 services civiques dédiés. La Ministre a, par ailleurs, rappelé la mobilisation par l’Etat de 8 millions d’euros supplémentaires en faveur des bibliothèques.

Le Gouvernement prévoit également de mettre à la disposition des collectivités l’ingénierie de l’Etat à travers les Directions régionales des affaires culturelles (DRAC) et de favoriser le « rapprochement avec des structures locales, comme les bureaux de Poste, les espaces numériques, ou encore les mairies ». Cette mutualisation, y compris dans le cadre des maisons de services au public, serait néanmoins portée essentiellement par les collectivités elles-mêmes.

Le Gouvernement valorisera les différentes initiatives prises dans le cadre de ce plan à travers la création d’un label national.

11
avril
2018

Fiscalité locale : le Cese recommande une réforme en cohérence avec les besoins locaux

Finances et fiscalité locales

Dans son avis « Pour une réforme globale de la fiscalité locale » publié le 10 avril, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) fait le constat d'une fiscalité locale aujourd’hui « obsolète », « complexe » et « inadaptée ». Il appelle à engager rapidement une réforme « globale et ambitieuse » de la fiscalité locale « en cohérence avec les besoins » pour la sauvegarde « de l’intérêt général ».

Face à l’accroissement des charges des collectivités locales, la plupart des élus locaux souligne les difficultés de mobiliser des ressources stables et suffisantes. Dans un contexte d’augmentation des dépenses de fonctionnement et de baisse inquiétante de l’investissement, les collectivités locales regrettent le remplacement de ressources fiscales propres par des dotations ou des compensations de l’État. Elles revendiquent des impôts locaux plus en adéquation avec leurs compétences, tout en étant dynamiques et réparties équitablement sur le territoire.

S’appuyant sur la réalisation d’auditions, le CESE a formulé un certain nombre de recommandations centrées sur un objectif : « contribuer à la réflexion collective qui vise à se donner les moyens collectifs pour financer les services et les politiques publiques locales dont notre pays a absolument besoin ».

Préconisation 1 : Engager rapidement une réforme globale et ambitieuse de la fiscalité locale en cohérence avec les besoins

Pour le CESE, les successions accélérées des réformes partielles, la multiplication des correctifs (péréquation, compensation.) et la part croissante des dotations de l’État dans les ressources des collectivités territoriales, réduisent leur autonomie fiscale sans leur garantir, pour autant l’autonomie financière, corollaire indispensable à l’exercice de la démocratie locale. Il faut donc réformer en profondeur et de manière concertée, en s’appuyant sur une évaluation complète et contradictoire du système actuel, seule à même de produire une appréciation partagée.

Le CESE préconise que soit organisé sans retard les États généraux de la fiscalité locale permettant au Parlement de construire un nouveau cadre. Ils poursuivront le triple objectif de simplifier, rendre plus lisible et stabiliser le financement des politiques et services publics déployés par les collectivités locales.

Préconisation 2 : Simplifier et clarifier l’architecture du système

L’imbrication des impôts dits « nationaux » et « locaux » est, aux termes de l’avis du CESE, aujourd’hui telle que la réforme de la fiscalité locale est indissociable de celle à mener sur la fiscalité nationale. Elle rend plus complexe la compréhension du système, en particulier pour le contribuable et diminue de fait l’autonomie fiscale des collectivités locales. Ainsi, la responsabilité républicaine des élus locaux qui s’est longtemps incarnée dans le lien établi entre un programme choisi par les citoyens et son financement assumé par la levée de l’impôt, s’est dans les faits déplacée vers la capacité à porter un projet qui intègre dès sa conception, le montant de recettes fiscales déjà connu.

Le CESE, sans pour autant se prononcer aujourd’hui sur l’organisation territoriale des collectivités, préconise dans le cadre d’une réforme globale de la fiscalité nationale de simplifier l’architecture du système de la fiscalité locale en concentrant les ressources fiscales sur deux des quatre strates de collectivités locales actuelles (Région, Département, Interco et Communes).

