19
juillet
2018
Le Cerema a élu son nouveau Président

Le Cerema a élu son nouveau Président

Réforme territoriale et gouvernance locale, Attractivité et aménagement du territoire

Pierre Jarlier, maire de Saint-Flour (Cantal), Président délégué de l’APVF a été élu vendredi 13 juillet 2018 président du conseil d’administration du Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement). Le conseil d’administration du Cerema a élu son nouveau Président, Pierre Jarlier qui remplace Patricia Blanc, directrice générale de l’Agence …

Pierre Jarlier, maire de Saint-Flour (Cantal), Président délégué de l’APVF a été élu vendredi 13 juillet 2018 président du conseil d’administration du Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement).

Le conseil d’administration du Cerema a élu son nouveau Président, Pierre Jarlier qui remplace Patricia Blanc, directrice générale de l’Agence de l’eau Seine-Normandie. La nouvelle gouvernance aura notamment pour tâche de guider l’établissement dans une nouvelle étape de son développement pour répondre aux besoins d’expertise territoriale des collectivités locales dans le cadre de la future agence nationale de cohésion des territoires.

« Dans cette période de mutation profonde, qui nécessite de nombreuses adaptations pour assurer la transition écologique, énergétique et la cohésion des territoires, plus que jamais, l’Etat et les collectivités ont besoin d’une ingénierie territoriale d’excellence » a déclaré son nouveau Président, Pierre Jarlier.

Christophe Bouillon, Président de l’APVF, a tenu à lui adresser ses plus sincères félicitations.

Dernière newsletter de l'été, toute l'équipe de l'APVF vous souhaite, à toutes et à tous, d'excellentes vacances !

19
juillet
2018
Objectifs pour la « Branche Famille » :  l’APVF évoque « des ambitions difficilement réalisables »

Objectifs pour la « Branche Famille » : l’APVF évoque « des ambitions difficilement réalisables »

Services publics, Questions de société

L’APVF a réagi par voie de communiqué après avoir pris connaissance des orientations de la Convention d’objectifs et de gestion (COG) 2018-2022 de la branche famille qui viennent d’être arrêtées par le conseil d’administration de la CNAF. Etant donné le contexte budgétaire et financier qui demeure très tendu pour de nombreuses petites villes, l’APVF a …

L’APVF a réagi par voie de communiqué après avoir pris connaissance des orientations de la Convention d’objectifs et de gestion (COG) 2018-2022 de la branche famille qui viennent d’être arrêtées par le conseil d’administration de la CNAF.

Etant donné le contexte budgétaire et financier qui demeure très tendu pour de nombreuses petites villes, l’APVF a rendu public ses sérieux doutes quant à la capacité des collectivités concernées à concrétiser les orientations contenues au sein de la Convention d’objectifs et de gestion (COG) 2018 – 2022 relatives à la branche famille.

En effet, la création de 30.000 places supplémentaires en crèche, de 500.000 places en accueil de loisirs le mercredi ou encore de 400 centres sociaux vont une nouvelle fois exiger des engagements considérables en termes financiers, pratiques et logistiques de la part des communes et notamment des petites villes dont la fragilité financière a été régulièrement mise en lumière par l’APVF ces dernières années.

Les orientations définies par ce document semblent méconnaître les enjeux et les difficultés auxquels sont confrontées les petites villes à l’heure actuelle, qui se présentent avec d’autant plus d’acuité que la réduction drastique des emplois aidés a mis à mal les politiques locales relatives à l’enfance et à l’accueil, que le budget du fonds national d’action sociale (FNAS) a vocation à progresser moins vite que sur la période 2013 – 2017 et que la réforme annoncée du Contrat enfance jeunesse suscite déjà des inquiétudes parmi les élus locaux.

Dans son communiqué, l’APVF a appelé l’Etat à agir pour que la CNAF soit en mesure d’accompagner le mieux possible les petites villes pour tendre vers les objectifs arrêtés par la Convention d’objectifs et de gestion de la branche famille, en assouplissant notamment les modalités de co-financements.