Préconisation 3 : Financer plus justement l’action des collectivités locales

La baisse de la part de l’impôt direct dans les recettes des collectivités locales, et par conséquent l’augmentation de la proportion de la contribution de l’État, rend l’évolution des recettes beaucoup moins dynamique.

Le CESE préconise d’affecter aux collectivités locales, en fonction de leurs principales compétences, une part de la collecte d’impôts nationaux dits dynamiques. Il propose que soient étudiées les bases élargissant la composition de leur panier fiscal.

Préconisation 4 : sécuriser ce nouveau cadre en renforçant la solidarité entre les territoires

Depuis plusieurs décennies, les inégalités entre territoires se creusent. La concentration urbaine, l’émergence de métropoles, accélèrent cette situation en concentrant les richesses, le potentiel fiscal mais aussi les services publics d’éducation, de formation, de santé… En plus d’être inacceptable, la fracture entre les territoires et notamment entre la ruralité et le monde urbain, fait peser un réel danger sur l’équilibre sociétal et démocratique de la République.

Le CESE préconise que la future loi-cadre sur la fiscalité locale, intègre une réforme complète du système actuel de péréquation : en insistant sur sa nécessaire simplification ; en privilégiant le recours à la péréquation verticale compte tenu de l’affectation d’une part de recettes fiscales nationales aux collectivités locales ; en instaurant une gouvernance partagée entre l’État et les associations représentatives des collectivités locales ; en prévoyant un dispositif d’évaluation permanente de son fonctionnement et de son efficacité.

Préconisation 5 : Faire évoluer les rapports entre l’État et les collectivités locales

« Parce que personne n’imagine une TVA ou un impôt sur le revenu dont le taux serait différent d’Albi à Saint-Lô, le fléchage d’une partie du volume de la collecte d’impôts nationaux nécessite un double accord entre l’État et les collectivités locales » : d’abord sur l’approche de la situation économique et sociale, nationale et internationale, et donc sur le positionnement de la France en termes d’affectation des dépenses et de recettes publiques ; mais aussi, en fonction de cette position partagée, sur le montant de la part de la collecte nationale qui serait affecté aux collectivités et sur sa répartition entre elles.

Le CESE préconise d’élargir le rôle de la Conférence Nationale des territoires au dialogue sur la répartition des recettes fiscales. Elle aurait la charge d’arrêter d’un accord triennal révisable annuellement dans la limite d’une fourchette d’évolution fixée pour la durée de l’accord, et d’examiner la mesure dans laquelle des critères sociaux et environnementaux pourraient être mieux pris en compte.

Préconisation 6 : Faire évoluer le rapport entre les collectivités locales et les habitants

D’un côté les habitants, confrontés aux difficultés de la vie quotidienne accentuées par la crise économique, demandent le maintien, voire l’accroissement régulier de la qualité et de la quantité des services et politiques publics, de l’autre, les élus, confrontés aux difficultés budgétaires, pointent souvent une progression des comportements individualistes et rappellent l’incohérence qu’il peut y avoir à exiger plus et de meilleurs services et politiques publics, tout en demandant une maîtrise voire une baisse de la pression fiscale. Enfin, les habitants regrettent de ne pas disposer de l’information nécessaire et expriment le sentiment de ne pas être suffisamment associés aux grands choix budgétaires. Cette situation préoccupante n’est pas un simple malentendu : c’est une fracture démocratique dangereuse.

Le CESE préconise l’organisation de « Conférences citoyennes triennales sur le budget » de chaque collectivité en charge de lever l’impôt. Elles se tiendraient l’année 1 et l’année 3 de chaque mandat. Sans caractère décisionnel, elles auraient pour objectif d’informer les habitants, entreprises, syndicats, associations, de les faire participer à la réflexion et de s’exprimer sur les grandes hypothèses d’orientation présentées par la collectivité. Son organisation complèterait la nécessaire mobilisation permanente des outils numériques pour permettre à chaque citoyen d’accéder, en temps réel, aux données nécessaires à sa bonne compréhension de la fiscalité locale et de son utilisation.