 

19
juillet
2018
Fonction publique territoriale : l’avenir des emplois fonctionnels toujours en suspens

Fonction publique territoriale : l’avenir des emplois fonctionnels toujours en suspens

Services publics, Questions de société

Le 16 juillet dernier, le Sénat a adopté une version très remaniée du projet de loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » dont pour rappel, la version votée par l’Assemblée nationale en première, prévoyait notamment l’ouverture des emplois fonctionnels des collectivités aux contractuels. La commission mixte paritaire qui s’est tenue dans la foulée …

Le 16 juillet dernier, le Sénat a adopté une version très remaniée du projet de loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » dont pour rappel, la version votée par l’Assemblée nationale en première, prévoyait notamment l’ouverture des emplois fonctionnels des collectivités aux contractuels. La commission mixte paritaire qui s’est tenue dans la foulée a échoué à dégager un compromis entre députés et sénateurs, entérinant de fait un retour à l’Assemblée nationale et donc à la case départ pour le texte en question.

Rappel des épisodes précédents : lors de l’examen consacré au projet de loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » par l’Assemblée nationale, le gouvernement a fait adopter un amendement au texte initial pour permettre l’ouverture du recrutement aux contractuels pour les postes de direction des collectivités, dits « emplois fonctionnels ». L’amendement voté a abouti à l’ajout d’un article 65 ter disposant que « les emplois visés à l’article 53 (de la loi du 26 janvier 1984) peuvent être pourvus par la voie du recrutement direct ». Concrètement, il offre la possibilité de recruter par voie contractuelle :

- les DGS et DGA dans les communes de plus de 2.000 habitants ;

- les DGST et DST dans les communes de plus de 10.000 habitants ;

- les DG, DGA et DGST des EPCI de plus de 10.000 habitants.

Les réactions et les critiques ne se sont pas fait attendre : de Philippe Laurent, Président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) au syndicat national des directeurs généraux de collectivités territoriales (SNDGCT), en passant par l’Association des Administrateurs territoriaux de France (AATF) – plusieurs organismes et personnalité ont dénoncé cette nouvelle rédaction législative qui présente selon eux des risques sur le fond.

Profitant de l’examen du texte, les sénateurs ont entre autres supprimé l’article 65 ter, qui proposait d’étendre la possibilité de recruter des emplois de direction en direct. Le gouvernement, par l’intermédiaire du Secrétaire d’état à la fonction publique Olivier Dussopt, a tenté de convaincre les sénateurs de l’intérêt cette disposition et a proposé de réintroduire la disposition en question arguant du fait que cela permettrait de diversifier le recrutement des postes d’encadrement. Mais en vain, car la version finalement votée par les sénateurs le 16 juillet ne contient plus cette disposition.

Prochaine étape : après l’échec de la commission mixte paritaire (CMP), le projet de loi va maintenant repartir à l’Assemblée pour une nouvelle lecture à l’issue de laquelle elle aura le dernier mot. Tout l’enjeu est maintenant de savoir comment les députés vont réagir et arbitrer sur cette délicate question du recours aux contractuels pour les emplois fonctionnels.

19
juillet
2018
Projet de loi de finances 2019 : ne manquez pas la journée de l'APVF consacrée au décryptage du texte

Projet de loi de finances 2019 : ne manquez pas la journée de l'APVF consacrée au décryptage du texte

Formations / Rencontres, Finances et fiscalité locales

« Etat – collectivités locales : vers un grand chamboule-tout financier ? » : c’est l’intitulé de la journée d’étude, organisée par l’APVF le 16 octobre prochain, traditionnellement consacrée au Projet de loi de finances 2019 et ses conséquences pour les budgets locaux. Au-delà du contexte politique, l’année 2019 va être, en effet, cruciale, tant sur la réforme …

« Etat – collectivités locales : vers un grand chamboule-tout financier ? » : c'est l'intitulé de la journée d'étude, organisée par l'APVF le 16 octobre prochain, traditionnellement consacrée au Projet de loi de finances 2019 et ses conséquences pour les budgets locaux. Au-delà du contexte politique, l’année 2019 va être, en effet, cruciale, tant sur la réforme annoncée des finances et de la fiscalité locales que sur le plan de la méthode et des relations entre l’Etat et les collectivités territoriales. Prenez connaissance du programme et inscrivez-vous dès maintenant. 

Téléchargez le programme

19
juillet
2018
Administration territoriale : l'APVF a réuni des élus des trois communautés du Pays d'Arles

Administration territoriale : l'APVF a réuni des élus des trois communautés du Pays d'Arles

Formations / Rencontres, Réforme territoriale et gouvernance locale

Ce jeudi 19 juillet à Saint-Rémy de Provence (Bouches-du-Rhône), l’Apvf organisait, autour de son président Christophe Bouillon et à l’invitation d’Hervé Cherubini, maire de la commune, une réunion d’échanges et d’informations sur le thème « Administration territoriale : de nouvelles formes à inventer ». La discussion a porté sur les modalités d’organisation des collectivités au …

Ce jeudi 19 juillet à Saint-Rémy de Provence (Bouches-du-Rhône), l’Apvf organisait, autour de son président Christophe Bouillon et à l’invitation d’Hervé Cherubini, maire de la commune, une réunion d’échanges et d’informations sur le thème « Administration territoriale : de nouvelles formes à inventer ».

La discussion a porté sur les modalités d’organisation des collectivités au sein des bassins de vie périphériques des grandes métropoles, leurs compétences et leur gouvernance. La réunion a également été l’occasion d’échanger sur les nouvelles possibilités de différenciation territoriale que pourrait ouvrir le projet de loi constitutionnelle en cours de discussion au Parlement.

19
juillet
2018
Réunion des maires des petites villes du Gard et de l'Hérault

Réunion des maires des petites villes du Gard et de l'Hérault

Formations / Rencontres

Mardi 17 juillet, en mairie de La Grande Motte, s’est déroulée une rencontre des maires des petites villes du Gard et de l’Hérault, sous la présidence de Stéphan Rossignol, maire de La Grande Motte et membre du Bureau de l’APVF. Les participants à cette réunion ont accueilli Christophe Bouillon, Président de l’APVF, et ont échangé sur …

Mardi 17 juillet, en mairie de La Grande Motte, s'est déroulée une rencontre des maires des petites villes du Gard et de l'Hérault, sous la présidence de Stéphan Rossignol, maire de La Grande Motte et membre du Bureau de l'APVF. Les participants à cette réunion ont accueilli Christophe Bouillon, Président de l'APVF, et ont échangé sur le thème des relations financières entre l'Etat et les collectivités locales. 

Beaucoup de questions ont tourné sur le thème de la suppression de la taxe d'habitation et sur ses modalités de compensation. Le sujet du rôle et de la place des petites villes dans la métropolisation a également été très présent.

19
juillet
2018
Observatoire des finances et de la gestion publique locales : en 2017, les dépenses de fonctionnement et d’investissement repartent à la hausse

Observatoire des finances et de la gestion publique locales : en 2017, les dépenses de fonctionnement et d’investissement repartent à la hausse

Finances et fiscalité locales

Le 23ème rapport de l’Observatoire des finances et de la gestion publique locales dresse un bilan mitigé de la situation financière des collectivités territoriales en 2017 et en explique les causes. En 2016, les collectivités territoriales étaient parvenues à maîtriser leurs dépenses (- 0,1 %) et avaient dégagé une capacité de financement pour la première fois …

Le 23ème rapport de l’Observatoire des finances et de la gestion publique locales dresse un bilan mitigé de la situation financière des collectivités territoriales en 2017 et en explique les causes.

En 2016, les collectivités territoriales étaient parvenues à maîtriser leurs dépenses (- 0,1 %) et avaient dégagé une capacité de financement pour la première fois depuis longtemps : elle s'élevait à 3,3 Md€. Le rapport annuel présenté par André Laignel, Président de l’Observatoire des finances et de la gestion publiques locales, et Charles Guené, rapporteur, ce mardi 17 juillet constate que les dépenses de fonctionnement sont reparties à la hausse en 2017 (+1,8 %) - au-dessus de l'objectif national d’évolution des dépenses réelles de fonctionnement de 1,2 %. Le rapport précise qu’en incluant les budgets annexes et en consolidant les flux financiers entre collectivités, l'évolution atteint +1,9 %.