Téléchargez l'avis complet du CESE 

11
avril
2018

[SAVE THE DATE] Les 7 et 8 juin à Decazeville (Aveyron) : Reconversion des villes en déclin, quelles solutions ?

Formations / Rencontres

Une rencontre exceptionnelle est organisée sur le thème suivant : "Baisse d'emploi, baisse de population, comment y remédier ?". Réservez vos dates !

Decazeville, ville industrielle de l’Aveyron, née au XIX siècle initie une démarche volontariste pour remédier aux pertes d’emplois et de population. 

L’idée est venue a ses élus de rassembler les territoires qui ont la même problématique afin d’échanger et de faire naitre ensemble des dynamiques de développement.

Ce colloque fixé le  7 juin 2018 après-midi et 8 juin en matinée sera la première d’une réflexion qui sera renouvelé chaque deux ans.

Inscription ouverte à compter du 03 avril 2018

Contact : adjoint2@decazeville.fr       Mobile : 06.77.20.08.42

11
avril
2018

Revitalisation : le Prix « Des cafés pour nos régions » lance sa 5ème édition

Attractivité et aménagement du territoire

Dans un contexte de prise de conscience nationale de l’importance de l’attractivité en centre-ville, la filière des cafés / Hotels / Restaurants joue un rôle essentiel dans la revitalisation des territoires.

Le prix « Des cafés pour nos régions » récompense chaque année les 5 meilleurs projets (Centre-Ile-de-France, Est, Nord, Ouest, Sud) de création, de reprise ou de rénovation de cafés en France. Les lauréats reçoivent une dotation de 10 000 euros, pour financer la réalisation de leur projet et accompagner les gérants d’établissement dans leur réussite professionnelle

Depuis 2013, le Prix a permis de soutenir le financement d’une vingtaine de projets en région. Parmi les 4 critères de sélections des lauréats, 3 concernent directement la contribution du projet au dynamisme de sa commune ou de son quartier : le caractère innovant du projet pour la commune, sa contribution à l’attractivité économique et enfin sa participation au dynamisme du lien social. Le dernier critère étant la viabilité économique du projet.

Les CHR* restent un lieu incontournable d’animation et de convivialité dans de nombreuses communes. Il s’agit de lieux de rencontres et d’échanges multi-générationnels où se rencontrent également de nombreuses asso¬ciations locales, sportives, notamment où l’on peut célébrer nombres d’événements ayant trait à la vie communale. Une commune sans CHR* est malheureusement une commune morte.

Pour que les Cafés puissent continuer à remplir leur rôle et demeurer des lieux de convivialité incontournables dans les villes de France, ils doivent innover, se recréer, pour contribuer à l’animation de la commune dans laquelle ils sont implantés.

 

04
avril
2018

XXIèmes Assises de l'APVF : réservez votre hôtel et prenez connaissance des grandes lignes du programme dès maintenant !

Formations / Rencontres

Les XXIèmes Assises se dérouleront à Autun (Bourgogne) les 31 mai et 1er juin prochains sur le thème :"transitions écologique et numérique : les petites villes au cœur de l'innovation". Retrouvez dès aujourd'hui la liste des hôtels pour réserver votre chambre et prenez connaissance des grandes lignes du programme !

Cliquez ici pour retrouver la liste complète des hôtels

 

Deux temps forts d'échanges devraient se succéder :

- le premier sur le thème de "la transition écologique et numérique : une chance pour les petites villes ?" ;

- et le second sur le thème de "la petite ville de demain : territoires d'innovation et d'expérimentation".

De nombreuses personnalités ainsi que des membres du gouvernement ont d'ores et déjà confirmé leur présence lors de ce rendez-vous. Par ailleurs, trois ateliers qui feront écho à l'actualité réglementaire des petites villes seront également organisés.