Seuls les départements ont réduit leurs dépenses (- 0,2 %), principalement en raison du transfert aux régions de compétences en matière de transports, tandis que ces dernières ont vu consécutivement leurs dépenses de fonctionnement augmenter de 10,2 %. En neutralisant ce transfert, la hausse n'est que de 1,3 %. Le bloc communal enregistre, quant-à-lui, une augmentation de 1,4 % mais « la croissance de ces dépenses se concentre sur les groupements de moins de 300 000 habitant (+ 6,6 % en moyenne) » et, dans une moindre mesure, les petites communes de moins de 10 000 habitants (+ 0,95 % en moyenne).

Hausse généralisée des frais de personnel  

Les frais de personnel sont en hausse de 2,8 % en 2017 (après 0,9 % en 2016) et représentent 36 % des dépenses de fonctionnement. Cette hausse des frais de personnes résulte de la revalorisation du point d'indice de la fonction publique, de la poursuite de la mise en œuvre du dispositif PPCR et de l'augmentation du taux de cotisation employeur à la CNRACL. Les rémunérations brutes des agents progressent de 2,7 % tandis que les rémunérations des emplois aidés diminuent « très fortement » (- 11,8 %).

Des recettes de fonctionnement dynamiques

Les recettes de fonctionnement ont, quant-à-elles, augmenté de 2,3 % (contre + 0,6 % en 2016). Cette augmentation résulte d’un « regain de dynamisme » des impôts locaux – en hausse de 3 % –, liée à la reprise de CVAE et de la Tascom. Mais comme l’a souligné André Laignel, cette dynamique de la Tascom est un « trompe-l’œil » : elle est due à la modification du calendrier de paiement, une baisse est donc à anticiper en 2018. Il en va de même du côté du produit de la CVAE, qui devrait moins progresser.

De même, le rapport note une forte hausse globalement des DMTO (+ 5,1 % en 2017, contre + 3,9 % en 2016). Sur le territoire, les situations sont bien plus contrastées, les DMTO étant des impôts très concentrés localement a indiqué le Président de l’Observatoire.

Moindre baisse des concours financiers de l’Etat 

Les concours financiers de l'Etat ont diminué en 2017 de - 5,6 % contre - 8 % l’an passé. Parmi ses composantes, la dotation globale de fonctionnement baisse de - 7,1 % tandis que le FCTVA a été étendu à certaines dépenses de fonctionnement (entretien de la voirie et des bâtiments publics), pour un montant de 140 millions d’euros (dont 90 millions sont fléchés sur le bloc communal).

Comme les années précédentes, des écrêtements internes ont permis de faire progresser les dotations de péréquation : + 110 millions d’euros au titre de la dotation de solidarité urbaine (DSU) et + 90 millions d’euros au titre de la dotation de solidarité de rurale (DSR).

En 2018, les DSU et DSR ont été abondées de 90 millions d’euros chacune.

L'investissement en hausse de 6,1 %

Les dépenses d’investissement repartent à la hausse, avec + 6,1 %, après trois années de baisse consécutives. Ce chiffre également cache de fortes disparités entre niveaux de collectivités, puisque les départements ont baissé leur investissement pour la huitième année consécutive (-1,1 % en 2017). La reprise est plus marquée pour le bloc communal, avec + 8,2 % pour les dépenses d'investissement, en lien avec les mesures de soutien à l’investissement décidées par le précédent gouvernement (FSIL et DETR).

Une capacité de financement plus fragile qu’en 2016

Les collectivités locales ont dégagé une capacité de financement en 2017 de +1,1 milliards d’euros sauf les régions, même si leur besoin de financement s’est réduit par rapport à 2016 (0,8 milliard d'euros après 1,4 milliards d'euros). En 2016, la capacité de financement était bien supérieure : elle s'élevait à 3,3 milliards d'euros.

Téléchargez le rapport 2018 de l'Observatoire des finances et de la gestion publique locales

13
juillet
2018
Conférence nationale des territoires : pour l’APVF, il faut refonder le dialogue territorial

Conférence nationale des territoires : pour l’APVF, il faut refonder le dialogue territorial

Réforme territoriale et gouvernance locale

L’Association des Petites Villes de France, que préside Christophe Bouillon, a participé à la Conférence nationale des territoires, ce jeudi 12 juillet, parce qu’une large majorité de ses élus a pensé que la politique de la chaise vide n’est jamais une bonne solution. Représentée par son Secrétaire général, Loïc Hervé, Sénateur de Haute-Savoie, l’APVF a …

L’Association des Petites Villes de France, que préside Christophe Bouillon, a participé à la Conférence nationale des territoires, ce jeudi 12 juillet, parce qu’une large majorité de ses élus a pensé que la politique de la chaise vide n’est jamais une bonne solution.

Représentée par son Secrétaire général, Loïc Hervé, Sénateur de Haute-Savoie, l’APVF a participé à un "colloque" intéressant sur l’avenir de la cohésion. Mais un colloque, aussi réussi soit-il, ne saurait tenir lieu de dialogue entre l’Etat et les Associations d’élus.

Ce sont les modalités d’organisation du dialogue territorial et de la Conférence nationale des territoires qu’il faut repenser. L’APVF sera ainsi conduite à présenter ses propositions de relance du dialogue territorial au gouvernement dans les prochaines semaines afin de sauver la Conférence nationale des territoires dont elle n’avait eu de cesse de réclamer la création.

12
juillet
2018
Projet de loi de finances 2019 :  l’APVF alerte le Premier ministre sur les conséquences d’une nouvelle diminution des emplois aidés

Projet de loi de finances 2019 : l’APVF alerte le Premier ministre sur les conséquences d’une nouvelle diminution des emplois aidés

Services publics, Questions de société

Le Président de l’APVF Christophe Bouillon vient d’écrire au Premier ministre Edouard Philippe pour lui faire part de la vive inquiétude des maires de petites villes concernant l’avenir des emplois aidés, dont une nouvelle diminution pourrait être entérinée dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2019. Sur un an, le nombre de …

Le Président de l’APVF Christophe Bouillon vient d’écrire au Premier ministre Edouard Philippe pour lui faire part de la vive inquiétude des maires de petites villes concernant l’avenir des emplois aidés, dont une nouvelle diminution pourrait être entérinée dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2019.

Sur un an, le nombre de bénéficiaires d’emplois aidés en France métropolitaine est en diminution de 307.000, soit 20,2% selon les chiffres de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). Parmi ces emplois aidés, on retrouve notamment les contrats aidés, dont la diminution, certes conforme aux annonces formulées durant l’été 2017 et actée lors de l’examen du PLF 2018, est quant à elle estimée à 120.000 entre 2017 et 2018. Le chiffre d’une nouvelle diminution de 100.000 contrats aidés est évoqué concernant le prochain PLF.

Dans un contexte budgétaire et financier qui demeure très tendu, l’APVF redoute qu’une nouvelle diminution supplémentaire de contrats aidés ne soit décidée lors de l’examen du projet de loi de finances 2019, car les contrats aidés constituent des dispositifs très utilisés par les collectivités territoriales et notamment dans les petites villes. Ils revêtent en effet plusieurs avantages déterminants pour la vie des territoires : ils permettent d’une part à des personnes en situation de fragilité de se rapprocher de l’emploi et d’acquérir des compétences, et ils permettent d’autre part de conforter l’offre de services publics de proximité des collectivités ainsi que le tissu associatif local.