Le programme définitif de l'évènement sera communiqué début avril.

04
avril
2018

[SAVE THE DATE] Les 7 et 8 juin à Decazeville (Aveyron) : Reconversion des villes en déclin, quelles solutions ?

Formations / Rencontres

Une rencontre exceptionnelle est organisée sur le thème suivant : "Baisse d'emploi, baisse de population, comment y remédier ?". Réservez vos dates !

Decazeville, ville industrielle de l’Aveyron, née au XIX siècle initie une démarche volontariste pour remédier aux pertes d’emplois et de population. 

L’idée est venue a ses élus de rassembler les territoires qui ont la même problématique afin d’échanger et de faire naitre ensemble des dynamiques de développement.

Ce colloque fixé le  7 juin 2018 après-midi et 8 juin en matinée sera la première d’une réflexion qui sera renouvelé chaque deux ans.

Inscription ouverte à compter du 03 avril 2018

Contact : adjoint2@decazeville.fr       Mobile : 06.77.20.08.42

04
avril
2018

Culture : le Ministère organise une journée d’échange sur l’avenir des bibliothèques

Formations / Rencontres

Le 10 avril prochain, le Ministère de la Culture organise une journée d’échanges sur l’avenir des bibliothèques intitulée « Ouvrir plus, ouvrir mieux » qui vise à réunir élus et cadres administratifs des collectivités territoriales, professionnels des bibliothèques et représentants d'associations de développement de la lecture dans le prolongement du rapport d'Erik Orsenna et de Noël Corbin, Voyage au pays des bibliothèques.

L’objectif est d’ouvrir un dialogue sur la transformation des bibliothèques, au travers de trois thèmes : l'extension des horaires d'ouverture (ouvrir plus les bibliothèques), les nouvelles missions des bibliothèques (ouvrir mieux les bibliothèques) et l'évolution des métiers.

 

10h - Accueil

10h30 - Ouverture

11h – 12h30 - Table-ronde n°1 : « L’extension des horaires d’ouverture », session animée par Noël Corbin, inspecteur général des affaires culturelles

12h30 - Déjeuner-buffet sur place

14h – 15h30 - Table-ronde n°2 : « Les nouvelles missions des bibliothèques », session animée par Sylvie Robert, sénatrice d’Ille-et-Vilaine

15h30 – 17h - Table-ronden°3 : « L’évolution des métiers », session animée par Marine Bedel, directrice de la bibliothèque Les Champs libres de Rennes Agglomération

17h - Clôture

 

Grand Palais, Paris

 

Plus d’information et inscription à l’adresse suivante : https://journee-bibliotheques.culture.gouv.fr/

04
avril
2018

Statut de l’élu : l’APVF plaide pour une réforme du délit de « prise illégale d’intérêt »

Droits et devoirs des élus

Reçue aujourd’hui par la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation du Sénat dans le cadre d’une table ronde consacrée au statut pénal de l'élu, l’APVF a avancé des propositions qui ont suscité l’intérêt des sénateurs présents concernant la réforme du délit de prise illégale d’intérêt.

L’article 432-12 du Code pénal, qui définit et réprime la prise illégale d’intérêt, prévoit que ce délit peut être commis par toute personne « dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public ou par une personne investie d'un mandat électif public ». Au sein des collectivités territoriales, il s’agit donc de tous les élus et de tous les agents.

La prise illégale d’intérêt consiste dans le fait de « prendre, recevoir ou conserver » (c’est à dire d’avoir) « directement ou indirectement » (c’est-à-dire, soi-même ou par l’entremise d’un proche, ascendant ou conjoint par exemple) « un intérêt quelconque » (qu’il soit matériel, financier par la détention de parts sociales, mais également symbolique et honorifique) « dans une entreprise ou dans une opération dont l’élu ou l’agent a, au moment de l’acte » (par exemple, la conclusion d’un marché ou le versement d’une subvention) « en tout ou partie, la charge d’assurer la surveillance, l’administration, la liquidation ou le paiement ».