Par ailleurs, la stratégie du Gouvernement pour ramener vers l’emploi les personnes qui en sont éloignées, récemment dévoilée, a vocation à s’appuyer sur les acteurs de l’insertion par l’activité économique (IAE) - dont on sait qu’ils sont aujourd’hui inégalement répartis sur le territoire et qu’ils opèrent essentiellement dans les périmètres métropolitains au détriment du reste du territoire. Ce qui explique pourquoi l’APVF estime que les contrats aidés demeurent un outil important pour rapprocher de l’emploi des personnes fragilisées au sein des territoires extra-métropolitains.

C’est pourquoi, le Président de l’APVF Christophe Bouillon a appelé le Premier ministre à bien prendre la mesure des répercussions qu’aurait une nouvelle diminution drastique du nombre de contrats aidés dans les territoires – notamment pour les petites villes – et à ne pas appliquer la politique court-termiste du coup de rabot uniforme.

 

Pour retrouver le courrier envoyé au Premier ministre Edouard Philippe, merci de cliquer ici.

11
juillet
2018
Dotation d'intercommunalité : avantages et inconvénients des propositions de réforme du CFL

Dotation d'intercommunalité : avantages et inconvénients des propositions de réforme du CFL

Finances et fiscalité locales

Les établissements de coopération intercommunale à fiscalité propre bénéficient d’une dotation d’intercommunalité calculée en fonction de la population, du potentiel fiscal et du coefficient d’intégration fiscale. Régulièrement pointée du doigt, le Comité des finances locales propose de la réformer. La dotation d’intercommunalité se compose de quatre enveloppes, correspondant aux quatre catégories de groupements que sont les …

Les établissements de coopération intercommunale à fiscalité propre bénéficient d’une dotation d'intercommunalité calculée en fonction de la population, du potentiel fiscal et du coefficient d’intégration fiscale. Régulièrement pointée du doigt, le Comité des finances locales propose de la réformer.

La dotation d'intercommunalité se compose de quatre enveloppes, correspondant aux quatre catégories de groupements que sont les communautés de communes, les communautés d’agglomérations, les communautés urbaines et les métropoles. Certaines années, le passage d’une catégorie à une autre génère des variations « très significatives » pouvant atteindre 40% à 60% des attributions individuelles d'un exercice à l'autre. Pour cause, la répartition de la dotation entre quatre enveloppes différentes provoque « l'embolie du système ».

Pour « fluidifier » le dispositif, le Comité des finances locales a voté le 3 juillet, à l’unanimité des membres présents, une proposition visant la création d'une enveloppe unique et à encadrer les variations à la baisse (plafond maximum : - 5 %) ou à la hausse (plafond maximum :  + 10 %) des montants annuels de dotation par habitant. Il serait également ajouté un nouveau critère de répartition : le revenu moyen par habitant. La dotation d'intercommunalité, qui représente 1,5 milliard d'euros en 2018, pourrait être abondée chaque année d’un montant fixé en loi de finances. Le Comité des finances locales a travaillé sur l'hypothèse d’une hausse annelle de l’ordre de 30 millions d'euros.

Cette proposition du CFL se confronte néanmoins à de fortes résistances de la part de France urbaine et de l’AdCF puisque les communautés urbaines et les métropoles seraient pénalisées par la mise en place d’une enveloppe unique et uniforme, plus favorable aux petits groupements. Dans un courrier adressé au président du Comité des finances locales, France urbaine considère qu’il aurait mieux valu s’attaquer plutôt aux conditions d’accès à la bonification des communautés de communes à la fiscalité professionnelle unique, durcies ces dernières années.

Pour le Directeur général des collectivités locales, Bruno Delsol, la proposition du CFL présenterait, au contraire, de nombreux avantages. Elle neutraliserait les effets des changements de catégories de groupement que la DGCL ne peut anticiper. Les montants de la dotation attribués aux communautés seraient stabilisés et « plus représentatifs » de la richesse et de l'intégration des communautés. Les écarts de dotations réparties entre les quatre catégories – qui inquiètent les élus des communautés de communes voyant leurs compétences renforcées – devraient être réduits.

La réforme de la dotation d'intercommunalité pourrait bien figurer en loi de finances pour 2019, précédant celle, plus globale et très attendue, de la DGF, dont les critères de répartition demeurent toujours aussi « opaques ».