Signe du périmètre très large de l’infraction, il n’est pas nécessaire, pour que le juge prononce la condamnation, que la personne concernée ait retiré de l’opération prohibée un bénéfice, ni que la collectivité ait souffert un préjudice.

Pour l’APVF, ce délit, tel qu’il est défini par le Code pénal et la jurisprudence afférente constituent un arsenal pénal intéressant contre des dérives qui peuvent exister dans le cadre de l’action publique. L’intérêt présenté par ces dispositions est d’autant plus précieux que l’esprit du temps exige des décideurs publics une certaine irréprochabilité, au nom du bon fonctionnement démocratique.

Ceci étant dit, l’APVF s’interroge sur le périmètre couvert par ce délit : l’état actuel du droit, l’article 432-12 du code pénal permet la condamnation d’un élu sans même que celui-ci, ou l’un de ses proches, ait tiré un avantage matériel effectif de sa position. Un simple intérêt moral suffit à la condamnation et cet aspect est vécu avec beaucoup d’amertume voire d’agacement par les élus.

Ainsi, pour l’APVF, le champ de la « prise illégale d’intérêt » ne saurait recouvrir des situations dans lesquelles un maire ne tire aucun bénéfice matériel directement et indirectement. C'est cette position qu'elle a défendu aujourd'hui devant les sénateurs.

04
avril
2018

Réforme institutionnelle : le Premier ministre présente les grandes lignes

Réforme territoriale et gouvernance locale

Le mercredi 4 avril, le Premier ministre a présenté les grandes lignes de la réforme institutionnelle. Cette réforme se déclinera en trois volets - une loi constitutionnelle, une loi organique et une loi ordinaire.

Les grandes lignes de la réforme institutionnelle, évoquée dès le mois de juillet dernier par le Président de la République devant le Congrès à Versailles, ont été dévoilées ce mercredi 4 avril par le Premier ministre.

Edouard Philippe a confirmé que la réforme sera bien constituée de trois textes : un projet de loi constitutionnelle, un projet de loi organique et un projet de loi ordinaire, qui devraient tous être présentés en Conseil des ministres le 9 mai prochain.

Concernant le projet de loi constitutionnelle, la réforme contiendra bien des dispositions relatives au droit à la « différenciation » selon les collectivités. Le Premier ministre a ainsi évoqué sa « confiance dans la capacité des collectivités locales (…) d’adapter elles-mêmes lès règles qui régissent leurs domaines de compétences à la réalité de leur territoire. »

S’agissant de la réforme du Parlement, le Gouvernement prévoit notamment de « limiter les amendements sans portée normative, sans lien direct avec le texte ou qui ne seraient pas du domaine de la loi » et de définir « un équilibre entre une semaine de contrôle, une semaine d’initiative législative parlementaire et deux semaines d’initiative législative gouvernementale, les projets de texte les plus importants ou urgents pourront bénéficier d’une inscription prioritaire à l’ordre du jour. »

Par ailleurs, le Premier ministre a confirmé que le Conseil économique social et environnemental (CESE) sera transformé en « chambre de la société civile chargée d’organiser les consultations des citoyens et des experts » avec une division par deux du nombre de membres.

En ce qui concerne les projets de loi organique et ordinaire, le Gouvernement a décidé « l'interdiction du cumul des mandats dans le temps, au-delà de trois mandats identiques, complets et consécutifs, pour les parlementaires et les présidents d'exécutifs locaux » à l'exception « des maires des communes de moins de 9 000 habitants ». Reste ouverte la question des délais d’application de cette réforme, qui devrait être traitée lors de la discussion parlementaire.

Concernant les parlementaires, Edouard Philippe a confirmé la volonté de réduire leur nombre de 30% « dans des conditions qui garantissent la représentation de tous les départements et territoires », accompagné « d’une dose de représentation proportionnelle aux élections législatives pour 15% des sièges de députés à pourvoir. »